Jules Ferry, Charles de Foucauld et les autres

Jules Ferry, Charles de Foucauld et les autres

par Ali Farid Belkadi

L’école indigène de Jules Ferry

L’instruction n’était pas consentie aux petits indigènes d’Algérie, les consignes du ministre de l’enseignement Jules Ferry adressées aux maîtres d’école de l’époque étaient formelles. Un mythe durable, entretenu par une opinion républicaine complaisante, fait de Jules Ferry le père de l’école, en France et dans les colonies françaises. Alors que J. Ferry, fondateur de la gratuité de l’enseignement primaire, ordonnée le 16 juin 1881, à l’intention des petits enfants français, interdisait aux petits enfants colonisés, dont les Algériens, l’accès à l’école :

« Gardons-les (à l’école) disait-il, jusqu’à l’âge de 14 ans, c’est assez, bien assez puisque nous ne voulons pas leur rendre familiers nos beaux programmes d’enseignement primaire, que nous ne voulons leur apprendre ni beaucoup d’histoire, ni beaucoup de géographie, mais seulement le français, le français avant tout, le français et rien d’autre. » (Jules Ferry cité par M.C. Duchet. Les Temps Modernes, n°123, mars/avril 1956)

Depuis le départ des Français, les jeunes Algériens ont pris le temps de rattraper les retards éducatifs accumulés par leurs ainés, qui dépassaient rarement le cap du grotesque CEPE, Certificat D’Études Primaires et Élémentaires.
Le journal El-Watan du 30 janvier 2014, dans un article intitulé : « La fuite des cerveaux en chiffres », dévoile les chiffres effarants, concernant les cadres et intellectuels algériens – qui ne doivent rien à l’école ni aux universités françaises – ayant fui l’Algérie, pour s’installer à l’étranger :

« 300 000 cadres dirigeants et chefs d’entreprise algériens se sont établis à l’étranger, selon l’AIDA. 80% de ces cadres vivent en France. 80 000 entre 1994 et 2006 est le nombre de chercheurs ayant quitté le pays pour d’autres cieux, plus ouverts à l’intelligence. 50 000 étudiants, entre 1970 et 1990, ont reçu des bourses pour étudier à l’étranger, dont seuls 25 000 sont revenus 8000 médecins algériens exercent en France 420 millions de dollars est le coût de la formation des cadres partis à l’étranger en 20 ans ».

L’historien Gilbert Meynier dans un entretien paru dans le journal El Watan, le 2 décembre 2011, confirme les humiliations à caractère éducatif auxquelles furent soumis les Algériens durant la période coloniale :

« Sur la langue parlée par les Algériens à l’indépendance : je voulais juste souligner que peu d’Algériens parlaient français, simplement du fait de la faiblesse de la scolarisation dans l’Algérie coloniale ! D’après les chiffres officiels, 5% d’enfants étaient scolarisés en 1914, moins de 15% en 1954 – en fait probablement moins (scolarisation qui s’est accrue in extremis avec de Gaulle et le plan de Constantine). Mais il est évident qu’à l’indépendance, une majorité d’Algériens parlaient l’arabe dialectal. (…) C’est un véritable retournement de l’histoire. Il en est de même de l’apprentissage du français en Algérie, que la France coloniale n’avait pas développé, se souciant plutôt de laisser les Algériens dans leur ignorance. Paradoxalement, c’est l’Algérie indépendante qui aura donné au français ses lettres de noblesse auprès des jeunes Algériens, puisqu’il est enseigné dès l’école primaire ».

Ce retard de 132 ans d’obscurantisme souffert par les Algériens, a trouvé sa résolution aussitôt l’indépendance acquise. De nos jours des milliers de médecins, d’ingénieurs, de cadres, de professeurs, de spécialistes de haut niveau, toutes disciplines confondues, qui n’ont pas été formés par la France, dont les mérites sont toujours ignorés par l’État Algérien, contribuent à l’opulence sociale et économique de la France, de l’Europe, ainsi que d’autres pays dans le monde, dont les États-Unis d’Amérique et les pays du Golfe.

Les manuscrits algériens à travers l’histoire

L’auteur Arab Abdelhamid, dans son ouvrage les Manuscrits et bibliothèques musulmanes en Algérie, collection « Kitab Tabulae », Atelier Perrousseaux Éditeur en France et les Éditions Barzakh, écrit dans l’introduction de son livre :

« Les collections de manuscrits les plus anciennes d’Algérie étaient celles conservées à la bibliothèque du roi numide Juba Il à Cherchell, la bibliothèque de Saint-Augustin à Bône et la bibliothèque municipale romaine à Thamugadi (Timgad antique). L’introduction de l’islam au Maghreb fut un autre tournant dans l’histoire culturelle de l’Algérie : Tahert, Bougie, Touat, Tlemcen, Constantine, Mazouna etc., sont toutes des villes ayant connu des époques brillantes de prospérité intellectuelle sous les différents royaumes berbères. Même la période turque, jugée par la plupart des écrivains français comme la plus sombre époque sur le plan culturel, était caractérisée par l’abondance de ses livres et de ses bibliothèques, dont la plupart ont été hérités des civilisations précédentes (…) Toutefois, comparativement à ce qui s’était passé auparavant à Bougie, Tlemcen, Mazouna ou Tahert, qui avaient brillé d’un vif éclat dans le domaine de l’esprit, la période ottomane en Algérie a représenté une époque de déclin et de décadence sur le plan culturel, en dépit de sa suprématie militaire (…) Durant les trois siècles de présence turque, les forces morales et intellectuelles de l’Algérie qui échappaient au contrôle de la caste militaire des Turcs ont été dirigées par les institutions religieuses qui ont sauvegardé le patrimoine hérité du passé ainsi que l’identité de l’Algérie. Grâce à ces institutions, l’instruction fut répandue dans toute la régence où il y avait beaucoup d’écoles ordinaires où les enfants de cinq, six ans et au-dessus apprennent à lire et à écrire. Dans le même contexte, le capitaine Rozet nous apprend qu’il y avait cent écoles publiques et particulières dans Alger avant l’intervention des Français en 1830 et que « le peuple maure, pris en général, a peut-être plus d’éducation que le peuple français, puisque tous les hommes savent lire, écrire et un peu compter ; il y a un grand nombre d’écoles publiques dans la Régence d’Alger, où on instruit les enfants dès l’âge de quatre ans ». »

Hypothèses coloniales improductives

À la lecture des ouvrages, revues, articles, communications savantes et écrits divers encombrés de singularités, d’affabulations et de duplicités parfois cocasses, à l’époque de l’Algérie coloniale, la portion de textes accordée aux lettrés autochtones est nulle. L’auteur et linguiste Cid Kaoui ostracisé et démuni matériellement, parviendra à éditer ses travaux à compte d’auteur.

En Algérie on faisait de l’histoire à sens unique.

L’Algérie, terre de culture multimillénaire, permit à des amateurs français illuminés plutôt qu’éclairés, et à quelques savants professionnels issus de la métropole française, d’atteindre un degré de spécialisation progressif inespéré, en compulsant à bon marché et de manière systématique les vestiges matériels et le passé de l’Algérie.

Ces savants captivés par des disciplines nouvellement apparues en Europe, dont celles de l’épigraphie et de l’archéologie, utiliseront les connaissances pratiques de centaines d’informateurs Algériens. Certains d’entre eux qui furent de véritables documentalistes-fichistes de la grande tradition orale algérienne, aidèrent les savants coloniaux français, de manière quasi-anonyme pour faire avancer ces sciences nouvelles. L’Algérie depuis les temps immémoriaux est une véritable caverne d’Ali Baba. Elle a aussi ses quarante voleurs.

Reynaud, Quatremère, Hase, de Slane…

Ba Hamou Al-Ansari Ben Adbesselam, le secrétaire du Tebeul et Amenokal Moussa Ag Amastan fut le plus prestigieux de ces bannis de la culture coloniale. Ba Hamou Al-Ansari fut le co-auteur essentiel, du volumineux dictionnaire qui est attribué jusqu’à nos jours, au seul Charles de Foucauld. Sans Ba Hamou Al-Ansari, il n’y aurait pas eu de dictionnaire De Foucauld.

Reynaud, Quatremère, Hase, de Slane, Walckenaer, d’Avezac, Dureau de la Malle, Marcel, Carette, Fournel, de Mas-Latrie, Vivien de Saint-Martin, Léon Rénier, Tissot, H. de Villefosse, parmi les moins connus du public, ont été aidé dans leurs travaux par des indigènes ordinaires.

L’interprète Sid Kaoui auteur de plusieurs plaquettes savantes éditées à compte d’auteur, fait partie d’une autre catégorie d’indigènes décriés par les savants de l’époque.

Les hypothèses improductives de Henri Lhote sur le Tassili n Ajjer ou les présomptions surannées de Berbrugger, Halévy, Rodary, Reboud, Letourneux dans le domaine libyque (ancien-berbère), continuent de sévir en filigrane dans les annales algériennes.

Les fragments érudits des anciens auteurs grecs et latins, qui sont favorables aux pays maghrébins sont minimisés, pour ne pas mettre en lumière les connaissances et le discernement scientifique des anciens berbères. Il faut relire Juba, auquel se réfère souvent dans ses écrits Pline l’ancien. Les écrits de Polybe, et Tite-Live, sont riches d’enseignements sur le Maghreb ancien.

Les égyptologues traitent souvent de mercenaire le pharaon d’origine berbère Sheshonq Ier le fondateur de la XXIIe dynastie égyptienne, qui réunifia la haute et la basse Égypte dès 950 avant J.-C. Personne n’a jamais traité de stipendié à la solde des États-Unis d’Amérique, John F. Kennedy, qui était pourtant d’origine irlandaise. Ni le président français Mac Mahon, gouverneur général de l’Algérie, maréchal de France, et 3ème président de la République française, du 24 mai 1873 au 30 janvier 1879.

Le cas Cid Kaoui

Nous citerons encore le cas de Saïd Cid Kaoui, cet auteur algérien des années 1890, exclu des cénacles de la connaissance suffisante, auquel on finit par accorder sur le tard, la légion d’honneur pour son rôle d’interprète. Alors que ses qualités d’étymologiste et de dictionnariste le destinaient à l’approfondissement des connaissances berbères de l’époque. On ne lui accorda jamais cette chance.

Connu à l’état-civil, sous le nom de Saïd Kaoui ben Mohand Akli, il est né en 1859 dans la région de Bejaïa. On le retrouve marié en 1889 avec une Française d’Algérie, Léonie Richebois, née en 1868 à l’Arb’a dans la Mitidja, fille d’un brigadier de gendarmerie en retraite.

Saïd Cid Kaoui fut ancien élève du Collège de Constantine et officier interprète de 1ère classe, rang pourtant bien plus élevé que celui occupé par Alfred Clerc, le traducteur de l’opuscule d’Ibn Noureddine, le secrétaire particulier de Boubaghla.

Saïd Cid Kaoui est l’auteur d’un Dictionnaire français-tamasheq absolument remarquable, édité dans l’urgence en 1891, c’est-à-dire plusieurs décennies avant les études du père De Foucault sur le même sujet. Son : « Dictionnaire Français-Tachelhit et Tamazir’t (Dialectes Berbères du Maroc) », sera publié hors d’Algérie, à Paris, par l’éditeur Ernest Leroux, en 1907. L’Algérie étant alors un champ gardé pour les lettrés français de diverses origines.

Saïd Cid Kaoui fut rarement mentionné dans les ouvrages de dialectologie berbère. René Basset, qui fut son contemporain, le considérait comme un rival en puissance. Ses contemporains français l’ignoraient.

Devant la véhémence de ses détracteurs, qui inférèrent auprès des hautes autorités de l’époque pour empêcher la publication de ses travaux, Saïd Cid Kaoui finit par éditer ses livres à compte d’auteur, sous forme de brochures éphémères.

À l’époque, seuls les militaires avaient droit au chapitre, parmi eux le capitaine d’artillerie Delamare qui fut nommé membre de la commission chargée de l’exploration scientifique de l’Algérie. Léon Rénier apprêta, à la demande de l’empereur, un ouvrage sur les inscriptions romaines de l’Algérie. On refusait l’apport de Cid Kaoui au domaine berbère, ethnie dont il était pourtant issu. L’explorateur Duveyrier qui personnalisait à l’époque on ne peut plus crûment, le mépris des intellectuels algériens par les mandarins français, écrivit le 4 septembre 1891 :

« Cher Monsieur, Vous m’avez écrit il y a deux jours, au nom de Monsieur le Ministre de l’instruction publique (…) Cid Kaoui n’est ni un nom français, ni un nom arabe ou berbère ».

En clair, cela signifiait que Cid Kaoui n’existait pas. Puisqu’il n’était ni français, ni arabe, ni berbère. Qui était-il au juste ?

C’est dans ce contexte social ségrégationniste qu’avaient lieu les recherches à caractère historique, qui écartaient ouvertement les travaux des lettrés arabes et kabyles. Avec pour corolaires pour les savants français, la maladresse, voire l’incompétence notoire pour les études berbères.

Le cas Machar Jebrine Ag Mohamed

Il est également intéressant de citer dans le pays touareg, Machar Jebrine Ag Mohamed et le lettré Ba Hamou Al-Ansari. Machar Jebrine Ag Mohamed, fut le guide et le collaborateur expérimenté d’Henri Lhote, lors de sa mission au Tassili N Ajjer. C’est Machar Jebrine Ag Mohamed qui mit au jour l’Abri d’Iheren après avoir remarqué les empreintes de doigts à l’ocre rouge dans l’abri. De même qu’au refuge de Talewaout. On lui doit la découverte de plusieurs sites indispensables à la connaissance de l’art saharien. Pourtant, le nom de Machar Jebrine Ag Mohamed (1890/1981), est rarement mentionné par H. Lhote, sauf pour les banalités liées aux prestations théières. Dans les années 1930, Machar Jebrine Ag Mohamed avait déjà servi Brenans dans sa prospection des fresques du Tassili. Ailleurs on aurait dit « Machar Jebrine Ag Mohamed, inventeur de tel ou tel site ». Comme ce fut le cas pour Marcel Ravidat, Jacques Marsal, Georges Agnel et Simon Coencas qui découvrirent la Grotte de Lascaux le jeudi 12 septembre 1940. La grotte des Trois Frères tire son nom des trois fils du comte Begouen, qui la découvrirent en 1910. Cette honnêteté intellectuelle, n’avait pas cours en Algérie.

Il y a un autre précédent à retenir au Tassili, en la personne de Charles De Foucauld, qui fut militaire et ecclésiastique avant de devenir l’indélicat auteur du « Dictionnaire Touareg-Français » en quatre volumes qui porte son nom pour la postérité.

Le cas Ba-Hamou Al-Ansari

Revenons encore à Ba Hamou Al-Ansari Ben Adbesselam, le secrétaire du Tebeul Moussa Ag Amastan, Amenokal de l’Ahaggar, chargé de l’éducation du Père Charles de Foucauld en langues et civilisation touarègues et co-auteur émérite du fameux dictionnaire. Pour dire que son nom n’apparaît nulle part dans l’œuvre monumentale du Père De Foucauld.

Le titre de ce travail colossal, eu égard à la charité chrétienne dont se targuait Charles de Foucauld, aurait du être : « Dictionnaire Touareg-Français de Ba Hamou Al-Ansari Ben Adbesselam et Charles De Foucauld ». En guise de gratifications pour ce travail monumental, Ba Hamou, était approvisionné en thé et en sucre par le père De Foucauld. Ce dernier avait utilisé quelques années plus tôt, les services remarquables du rabbin Mardochée Abi Seror, pour consigner sa « Reconnaissance au Maroc », qui sera publiée en 1885. « J’écris des juifs du Maroc, dira le père de Foucauld, avec une fine pointe de xénophobie, moins de mal que je n’en pense ».

On doit également au Père de Foucauld (1858-1916), béatifié le 15 mai 2005, une petite introduction au catéchisme qu’il intitulera : « L’Évangile présenté aux pauvres nègres du Sahara ».

Charles de Foucauld qui fit ses études à l’École militaire de Saint-Cyr dans la même promotion que le Maréchal Pétain, vécut toute sa vie imprégné des idées expansionnistes et racistes de la société française de l’époque.
N’est-ce pas lui qui écrivait dans « Reconnaissance au Maroc (1883-1884) » : « J’écris des juifs du Maroc moins de mal que je n’en pense. Parler d’eux favorablement serait altérer la vérité ».
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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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