Lors de discussions portant sur la convenance du régime alimentaire végétarien (ou végétalien, bien que ces deux régimes soient très différents dans leurs effets) pour l’être humain, souvent, des défenseurs du végétarisme (ou du véganisme), sans doute peu renseignés, évoquent l’Inde comme une sorte de preuve, d’argument en sa faveur. Cette mention de l’Inde est franchement honteuse. Notamment parce que, comme nous l’apprend une étude, « chaque jour, plus de 6 000 enfants de moins de cinq ans meurent en Inde. Plus de la moitié [les deux tiers, environ, NdT] de ces décès sont dus à la malnutrition, principalement à une carence en vitamine A, en fer, en iode, en zinc et en acide folique. 57 % des enfants d’âge préscolaire et de leurs mères présentent une carence subclinique en vitamine A. » Plus de la moitié de la population souffre d’anémie. L’anémie ferriprive est une des principales causes des problèmes de morbidité des femmes. 17% de la population souffre d’une carence en iode, 37% d’une carence en acide folique, 54% d’une carence en fer, 53% d’une carence en vitamine B12, 61% d’une carence en vitamine D, etc. On comprend pourquoi le journaliste d’origine indienne Ritwik Deo estime que « le végétarisme est un fléau pour l’Inde ».
Sylvia Karpagam, une doctoresse indienne, souligne que « ces carences, dont certaines pourraient facilement être corrigées par un régime alimentaire riche en nutriments et comprenant davantage d’aliments d’origine animale, contribuent aux nombreux problèmes de santé auxquels le pays est confronté, tels que les décès maternels et infantiles, le diabète, l’hypertension, les maladies cardiaques, la tuberculose, etc. ».
Le 6 mai 2022, le Bangalore Mirror, un quotidien indien, rapportait qu’un « groupe de docteurs, de nutritionnistes, de parents, d’avocats, de chercheurs et d’activistes ont écrit une lettre ouverte au ministère de la Santé, au ministère du Développement de l’enfant et de la femme et au bureau du Premier ministre afin d’exprimer leur inquiétude concernant les récentes “attaques irrationnelles contre les habitudes alimentaires et les droits nutritionnels des citoyens, prenant la forme de lois, d’interdits et d’appels au boycott de la consommation de viande, qui risquent d’affecter la nutrition et le bien-être des enfants et de nuire à leur croissance” ».
Ainsi que le rappellent les deux textes qui suivent, traduits depuis l’anglais, l’Inde n’est pas un pays de végétariens (et encore moins de végétaliens). La majorité des Indiens mangent de la viande — même si, en maigre quantité (l’Inde est aujourd’hui le principal pays exportateur de bœufs, mais les Indiens n’en bénéficient guère). En outre, le végétarisme, en Inde, résulte de la domination d’une élite qu’impose le système des castes — autrement dit, comme le formule le sociologue indien Suryakant Waghmore, en Inde, le végétarisme est plutôt « lié à la hiérarchie des castes qu’à l’amour des animaux ».
(Ritwik Deo souligne en outre que « les vaches indiennes ne sont pas les vaches heureuses de la mythologie ; pour la plupart, elles sont sous-alimentées et maltraitées : leur ventre est gonflé par des sacs en plastique coincés dans leur tube digestif et leurs côtes pitoyables ressortent tel un xylophone sous une bâche tendue. Celles qui n’ont plus de raison d’être sont subrepticement expédiées au Bangladesh pour un voyage d’une semaine dans des camions et des trains pour être abattues. La peau brute est ensuite renvoyée en Inde pour être tannée et transformée en sacs à main et en bottes qui seront vendus dans les rues de Delhi à Dallas. » En Inde, le végétarisme — encouragé, voire imposé par un ordre social hiérarchique, et finalement tout relatif — n’est pas non plus synonyme de bientraitance animale.)
Mentionner l’Inde comme exemple en faveur du végétarisme, c’est donc, entre autres choses, mentionner des enfants qui meurent de malnutrition comme preuve qu’un régime alimentaire est excellent.
Nicolas Casaux
I. Inde : le mythe de la nation végétarienne (par Soutik Biswas)
Article initialement paru le 4 avril 2018 sur le site de la BBC.
Quels sont les mythes et les stéréotypes les plus courants concernant ce que mangent les Indiens ?
Le principal mythe, bien sûr, veut que l’Inde soit un pays largement végétarien. Mais ce n’est pas du tout le cas.
Des estimations antérieures, dépourvues de bases solides, suggéraient que plus d’un tiers des Indiens étaient végétariens. À en croire trois enquêtes gouvernementales, on estime que 23 % à 37 % des Indiens sont végétariens. En soi, cela n’a rien de remarquablement révélateur.
Mais de nouvelles recherches entreprises par l’anthropologue Balmurli Natrajan, basé aux États-Unis, et l’économiste Suraj Jacob, basé en Inde, mettent en évidence un ensemble de preuves indiquant que ces estimations sont exagérées en raison de « pressions culturelles et politiques ». Ainsi, les gens sous-déclarent manger de la viande — en particulier du bœuf — et sur-déclarent manger des aliments végétariens.
Selon les chercheurs, si l’on tient compte de tous ces éléments, seuls 20 %, environ, des Indiens sont réellement végétariens, soit beaucoup moins que ne le laissent entendre les affirmations et les stéréotypes courants. Les hindous, qui représentent 80 % de la population indienne, sont de gros mangeurs de viande. Et même parmi les Indiens privilégiés, appartenant aux castes supérieures, seulement un tiers sont végétariens.
Les données gouvernementales montrent que les ménages végétariens sont plus riches et consomment davantage que les ménages qui consomment de la viande. Les castes inférieures, les Dalits (autrefois appelés intouchables) et les populations tribales sont principalement des mangeurs de viande.
Villes végétariennes en Inde
– Indore : 49%.
– Meerut : 36%.
– Delhi : 30 %.
– Nagpur : 22%.
– Mumbai : 18 %.
– Hyderabad : 11 %.
– Chennai : 6 %.
– Kolkata : 4 %.
(Incidence moyenne du végétarisme. Source : National Family Health Survey)
D’autre part, Natrajan et Jacob constatent que l’ampleur de la consommation de viande de bœuf est beaucoup plus importante que ce que les affirmations et les stéréotypes laissent entendre. Selon les enquêtes gouvernementales, au moins 7 % des Indiens mangent du bœuf.
Mais des preuves suggèrent que certaines des données officielles sont « considérablement » sous-déclarées, notamment parce que le bœuf se trouve « au cœur de conflits culturels, politiques et identitaires en Inde ».
Le BJP de Narendra Modi, le parti nationaliste hindou au pouvoir, prône le végétarisme et estime que la vache doit être protégée, car la population majoritairement hindoue du pays la considère comme sacrée. Plus d’une douzaine d’États ont déjà interdit l’abattage des bovins. Sous le règne de Modi, des groupes de défense des vaches, agissant en toute impunité, tuent des personnes transportant du bétail [à ce sujet, il faut lire le texte « Le terrorisme de la vache » publié sur le site de la revue La Vie des idées, NdT].
En réalité, des millions d’Indiens, y compris des Dalits, des musulmans et des chrétiens, consomment du bœuf. Quelque 70 communautés du Kerala, par exemple, préfèrent le bœuf à la viande de chèvre, qui est plus chère. Natrajan et Jacob concluent qu’en réalité, près de 15 % des Indiens — soit environ 180 millions de personnes — consomment du bœuf. Soit 96 % de plus que les estimations officielles.
Et puis il y a les stéréotypes sur la nourriture indienne. Delhi, dont seulement un tiers des habitants seraient végétariens, mérite certainement sa réputation de capitale indienne du poulet au beurre.
Mais le stéréotype selon lequel Chennai serait « la ville végétarienne du sud de l’Inde » est totalement infondé. Selon une enquête, seuls 6 % des habitants de la ville sont végétariens. De même, beaucoup continuent de croire que le Pendjab est le pays de « l’amour du poulet ». En réalité, 75 % des habitants de cet État du nord sont végétariens.
Comment le mythe selon lequel l’Inde est un pays largement végétarien s’est-il répandu aussi efficacement ?
D’abord, m’ont confié Natrajan et Jacob, dans une « société très diversifiée où les habitudes alimentaires et les cuisines changent tous les quelques kilomètres et en fonction des groupes sociaux, toute généralisation concernant de larges segments de la population est fonction de qui parle au nom du groupe ».
« Ce pouvoir de représenter des communautés, des régions, voire le pays tout entier, est ce qui crée les stéréotypes. »
Aussi, ajoutent-ils, « la nourriture des puissants passe pour la nourriture du peuple ».
« L’expression “non-végétarien” l’illustre bien. Elle signale le pouvoir social des classes végétariennes, y compris leur pouvoir de classer les aliments, pour créer une “hiérarchie alimentaire” dans laquelle la nourriture végétarienne constitue la valeur par défaut et possède un statut supérieur à la viande. Il s’apparente donc au terme “non-Blancs » inventé par les “Blancs » pour désigner la population incroyablement diverse qu’ils ont colonisée. »
Migration
Deuxièmement, selon les chercheurs, une partie du stéréotype est favorisée par le phénomène de la migration. Ainsi, lorsque des Indiens du Sud migrent vers le nord et le centre de l’Inde, leur nourriture devient synonyme de toute la cuisine sud-indienne. Il en va de même pour les Indiens du Nord qui migrent vers d’autres régions du pays.
Enfin, certains stéréotypes sont perpétués par les étrangers — les Indiens du Nord généralisent sur les Indiens du Sud simplement en en ayant rencontré quelques-uns, sans égard pour la diversité de la région, et vice versa.
Les médias étrangers, affirment les chercheurs, sont également complices « parce qu’ils cherchent à identifier les sociétés au moyen de quelques caractéristiques essentielles ».
Par ailleurs, l’étude met en évidence les différences d’habitudes alimentaires entre les hommes et les femmes. Les femmes, par exemple, sont plus nombreuses à se déclarer végétariennes que les hommes. Selon les chercheurs, cela pourrait s’expliquer en partie par le fait que les hommes sont plus nombreux à manger en dehors de chez eux et avec « une plus grande impunité morale que les femmes », même si le fait de manger à l’extérieur n’entraîne pas nécessairement la consommation de viande.
Le patriarcat — et la politique — pourraient y être pour quelque chose. « Le fardeau de la perpétuation d’une tradition de végétarisme pèse de manière disproportionnée sur les femmes », affirment Natrajan et Jacob. 65% des couples consomment de la viande, et seulement 20% sont végétariens. Mais dans 12 % des cas, le mari est un mangeur de viande, tandis que la femme est végétarienne. L’inverse ne se retrouve que dans 3% des cas.
Il est clair que la majorité des Indiens consomment de la viande — du poulet et du mouton, principalement — régulièrement ou occasionnellement, et que le végétarisme n’est pas pratiqué par la majorité.
Alors pourquoi le végétarisme est-il si prééminent dans les représentations de l’Inde et des Indiens ? Cela a‑t-il à voir avec le « contrôle » des choix alimentaires et la perpétuation des stéréotypes alimentaires dans une société extrêmement complexe et multiculturelle ?
Soutik Biswas
II. « Les Indiens végétariens ne mangent pas de légumes »
Article initialement paru le 29 mai 2022 sur le site du magazine indien Down To Earth. Il s’agit d’une interview de Manoshi Bhattacharya, une historienne de l’alimentation et médecin indienne.
Vous avez étudié 2 000 ans d’histoire des régimes alimentaires indiens. Avez-vous constaté une importante focalisation politique ou publique sur l’alimentation dans le passé ?
Nos ancêtres suivaient largement un régime mésolithique (8000–2700 avant notre ère) frugal, qui comprenaient des légumes et de la viande. En Inde, l’apport alimentaire général était limité, entrecoupé de jours de jeûne. Les prélèvements sur le monde végétal et animal étaient faibles. Il y avait cependant quelques aberrations.
En 500 avant notre ère, lorsque le jaïnisme est apparu, ses adeptes sont devenus végétariens. C’était le choix des riches et de l’élite qui pouvaient manger frugalement, tout en maintenant un régime végétal. Ce n’était pas populaire. Aujourd’hui, les jaïns sont une communauté minoritaire, bien que la plupart d’entre eux soient des convertis récents à la foi.
Le bouddhisme a connu un développement similaire. Le Bouddha mangeait de la viande. Aujourd’hui encore, les bouddhistes du monde entier mangent de la viande. Mais lorsque Hiuen Tsang (un moine et érudit bouddhiste chinois) s’est rendu en Inde en 630 de notre ère, il a été stupéfait de constater que les bouddhistes indiens étaient devenus végétariens. Dans les monastères, ils mangeaient copieusement plusieurs fois par jour et buvaient de l’amidon de riz tout au long de la journée.
En 600 avant Jésus-Christ, l’empereur Harshavardhana, qui régnait sur l’Haryana, a tenté d’imposer le végétarisme. Il n’y parvint pas. À la même époque, Meghavahana, roi du Gandhara (aujourd’hui appelé Afghanistan), qui régnait sur le Cachemire, a également tenté, sans succès, d’introduire le végétarisme.
Comment le commerce et les migrations ont-ils modifié nos habitudes alimentaires ?
Partout où les humains voyagent, ils emportent leur nourriture avec eux. Ils consomment également de nouveaux types d’aliments qui, au fil du temps, se voient intégrés dans leur régime alimentaire. Par exemple, il y a environ 80 000 ans, des personnes originaires d’Afrique ont migré et se sont installées en Inde, ce qui a eu une influence sur notre cuisine.
L’aubergine est originaire d’Inde. Lorsque les habitants de la Mésopotamie, en Asie occidentale, ont visité la civilisation Harappan dans la vallée de l’Indus, ils y ont mangé de l’aubergine frite, l’ont ramenée chez eux, y ont ajouté du lait caillé et ont ainsi inventé ce qu’on appelle aujourd’hui le Borani Bademjam iranien.
Les Mésopotamiens ont peut-être découvert le riz par le biais des Harappans. Les oignons poussaient en Mésopotamie. L’ajout d’oignons au pulao pour faire du biryani pourrait avoir eu lieu à Harappa ou en Mésopotamie. Il s’agit de territoires voisins qui ont partagé leurs recettes tout en conservant leurs identités.
Le régime colonial britannique a‑t-il eu une influence sur notre alimentation ?
Le régime britannique a indirectement imposé le végétarisme aux masses en augmentant les taxes sur la viande et le poisson. Ils ont introduit la loi sur les forêts de 1865 afin de prendre le contrôle total des forêts, des terres communes, des rivières et des mers. Cela a obligé les habitants des forêts et les communautés tribales à chercher du travail. Les Britanniques les payaient en céréales, qui ne faisaient pas partie de leur régime alimentaire.
Les produits agricoles et les animaux étaient lourdement taxés et devenaient inabordables. Les gens ne pouvaient plus offrir de la viande à leurs dieux pendant les festivals, ils y ont donc renoncé.
Au cours des 200 années de domination coloniale, les céréales et les plantes sauvages sont subrepticement devenues la base de l’alimentation. Les famines sont devenues endémiques et ont conduit à la création d’une nouvelle cuisine, fondée sur les saveurs pour compenser le manque de nutriments. Toutes les célèbres cuisines indiennes dont nous parlons aujourd’hui sont issues de la « cuisine de la famine ».
Aujourd’hui, 70 % des Indiens mangent de la viande, du poisson ou des œufs, mais en moindre quantité ou de manière peu fréquente. Il s’agit d’une aberration dont nous héritons du passé, qui montre que nous avons toujours l’esprit colonisé.
[Dans un autre article, paru en avril 2022, traitant également du travail de Manoshi Bhattacharya, on peut lire : « Il y a quelques siècles, le bœuf puis la viande ont disparu des régimes alimentaires des brahmanes et de certaines autres castes supérieures. Les raisons sont diverses, mais la foi n’était pas le seul moteur. D’après Manoshi Bhattacharya, les brahmanes du sud de l’Inde ont mangé de la viande au moins jusqu’au XVIe siècle. Dans le nord, ils ne l’ont abandonnée, de même que d’autres castes supérieures, qu’à la fin du 19e siècle.
Elle pense que le colonialisme, qui a modifié l’utilisation des terres, la conception de l’agriculture et le commerce, et provoqué des famines, a joué un rôle important dans la mise en place du programme alimentaire indien actuel — une prédominance de riz, de blé et de dals (lentilles). »
Il semble que Manoshi Bhattacharya cherche à mettre l’accent sur le colonialisme plutôt que sur l’hindouisme. Mais les deux semblent avoir joué un rôle dans l’essor — tout relatif — du végétarisme en Inde. (NdT)]
Vos recherches montrent un changement progressif du régime alimentaire indien, passant d’une alimentation riche en fibres au début de l’ère pastorale à une alimentation pauvre en fibres, en graisses et en protéines à partir de 1947. Comment cela s’est-il produit ?
Nos cultures, surtout après la révolution verte, ont perdu la plupart de leurs fibres. Les aliments sont devenus plus tendres et plus gouteux, un changement qui est toujours en cours.
La consommation de lait, le seul produit animal qui contient des glucides, a augmenté depuis la révolution blanche. Nous consommons aussi maintenant de la viande d’animaux domestiqués, qui est assez chère.
La consommation de graisses a été délibérément réduite au moyen d’une publicité agressive dans les années 1900, qui prétendait que la graisse était mauvaise pour la santé et que la consommation de produits végétaux était bonne pour la santé.
Aujourd’hui, les Indiens végétariens ne mangent pas de légumes. Ils mangent du blé, du riz, du dal, des produits laitiers, des pommes de terre et des sucreries. Ils rejettent la margose, la calebasse, l’aubergine et les légumes à feuilles. Tout au plus, ils mangent un peu de gombo. Ils consomment plutôt des fruits chargés en fructose.
Vous vous êtes également penché sur le lien historique entre alimentation et diabète. Quels indices le passé fournit-il ?
L’indépendance de l’Inde et les révolutions verte et blanche qui ont suivi ont provoqué une augmentation très rapide du diabète.
Dans Diabetes : The Biography, Robert Tattersall écrit : « La plupart des preuves que le diabète était une maladie de riches proviennent de l’Inde […]. L’expérience indienne suggérait que le travail mental et la consommation excessive de féculents et de sucres, aggravés par une vie complètement sédentaire, étaient à blâmer. C’était certainement le cas du ‘Bengali Babu’ (un commis qui savait écrire en anglais), dont la circonférence avait une grande tendance à augmenter en proportion directe de toute augmentation de son salaire. »
En revanche, le diabète était « presque inconnu chez les veuves hindoues, qui menaient une vie des plus banales et ne se livraient pas à des excès de saccharine ou d’autres aliments farineux », écrivait le médecin CL Bose en 1907. C’est pourquoi l’histoire est importante.
Vous préconisez des quantités modérées d’aliments non végétariens. Plusieurs autres personnes promeuvent le végétarisme. Comment envisagez-vous ce débat ?
Être végétarien est une bonne chose tant que l’on mange frugalement. Les Indiens qui, autrefois, pratiquaient le végétarisme mangeaient un repas par jour. Ils jeûnaient également plusieurs jours par mois, et ne grignotaient pas.
Si nous comparons 100 grammes de dal cru avec 100g de viande crue, les deux contiennent 20 g de protéines. Mais 100g de dal cru contiennent 46g de glucides, qui se transforment en glucose sanguin et rendent diabétique. En revanche, 100g de viande crue ne contiennent aucun glucide. L’augmentation de la consommation de glucides a fait de l’Inde la capitale mondiale du diabète.
D’une population de personnes grandes et graciles avec une vie saine et longue, comme l’ont documenté des voyageurs en comparant les Indiens à leur propre peuple, nous sommes devenus petits, diabétiques, obèses et avons une durée de vie plus courte. Dans le même temps, le diabète, les maladies cardiaques, la maladie d’Alzheimer et d’autres syndromes métaboliques sont devenus communs.
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