On ne peut plus répondre aux besoins de tous les élèves

On ne peut plus répondre aux besoins de tous les élèves

L’auteur est président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)

On interpelle le gouvernement depuis des années au sujet des besoins importants des services directs aux élèves. Des élèves sont laissés sur la ligne de touche par manque de services et de personnel. Or, près de trois membres du personnel de soutien scolaire sur quatre sont présents au sein de nos écoles, prêts à aider les élèves, mais se voient proposer des postes de 15 à 20 heures par semaine.

En permettant au personnel de soutien scolaire de travailler à temps plein, nous pourrions répondre plus adéquatement aux besoins des élèves. Alors que le nombre d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) est en constante augmentation, on peine à répondre aux demandes.

Durant les présentes négociations, nous exposons un portrait juste de cette situation aux représentants du gouvernement. Nous mettons même l’accent sur le fait que de proposer des postes à temps plein au personnel de soutien scolaire, qui est en service direct à l’élève, est une grosse partie de la solution. Mais on craint, une fois de plus, de ne pas être entendus. Les conséquences du manque de services sont importantes pour la réussite éducative de tous les élèves.

Pendant ce temps, le personnel de soutien scolaire, sur le terrain, s’épuise en essayant de faire le maximum pour les enfants et les étudiants. Mais lorsque tu n’as pas le temps de répondre aux urgences, tu ne peux pas faire de prévention et répondre aux besoins du quotidien.

Et que penser des ratios qui ne sont pas respectés dans les groupes au service de garde ? Les éducatrices et éducateurs se retrouvent régulièrement avec le double du nombre d’élèves. Lorsqu’un enfant a besoin d’être écouté ou d’être réconforté, le temps est compté et on ne peut pas y arriver. Ce n’est pas normal.

Nous avons besoin de votre aide pour faire comprendre au ministre de l’Éducation qu’il y a urgence d’agir. Écrivez-lui, interpellez-le, transmettez-lui le message. Il doit comprendre les conséquences qu’a sur vous, mais surtout sur vos enfants, le manque de services en soutien scolaire.

Nous avons besoin de votre appui pour éviter que le personnel de soutien scolaire s’épuise et décroche. On ne peut plus répondre aux besoins de tous les élèves, il est urgent d’agir.

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Source: Lire l'article complet de L'aut'journal

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