Dans l’univers trans, tout est faux, mensonge et/ou inversion. Un univers de faussaire.
Pour faire annuler la conférence écoféministe organisée par DGR et Floraisons et les interventions de Caroline Éliacheff et Céline Masson (les autrices du livre La Fabrique de l’enfant transgenre, respectivement pédopsychiatre et psychanalyste) qui devaient se tenir ce week-end, les militants trans ont entre autres évoqué le fait que ces évènements, supposément « transphobes », tombaient lors du TDoR (Trans Day of Remembrance), soit lors de la « Journée du souvenir trans », et que c’était donc particulièrement malvenu, méchant, irrespectueux pour la communauté trans.
La « Journée du souvenir trans », nous dit Wikipédia, « a lieu le 20 novembre dans le monde entier, pour commémorer les personnes trans assassinées pour motif transphobe, c’est-à-dire la haine des personnes trans, et pour attirer l’attention sur les violences subies par les communautés trans. La journée du souvenir trans a lieu le 20 novembre de chaque année en mémoire de Rita Hester, tuée le 28 novembre 1998 à Allston dans le Massachusetts, lors d’un crime de haine transphobe. »
Rita Hester, un homme afro-américain transidentitaire (« femme trans »), a été tué un 28 novembre. Alors pourquoi établir la « Journée du souvenir trans » le 20 novembre ? Pourquoi, sachant que le 20 novembre était déjà, depuis 1989, la « journée internationale des droits de l’enfant » (la Convention internationale des droits de l’enfant ayant été adoptée le 20 novembre 1989 par l’Assemblée générale des Nations unies), et sachant qu’ils auraient pu choisir le 28 novembre (vu qu’il n’y a pas de journée internationale ce jour-là) ?
Autre problème. Il est impossible d’affirmer, comme le fait la page Wikipédia, que le meurtre de Rita Hester était « transphobe ». Le meurtrier n’a jamais été retrouvé. Son motif demeure inconnu. En outre, le meurtre de Rita Hester est, selon toute probabilité, lié au fait qu’il était prostitué. Le milieu prostitutionnel/proxénète est notoirement violent. Le problème se situait donc sans doute à ce niveau-là.
(Et puis, la plupart des agressions ou des meurtres dits « transphobes », quand ils ne sont pas liés à la violence du milieu prostitutionnel/proxénète, relèvent souvent de l’homophobie, de la lesbophobie ou du sexisme.)
Des militants trans ont donc accaparé la journée internationale des droits de l’enfant (le 20 novembre), pour commémorer un meurtre ayant eu lieu un 28 novembre, et dont il est impossible de prétendre qu’il était transphobe. Formidable. (Instrumentaliser la mort d’une personne de cette manière, est-ce bien respectueux ?)
Par ailleurs, l’histoire de la création de la « Journée du souvenir trans » est peu claire. On apprend, sur Wikipédia et sur de nombreux sites internet, que cette journée aurait notamment été créée par Gwendolyn Ann Smith, un homme californien qui se prétend femme, sur la base, évidemment, d’idées bien misogynes. Dans sa formidable biographie (il fallait qu’il raconte sa vie, c’était vraiment très important), parue en 2017, il écrit par exemple : « Ce sont mes sentiments qui font de moi une femme. » Un détail qu’oublieront ou passeront bien vite sous silence les militants trans. La misogynie intrinsèque de l’idéologie trans, il ne faut pas en discuter non plus, c’est transphobe.
Et c’est entre autres choses en invoquant cette « Journée du souvenir trans » que les transactivistes sont parvenus à faire annuler une intervention de Céline Masson et Caroline Éliacheff, les autrices de La Fabrique de l’enfant transgenre, qui devait se tenir le 20 novembre à Paris, soit à l’occasion de la « Journée internationale des droits de l’enfant ». C’est donc en utilisant un évènement artificielle (la « journée du souvenir trans »), venu éclipser un évènement réellement important, établi bien antérieurement (la « Journée internationale des droits de l’enfant »), et en invoquant toutes sortes d’arguments fallacieux, d’injures, etc., bref, leur terrorisme moral habituel, qu’ils sont parvenus à faire annuler la présentation des deux autrices.
Ce sont les enfants qui en pâtissent. Outre que les enfants sont de plus en plus nombreux à être introduits, de plus en plus jeunes, aux idées absurdes qui composent le système de croyances qu’on appelle transidentité, ils sont ensuite de plus en plus nombreux à croire à ces idées, et donc à s’imaginer être « nés dans le mauvais corps », à s’imaginer ne pas avoir le bon genre ou le bon sexe, et à entreprendre des parcours de médicalisation lourde, impliquant des mutilations de leurs corps sains et parfois une dépendance à vie à l’industrie médico-pharmaceutique.
Et de tout ça, il ne faut surtout pas discuter. Transphobie.
La « Journée du souvenir trans » ne vise pas juste à déplorer des morts et des agressions et à tenter d’en éviter à l’avenir — ce qui serait tout à fait légitime. Elle s’inscrit dans le cadre d’un vaste appareil de propagande servant à normaliser un système de croyances et les pratiques qui vont avec et à faire taire toutes les critiques qui peuvent s’élever à leur encontre.
Nicolas Casaux
P.S. : Pour prolonger la réflexion sur ce thème de la « Journée du souvenir trans », il y a ce très bon article publié l’an dernier (2021) sur le site féministe radical RadCaen.fr :
Source: Lire l'article complet de Le Partage