Déclarations du Général Hussein Salami, Commandant des Gardiens de la Révolution Islamique d’Iran, le 19 septembre 2020.
Source : Al-Alam, 19 septembre 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Le Commandant en chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, le Général de division Hussein Salami, a mis en garde le Président américain en réaction à ses récentes menaces. Suite à un article de Politico du 13 septembre relayant les déclarations de responsables américains selon lesquelles la République Islamique envisagerait d’assassiner l’ambassadrice américaine en Afrique du Sud pour venger le Général Soleimani, un projet dont les autorités sud-africaines ont démenti toute connaissance et qui a été dénoncé par Téhéran comme de la propagande grossière, Trump a déclaré :
Selon des rapports de presse, l’Iran pourrait planifier un assassinat, ou une autre attaque, contre les États-Unis en représailles à l’élimination du chef terroriste Soleimani, qui a été effectuée car il planifiait de futures attaques, avait assassiné des soldats américains, et répandu la mort et la souffrance pendant tant d’années. Toute attaque de l’Iran contre les États-Unis, sous quelque forme que ce soit, se heurtera à une attaque contre l’Iran d’une ampleur 1 000 fois plus grande ! (Twitter)
Réaffirmant que la promesse de venger le martyr Soleimani est toujours d’actualité et qu’elle s’accomplira inéluctablement, l’expulsion des forces américaines de la région n’étant qu’une question de temps, Salami a notamment déclaré lors d’une cérémonie commémorant la « Défense sacrée » durant la guerre Iran-Irak :
M. Trump, si vous ne doutez pas de notre vengeance, c’est que vous connaissez notre détermination et que savez qu’elle est inéluctable. Nous nous vengerons avec honneur et courage, et justice sera faite. […]
C’est par équité que nous n’avons pas ciblé vos soldats (dans la base irakienne) d’Aïn Al-Assad. Mais tous ceux qui ont été directement ou indirectement impliqués dans le martyre de notre grand commandant, le Général Hajj Qassem Soleimani, sont dans notre ligne de mire.
S’adressant aux responsables américains, le commandant en chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique a ajouté :
Pensez-vous vraiment que nous ciblerions une femme ambassadrice en Afrique du Sud en échange du sang de notre frère martyr ? Les Américains doivent savoir que nous frapperons toutes les personnes impliquées dans le lâche assassinat du Général Soleimani, et c’est un message sérieux.
Faisant référence aux événements de janvier 2020, qui ont mené l’Iran et les Etats-Unis au bord d’une guerre dévastatrice, Salami a ajouté :
« Vous nous menacez d’une attaque mille fois plus puissante alors que vous êtes en proie à de graves problèmes internes, mais lorsque nous avons frappé votre base d’Aïn al-Assad, nous nous attendions à une réponse de votre part, et nous avions des milliers de missiles prêts à être lancés. Si vous aviez répondu, nous aurions détruit toutes vos bases et intérêts dans la région. Mais malgré vos menaces, vous n’avez pas osé répondre. »
Voir Trump menace de détruire 52 sites iraniens en cas d’attaque
Salami a réaffirmé que l’Iran réagirait avec force si le moindre cheveu d’un Iranien était touché, affirmant que ces menaces n’étaient pas de la vaine rhétorique guerrière, car contrairement à Trump, inexpérimenté en matière militaire, l’Iran ne se paie pas de mots et accorde la primauté au terrain, comme les faits l’ont prouvé. Salami a également souligné que les Etats-Unis n’étaient plus en capacité de mener de guerres, évoquant l’état actuel des relations diplomatiques américaines, leurs indicateurs économiques et la crise sanitaire, sociale et culturelle sans précédent qu’ils traversent, amplifiée par leur mauvaise gestion. Les États-Unis sont politiquement isolés aujourd’hui, même leurs alliés traditionnels n’ayant pas suivi leur demande d’embargo sur les armes contre l’Iran —seule la République dominicaine a voté à leurs côtés.
Les Etats-Unis sont usés de l’intérieur et isolés à l’extérieur, tandis que le peuple iranien n’est pas sujet à l’inquiétude et jouit de la stabilité. Aucune puissance ne peut imposer une guerre victorieuse au peuple iranien. […]
L’armée américaine est fatiguée et le moral des officiers et des soldats est trop bas pour qu’ils puissent participer à une grande guerre. La société américaine elle-même n’est pas préparée psychologiquement et politiquement pour une telle éventualité, car une guerre avec l’Iran sera très différente de celles qui ont précédé. Si les Etats-Unis veulent entrer en guerre avec nous, ils devront déployer leurs troupes dans la région, et ils subiraient de lourdes pertes humaines. […]
Les États-Unis ont perdu leurs symboles et leur prestige, et aujourd’hui, le peuple américain lui-même scande « Mort à l’Amérique ». Les citoyens américains démolissent des statues symboliques aux États-Unis et brûlent le drapeau américain.
Salami a rappelé que l’Iran n’aspirait pas à la guerre, mais qu’il ne la craignait pas et y était prêt. Si une guerre était déclenchée, l’Iran poursuivrait inlassablement l’ennemi afin de le détruire :
En cas d’agression, les forces militaires iraniennes sont capables de s’emparer de toutes les bases américaines de la région. Nous avons des plans pour cela et nous les mettrons à exécution si une guerre nous est imposée. […]
Nos capacités de défense nous permettront d’être victorieux dans toute confrontation. La force que nous avons préparée est basée sur le scénario de guerre le plus pessimiste contre les Etats-Unis et leurs alliés. Nos forces terrestres, aériennes et maritimes sont équipées et préparées en vue d’une longue guerre. Nous avons des milliers de brigades qui, si elles se mettaient en mouvement, atteindraient directement toutes les bases américaines de la région. […]
Si les Etats-Unis restent dans la région, ils seront vaincus. S’ils quittent la région, ils seront également vaincus. S’ils se lancent dans un affrontement direct avec nous, ce sera leur dernière folie.
Salami a rappelé l’histoire de l’antagonisme entre l’Iran et les Etats-Unis, estimant que « Sans la révolution islamique en Iran, les États-Unis d’Amérique auraient dévoré le monde. Notre révolution a érodé les Etats-Unis ; et aujourd’hui, ils manquent de vitalité politique, sont incapables de transformation et ont échoué sur le terrain. Tous les projets que les États-Unis ont promu à travers le monde ont échoué. »
Salami a noté que la Révolution islamique a chassé les Etats-Unis de leurs abris stratégiques et que l’Iran a repris l’initiative, affirmant que la capacité militaire américaine était en déclin et n’avait plus la capacité de l’emporter. Depuis la Seconde Guerre mondiale, Washington n’a plus gagné aucune guerre, si ce n’est dans le cadre de coalitions (par exemple durant la première guerre du Golfe), et n’a pas pu capitaliser sur ces victoires, a-t-il souligné.
Le Commandant en chef des Gardiens de la Révolution a affirmé que la destruction de l’image des Etats-Unis est irréversible, affirmant que leur place dans le monde diminue sans cesse aujourd’hui, parce que de nouvelles forces émergent et que l’Islam est devenu une force qui s’est affirmée en tant que civilisation.
Il a conclu : « Les Etats-Unis ont pris fin avec le XXe siècle, et notamment en raison de la résistance de la Révolution islamique face à leur injustice, les hommes libres et les musulmans du monde entier se sont alignés contre les Etats-Unis et ont créé leur propre force. »
Voir notre dossier sur l’assassinat de Soleimani.
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Source: Lire l'article complet de Le Cri des Peuples