L’essai suivant, de la journaliste britannique Mary Harrington, qui tient une chronique hebdomadaire pour le magazine également britannique intitulé UnHerd, a initialement été publié dans l’édition de septembre 2021 de The Spectator sous le titre « The Trans War on the Body ». Cette traduction française est tirée du livre 22 penseurs pour 2022 (Philo Magazine, 2022).
En juin 2021, le Journal of Medical Ethics expliquait comment dans la pratique il fallait apprendre aux enfants que les liens familiaux ne sont pas indissolubles. Pour que le monde puisse « prendre au sérieux la parole des personnes LGBT, concluait Maura Priest, bioéthicienne à l’université d’État de l’Arizona, il faut retirer aux parents leur pouvoir de veto sur la plupart des soins pédiatriques liés aux transitions de genre ».
Il en va déjà ainsi dans de nombreux États. En 2015, l’Oregon a voté une loi qui donne aux mineurs le droit à des interventions médicales transgenres aux frais du contribuable et sans le consentement de leurs parents. Dans l’État de Washington, les mineurs âgés de 13 ans et plus sont autorisés à se faire hospitaliser seuls pour des raisons psychiatriques et peuvent refuser à leurs parents l’accès à leur dossier médical dans le cas de pathologies « sensibles ». Les assureurs de cet État sont tenus de rembourser les soins liés à des « traitements d’affirmation de genre ». Enfin, depuis avril 2021, l’État de Washington autorise légalement les centres de soins scolaires dont les services sont accessibles sans aucune implication des parents. Grâce à ces mesures, les interventions médicales liées à la transidentité sont accessibles à tout enfant de plus de 13 ans dans des lieux de soins intégrés aux établissements scolaires, couverts par l’assurance des parents mais sans que ces derniers en aient connaissance ou aient à donner leur consentement.
Aux États-Unis, les structures juridiques et les normes sociales reflètent donc de plus en plus l’idée que l’autorité parentale sur les enfants devrait céder la place à une identité autodéclarée par le mineur. Cela peut aller jusqu’à des interventions chirurgicales irréversibles, comme une double mastectomie. Alors que les États commencent à entériner le droit des mineurs à modifier leur corps médicalement au nom de l’identité, les autorités médicales de leur côté demandent des changements politiques qui placeraient le statut juridique de l’identité humaine au-dessus de celui du corps humain. Quelques semaines après la parution de l’article du JME, le conseil d’administration de l’American Medical Association a demandé dans un rapport que la désignation du sexe soit retirée du volet public des certificats de naissance.
Selon l’AMA, de nombreux individus ont une « identité de genre » qui ne coïncide pas avec leur sexe biologique. La précision du sexe biologique sur les papiers d’identité peut « entraîner de la confusion, voire de la discrimination, du harcèlement et des violences à chaque fois que le certificat de naissance est demandé ». Pour protéger l’identité, le sexe devrait disparaître des papiers d’identité. Implicitement donc, même la plus grande association médicale américaine considère l’identité comme plus importante que la biologie.
Cela n’est peut-être pas surprenant, dans la mesure où la réalisation de soi des individus est si ancrée dans la culture américaine qu’elle sert souvent de toile de fond aux films pour enfants. Fourmiz (1998) et Happy Feet (2006), par exemple, racontent l’histoire d’animaux atypiques nés dans une espèce par accident et qui finissent par devenir ce qu’ils sont vraiment. Tout aussi ancrée dans la culture et liée à la précédente est la croyance de longue date dans la dignité de tous les individus : on la retrouve au fondement du mouvement pour les droits civiques. La dignité, l’égalité et la réalisation de soi placent les droits des trans dans la continuité historique des luttes pour les droits civils. Nul n’incarne ces valeurs de façon plus émouvante que l’« enfant transgenre », qui, en associant l’innocence de la jeunesse, le combat personnel et le triomphe sur l’accident d’être né dans le « mauvais corps », suscite facilement la sympathie.
Ces jeunes personnes apparaissent de plus en plus souvent dans les médias et la littérature militante. De l’émission de téléréalité de TLC I Am Jazz, qui relate la « transition » de Jazz Jennings, au documentaire de HBO Transhood (2020), en passant par les vlogs [blogs en format vidéo] et les comptes TikTok de jeunes transgenres qui mettent en scène leur transition, la jeunesse trans est de plus en plus visible. Leur histoire relate le plus souvent une souffrance individuelle et une trajectoire personnelle vers la réalisation de soi, tandis que les discussions sur les jeunes trans en général mettent souvent en garde contre les tentatives d’obstruction à de telles trajectoires qui peuvent condamner les enfants à s’automutiler et se suicider.
Derrière le vocabulaire activiste de l’oppression et des droits et le jeu sur la corde sensible que pratiquent les « enfants trans », il y a un mouvement aux poches profondes et aux ambitions plus vastes, qui cherche à éradiquer toute reconnaissance culturelle et juridique de l’influence de notre corps sur notre identité pour réinventer les humains comme de purs esprits. S’il réussit, nous serons propulsés dans une ère fondamentalement posthumaine.
Le meilleur représentant de cette vision est peut-être le fondateur d’une grande entreprise pharmaceutique, Martine Rothblatt, qui, dans son livre The Apartheid of Sex (1995), explique que « le progrès de la civilisation consiste à réduire autant que possible l’importance du statut donné à l’individu à sa naissance ». Grâce aux avancées médicales qui permettent aux humains de remodeler leur propre corps, dit-il, le sexe biologique n’est plus aujourd’hui qu’un accident survenu à la naissance. Le progrès consiste à libérer les individus de la nature arbitraire du sexe corporel au nom de, pour reprendre ses termes, « la libération culturelle totale de tous les individus ».
Implicitement, Rothblatt demande également la « libération culturelle » des mineurs vis-à-vis de l’autorité parentale. En effet, si le sexe est un accident de naissance, l’identité parentale l’est aussi. Si les parents constituent un obstacle à la réalisation de soi, ils doivent céder, vision qui aujourd’hui rallie de plus en plus de suffrages. En 2019, un document publié par le célèbre cabinet d’avocats Dentons en partenariat avec la fondation Thomson Reuters et l’international Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender, Queer and Intersex Youth and Student Organization recommande aux militants d’attaquer en justice les politiques gouvernementales qui donnent au « consentement parental » la possibilité de faire obstacle au « libre développement de l’identité d’une jeune personne trans ».
Cette campagne pour les droits civiques se différencie de toutes les autres en ce qu’elle ne cherche pas à faire connaître sa mission, mais à la minimiser. Dentons recommande aux ONG d’œuvrer autant que possible en coulisses, par exemple en publiant « des propositions législatives progressistes avant que le gouvernement n’ait le temps de développer les siennes ». Une fois la procédure législative enclenchée, les militants sont invités à greffer les changements désirés sur d’autres plus populaires et susceptibles de leur fournir « un écran de protection ».
Il s’agit donc d’un mouvement qui sait que ses intentions ne seront pas populaires. À première vue, on ne comprend pas vraiment pourquoi. Les personnes transgenres ne représentent qu’une très petite part de la population américaine : environ 0,6 %, selon une étude de l’université de Californie à Los Angeles. Qui pourrait bien s’intéresser à des changements concernant si peu d’individus ? Et pourtant, la résistance de l’opinion à ces changements est importante. Pour la seule année 2021, le débat sur les droits des personnes trans a suscité des batailles législatives acharnées dans trente-trois États.
Le soutien à la cause varie en fonction des classes sociales, les élites étant beaucoup plus tolérantes : une étude américaine de 2015 montre qu’un haut niveau d’études, toujours lié à une classe socio-économique, prédit une plus grande propension à la tolérance vis-à-vis des personnes transgenres. Et leurs opposants ? Un article favorable à la cause transgenre publié en 2013 dans Sex Roles décrit leurs objections comme étant ancrées dans « l’autoritarisme », « l’antiégalitarisme », « la religiosité » et « l’idée largement répandue selon laquelle le sexe et le genre sont “naturellement” en dichotomie ».
En d’autres termes, la résistance est ancrée dans l’intuition populaire, aujourd’hui décriée, selon laquelle il existe bien un « ordre » naturel, aussi arbitraire soit-il, qui devrait être traité avec respect. Cette conception du monde est désormais mal vue. Les normes dominantes des élites mettent le mot « naturel » entre guillemets, comme le fait l’article de Sex Roles, et toute référence à la « nature » est perçue comme synonyme de masculin, blanc ou autres privilèges.
Mais la discrétion dont font preuve les militants des droits des trans ne traduit pas uniquement le désir de faire passer des mesures progressistes au nez et à la barbe d’un petit groupe de réactionnaires récalcitrants. Elle montre aussi qu’en réalité il ne s’agit pas que de 0,6 % de la population mais d’une intention politique de réinventer l’humanité.
Donner la priorité juridique à l’identité plutôt qu’à la biologie revient à priver de protection institutionnelle la croyance déjà méprisée selon laquelle il existe une « nature » humaine. Cette évolution ouvre de nouvelles perspectives au domaine de la biomédecine. En ce sens, en dépit des souffrances évidemment réelles de nombreuses personnes transgenres, la campagne politique pour les droits des trans ressemble moins à un mouvement pour les droits civiques qu’à l’offensive en faveur de la dérégulation financière qui fut menée dans les années 1980 et 1990.
Cette campagne en faveur de la dérégulation du corps humain a véritablement commencé en 1996, lorsque Martine Rothblatt a cosigné l’International Bill of Gender Rights (littéralement : « Charte internationale des droits du genre »). Ce document, qui illustre bien le type de « propositions législatives progressistes » recommandé par Dentons, entend fournir un modèle législatif qui permettrait d’élever l’« identité de genre » au-dessus du sexe biologique. La méthode a été reprise en 2006, quand un groupe de juristes et d’activistes a établi les Principes de Jogjakarta [NDLR : du nom du lieu où a été établie une convention internationale des droits humains en matière d’orientation et d’identité sexuelle], autre modèle législatif proposant des droits « universels » pour les personnes LGBT, parmi lesquels la primauté juridique de l’« identité de genre ».
Puis, en juin de cette année, un « événement parallèle » au sommet de la Commission des Nations unies pour les droits de l’homme a proclamé un « nouveau devoir fondamental de l’État » consistant à « reconnaître la liberté de tout être humain à déterminer les limites de son existence, qui incluent son identité de genre et l’expression de celui-ci ». En d’autres termes, l’idée selon laquelle l’identité l’emporte sur la biologie est en passe d’être institutionnalisée dans l’« ordre international fondé sur des règles ».
Mais le droit à acquérir une existence légale en tant que femme lorsqu’on est homme ou vice versa n’est que le premier pas vers l’éradication de toute prétention du corps à déterminer l’identité. En 2017, les premiers principes de Jogjakarta sont devenus les « principes de Jogjakarta plus 10 » pour demander la reconnaissance juridique non seulement des individus ayant « transitionné » d’un sexe à l’autre, mais aussi des identités qui rejettent aussi bien le « masculin » que le « féminin ».
Vingt et un États américains autorisent désormais l’inscription du terme « non binaire » sur les documents d’identité, évolution qui s’est accompagnée de l’expansion d’un marché des modifications médicales destiné aux personnes « non binaires ». On y trouve des protocoles hormonaux visant à obtenir une masculinisation ou une féminisation qui ne sera pas totale, la création d’un néovagin sans amputation du pénis, et même une chirurgie de « nullification », procédure par laquelle les caractères sexuels primaires sont éliminés autant que possible.
De là, on en vient facilement à prétendre que l’identité ne dépend pas de l’appartenance au genre humain, voire qu’elle n’est pas nécessairement physique. En 2011, Rothblatt a republié The Apartheid of Sex sous le titre From Transgender to Transhuman ouvrage dans lequel il annonce que « la liberté de genre est un premier pas vers une liberté de forme ». « L’humanité est dans la tête », affirme-t-il. Dès lors que nous avons compris que nous ne sommes pas contraints par notre sexe, nous pouvons « concevoir que nous ne sommes absolument pas limités par notre anatomie ». Rothblatt imagine l’arrivée d’une nouvelle espèce : la Persona creatus, nouvelle entité dotée de membres biologiques, numériques et hybrides.
Pour l’heure, nul n’est encore parvenu à doter Internet d’une conscience humaine. On peut donc ne voir dans cette projection qu’une vision excentrique relevant de la science-fiction. Mais certains s’attachent déjà à bouleverser les normes morphologiques humaines. En avril de cette année, la revue scientifique Cell a révélé une expérience dans laquelle des embryons chimériques combinant l’humain et le singe avaient été créés et maintenus en vie pendant vingt jours dans une boîte de Pétri. L’expérience a soulevé un tollé dans une partie de l’opinion mais elle n’a rencontré que peu de résistance institutionnelle : ainsi, en mai, le Sénat a rejeté un amendement à l’Endless Frontier Act, un projet de loi sur le développement technologique, qui aurait interdit de nouvelles expériences sur les chimères humain/animal.
L’idée de « nature » humaine elle-même n’a pas le vent en poupe. Les élites ne sont donc pas nombreuses à encourager une limitation du progrès scientifique au nom de cette « nature ». Qui plus est, tout comme pour la finance à l’ère reaganienne, la dérégulation de la nature humaine sert leurs intérêts. Les avantages de la médecine transgenre sont déjà considérables, mais ceux de la bio-ingénierie plus généralement le sont encore plus.
Dans le domaine de la médecine transgenre, le marché des thérapies hormonales a été estimé à 21,8 milliards de dollars en 2019 et devrait s’apprécier de près de 8 % chaque année. La chirurgie est également un secteur porteur d’une valeur de 267 millions de dollars en 2019 ; il devait s’accroître de 14 % d’ici à 2027, selon Grand View Research. Un rapport publié par les chercheurs en veille économique de Global Market Insights indique que le marché de la chirurgie de « réassignation de genre » devrait dépasser les 1,5 milliard de dollars d’ici à 2026. Cela crée des opportunités considérables pour les compagnies d’assurances dans les systèmes qui fonctionnent avec ce type de protection. On comprend mieux dès lors pourquoi les principales associations médicales américaines s’entendent pour ne pas remettre en question l’« affirmation » de l’identité transgenre, y compris pour les mineurs. En revanche, dans les pays où le système de santé est public, les prestataires de soins médicaux se montrent plus prudents. En Suède, le traitement qui bloque la puberté a été retiré des cliniques financées par les contribuables et l’unique clinique du genre du système de santé publique britannique a récemment cessé d’engager de nouveaux patients dans ce traitement jusqu’à ce qu’il soit soumis à une étude objective.
Mais le potentiel commercial de la dérégulation des manipulations du corps humain va bien au-delà de la médecine transgenre. La biotechnologie est un secteur en pleine expansion, malgré le choc économique mondial du coronavirus : selon un rapport de 2021 publié par McKinsey [NDLR : cabinet de conseil], en 2020, le cours des actions des entreprises de biotechnologie européennes et américaines a augmenté plus de deux fois plus vite que l’indice S&P 500.
Le but de la recherche sur les chimères homme/singe était, ainsi que l’indique l’article publié dans Cell, de faire avancer la médecine régénérative, entre autres par la « création d’organes et de tissus destinés à la transplantation ». La demande de dons d’organes dépassant de très loin le nombre de donneurs existants, on comprend bien l’intérêt d’une telle recherche.
Si l’on conçoit toute la biologie comme plastique, sans véritables contraintes de normes ou de nature, les chimères humain/animal n’apparaissent plus comme monstrueuses mais comme enthousiasmantes et riches de potentiel. La révulsion qu’inspirent généralement les interventions sur la « nature » est une contrainte majeure dans ce domaine de recherche émergent.
Dans le même temps, les actionnaires des entreprises de biotechnologie (ou ceux qui espèrent tout simplement voir l’économie se développer) sont excités par les possibilités commerciales qu’offre la dérégulation humaine ; les plus optimistes envisagent déjà sa portée politique. Au début de l’année, Matthew Liao, titulaire de la chaire d’éthique à l’université de New York et rédacteur en chef de la revue Journal of Moral Philosophy, a proposé de traiter le problème des émissions de gaz carbonique par le bétail élevé pour la viande en rendant les humains allergiques à la viande par une manipulation de leur génome.
Sans surprise, peut-être, de nombreux défenseurs des transidentités sont liés aux industries pharmaceutiques et biotechnologiques. L’un de ces pourvoyeurs de capitaux, la fondation Arcus, qui accorde des subventions à des groupes militants LGBT, parmi lesquels l’Association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexuels, le LGBT Movement Advancement Project et Transgender Europe, injecte des fonds dans des campagnes nationales pour la reconnaissance juridique de l’identité de genre. À la tête de la fondation se trouve Jon Stryker, héritier milliardaire d’une fortune réalisée dans le matériel et les logiciels chirurgicaux. Quant à Martine Rothblatt, il fait partie des PDG les mieux payés du domaine biopharmaceutique, avec un salaire de 45,65 millions de dollars pour l’année 2019.
Sans aller jusqu’au complot, on peut y voir le besoin qu’ont certains d’y croire, que cela soit par intérêt financier ou simplement pour « devenir enfin qui je suis ». Les partisans de la dérégulation financière étaient tout aussi sincères lorsqu’ils pensaient que les changements qu’ils proposaient allaient bénéficier aux consommateurs. Mais tout comme la majorité de ces changements s’est avérée profiter surtout à la Bourse aux dépens du commerce, les cibles de la dérégulation actuelle sont des normes et des croyances qui sont principalement soutenues par le secteur du commerce. Et là encore, c’est la Bourse qui va l’emporter, les entreprises biotechnologiques étant celles qui profitent de la disparition de ces normes.
Le mouvement de dérégulation s’associe à la lutte pour les droits civiques, la réalisation de soi et l’allègement de la souffrance d’enfants innocents. Les objections à cette évolution sont qualifiées d’intolérantes ou mues par le désir de priver les enfants LGBT de soins médicaux, voire par la volonté de les mener au suicide. Ces arguments émotionnels conduisent à légitimer une nouvelle vision de l’humain comme pure identité. Nous devrions réfléchir sérieusement avant d’adopter cette vision. Car une politique qui célèbre l’individu en tant que pur esprit considérera également nos corps comme de la simple chair, devant être gérée et optimisée. Si l’humanité est « dans la tête », nos corps ne sont que de la viande. Et on peut faire ce qu’on veut avec de la viande.
Mary Harrington
Traduit de l’anglais par Agnès Botz
(Nous nous sommes permis d’altérer très légèrement la traduction d’Agnès Botz en utilisant le pronom « il » pour référer à Martine Rothblatt, qui est un homme. Dans le texte original, l’autrice prend soin de ne parler de Rothblatt qu’en utilisant son nom, « Rothblatt », et jamais aucun pronom. Il semble absurde, dans un texte critique de la transidentité, de plier l’usage des pronoms aux choix idéologiques des individus au lieu de les utiliser pour désigner la réalité matérielle en respectant les logiques socio-sémantiques élémentaires.)
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