I. LA NON-BINARITÉ, C’EST TEUBÉ
Et donc France Télévisions, en partenariat avec le CNC (glorieux usages du pognon public), a produit et diffusé un énième documentaire ahurissant sur les « personnes non-binaires », intitulé « La fin du genre ? »
« Être non-binaire, ce n’est pas être paumée entre les deux. »
À 23 ans, Lou, s’affirme en tant que femme transgenre non-binaire. Elle se livre sur son parcours dans « La fin du genre ? » 👉 https://t.co/SBwZ1he03p pic.twitter.com/03TMSn6e7P
— france.tv (@francetv) February 8, 2023
Pourquoi « la fin du genre ? » ? Parce que, comme nous l’apprend la présentatrice, les personnes non-binaires seraient celles « qui se sont libérées des codes de genre ». Sauf que ce n’est pas du tout le cas. C’est même une grossière inversion de réalité : au contraire, ces personnes sont extrêmement attentives au genre, bien plus que les autres semble-t-il. Une des personnes interviewées nous explique qu’elle s’inquiète en permanence de « la vision que j’ai de mon genre ». Un individu nous explique qu’il « stylise son genre » pendant une bonne partie de ses journées. On apprend d’un autre qu’il est dans une véritable « quête de genre ». « Lou », un homme qui se dit « femme transgenre non-binaire », explique comment il passe son temps à jouer avec les codes du genre, par exemple en arrangeant ses « cheveux d’une certaine manière qui indique la féminité ». Le même explique qu’il y a « vraiment cette notion qui est extrêmement importante quand tu es une personne trans qui est de performer ton genre ». Le genre est clairement au cœur de la vie de ces individus (qui semblent tous assez nombrilistes). Alors, « la fin du genre » ? Clairement pas !
(Et on parle tout de même du mouvement qui cherche à remplacer, dans les lois de tous les États, toute référence au « sexe » par des références au « genre » ou à l’« identité de genre ». Une des absurdités fondamentales de l’idéologie non-binaire et de l’idéologie trans en général, c’est d’ailleurs qu’elles dissocient les termes « garçon », « homme », « fille » et « femme » de la réalité matérielle du sexe pour les associer à des « genres » ou des « identités de genre », histoire de vraiment pas du tout abolir le genre, mais au contraire de le réinscrire au cœur de tout. Et on parle aussi du mouvement qui réclame des soins dits d’« affirmation du genre » !)
Étant donné que les personnes non-binaires sont, selon une définition usuelle, des « personnes qui ne se reconnaissent ni exclusivement dans le genre féminin, ni exclusivement dans le genre masculin », si le genre devait disparaître, les personnes qui se prétendent non-binaires disparaîtraient avec lui, vu que leur « identité » ne renverrait plus à rien. On se demande vraiment comment ces imbéciles ont choisi le titre de leur reportage à la noix.
En se prétendant « non-binaire » ou « femme trans », un homme qui ne se conforme pas aux stéréotypes de la masculinité ne brise pas les codes du genre. Au contraire. Briser les codes du genre (abolir le genre) consisterait plutôt à affirmer que telle ou telle attitude, comportement, vêtement ou activité, traditionnellement considérée comme « féminine » et assignée aux femmes, ne devrait pas l’être. Qu’on peut être un homme et aimer le rose, le maquillage, les cheveux longs ou la couture. À l’inverse, en considérant que tout homme ne correspondant pas au stéréotype de la masculinité n’est pas vraiment un homme mais une « personne non-binaire » ou une « personne trans », on ne brise pas du tout les codes du genre : on s’y plie. (Même raisonnement pour une femme).
(Le reportage présente des personnes qui semblent potentiellement souffrir de dysmorphophobie. C’est un problème réel. Seulement, d’où vient-il ? Il semblerait qu’on assiste à une sorte de convergence entre une société sexiste, genrée, compétitive, génératrice de mal-être chez nombre d’individus, et une idéologie confuse, absurde et régressive (l’idéologie du genre, transgenre, non-binaire). Et donc, au lieu d’un travail psychologique individuel et sociétal en vue de résoudre le mal-être dans l’individu et à sa source, on a des personnes qui décident de prendre des bloqueurs de puberté (quand ça concerne des enfants), de se retirer des organes sains, et/ou de se placer sous injections hormonales continuelles. C’est absurde. Et dans certains cas, c’est de l’abus, de la maltraitance. Mais ça rapporte pas mal de thunes à différents industriels. Et ça préserve, précisément, l’aspect genré de la société.)
II.MUTILATIONS, CAPITALISME ET IDENTITÉ
Trois jeunes femmes espagnoles (qui se disent « garçons », ou « hommes trans ») expliquent à leur audience sur TikTok qu’il existe trois types de double mastectomie (amputation ou ablation des seins, en l’occurence entreprise par des jeunes femmes afin de ressembler physiquement à des jeunes hommes), débouchant sur trois types de cicatrice(s) différents. Pour ce faire, elles exhibent fièrement les cicatrices des doubles mastectomies qu’elles ont subies.
@tiresias.asoc 3 tipos diferentes de mastectomia en chicos trans 🏳️⚧️🤍 #trans #mastectomyreconstruction #fyp @Luck @Hugo Marlo @Gael
Peut-être que ces jeunes femmes prennent aussi des hormones de synthèse (testostérone) pour masculiniser leur apparence (la prise de testostérone de synthèse, notamment sur le long terme, peut avoir de graves effets sur la santé). Peut-être qu’elles ont pris des bloqueurs de puberté avant. Peut-être qu’elles entreprendront une phalloplastie (mais peu probable, c’est une opération très lourde avec un fort taux de complications).
J’espère qu’elles ne le regretteront pas. Et j’espère qu’elles n’en encourageront pas d’autres à faire pareil qui pourraient le regretter par la suite. L’idéologie transgenre (au travers des revendications et des affirmations de ses militants) banalise et rend même cool des mutilations, des altérations corporelles irréversibles, très lourdes. Une grande partie des jeunes femmes qui entreprennent de faire ça sont lesbiennes. Beaucoup sont autistes et/ou présentent diverses comorbidités (anorexie, etc.). En outre, elles adhèrent aux idées très confuses qui constituent le système de croyances transidentitaire (qui confond genre et sexe, qui prétend que le fait d’aimer des choses dites masculines, culturellement, indique une potentielle incongruence entre corps et esprit, une naissance « dans le mauvais corps »).
Et puis une vidéo publiée par la « clinique transgenre de Londres » sur Twitter, avec le texte suivant :
« NOS PACKS POST-OPÉRATOIRES POUR LA CHIRURGIE DU HAUT SONT MAINTENANT PRÊTS ! 😍
Chaque patient de chirurgie du haut recevra un kit contenant du ruban chirurgical, un dissolvant d’adhésif, un vêtement de compression LIPOELASTIC et des instructions pour des soins postopératoires parfaits. »
OUR TOP SURGERY POST-OP PACKS ARE NOW READY ! 😍
Every top surgery patient will receive a kit containing surgical tape, an adhesive remover, a @lipoelastic compression garment and instructions for the perfect post-operative care. pic.twitter.com/XH8vM4IRVM
— The London Transgender Clinic (@TransClinicUK) February 23, 2023
Le capitalisme jubile.
III.ESSENTIALISME et MISOGYNIE TRANS
On rappellera que parmi ceux qui poursuivent Dora Moutot en justice, il y a notamment cet individu, M. Cau, « premier maire transgenre » de France.
Oui c’est vrai, mais le genre définit aussi qu’être une femme c’est être une conscience, une âme, des sentiments, une culture et un rôle social bref toute une richesse qui détermine notre humanité au delà de nos attributs sexuels https://t.co/CgUTPKV9qM
— Cau Marie (@Cau_Marie_) November 9, 2020
Manifestement, d’après ce qu’il en dit lui-même, sa vision de la femme (ou des femmes) est à peu près celle des plus extrémistes militants de La Manif pour tous, des conservateurs de la droite de la droite. Un essentialisme (« l’essentialisme consiste à attribuer aux femmes et aux hommes des psychologies, des comportements, des caractéristiques sociales ») rance, sexiste et misogyne, d’un autre siècle. C’est précisément contre l’idée qu’aux femmes ou à la femme correspondrait un « rôle social » (et « des sentiments », etc.) que la majorité des féministes se sont battues et se battent.
Mais M. Cau a tous les droits, il se dit « trans » (il s’agit apparemment d’une sorte de Joker), donc ça va, c’est de l’essentialisme, du sexisme, de la misogynie progressistes.
IV.HOMOPHOBIE, LESBOPHOBIE, CULTURE DU VIOL
Dans une vidéo sur YouTube, une personne se disant « trans » affirme :
« Les mecs cis gays, ils vont être transphobes sur la tuyauterie [ils ne veulent avoir de rapports sexuels qu’avec des mâles, des hommes, des personnes avec des pénis], les mecs cis pédés sont obsédés par la tuyauterie [le pénis] parce que nous vivons dans une société phallocrate et phallocentrée. […] La culture gay est très très phallocentrée. »
Autrement dit, les hommes gays sont attirés par des individus dotés de pénis, et c’est vraiment insupportable. Ou encore autrement dit, l’homosexualité, quelle horreur (c’est vraiment ce que dit cette personne, pas littéralement, mais c’est vraiment l’idée).
Beaucoup de militants trans considèrent que l’attirance pour un sexe, quel qu’il soit, c’est transphobe. Tous les êtres humains devraient revoir leur orientation sexuelle. Enfin, la supprimer. L’orientation « sexuelle », c’est transphobe. Nous devrions uniquement être attirés par des « genres ». Refuser d’envisager d’avoir des rapports sexuels avec une personne parce que vous n’êtes pas attiré·e par son sexe, c’est transphobe. Selon les militants trans, selon les exigences de l’idéologie trans, les hommes gays devraient aussi bien être attirés par les vagins que par les pénis. Peu importe. Du moment qu’une personne se dit « homme », ils devraient l’envisager comme partenaire potentiel. D’une certaine manière, dans l’univers trans, les choses sont le nom que vous leur donnez. Si une femme se dit homme et se met à appeler son vagin pénis, elle est un homme avec un pénis. Si vous dites d’une girafe qu’elle est un gnou, elle est un gnou.
Ainsi qu’un certain nombre de personnes homosexuelles le dénoncent : cette idéologie est profondément homophobe (en plus d’être profondément absurde). Ses prémisses impliquent une négation de la possibilité d’être homosexuel (puisque le sexe ne doit plus avoir aucune importance dans le choix des partenaires sexuels). D’où ce fait que l’organisation transidentitaire Stonewall, au Royaume-Uni, soutienne désormais dans son glossaire que le terme « homosexuel » est « plutôt un terme médical » et qu’il désigne « l’attirance romantique et/ou sexuel envers une personne du même genre ».
(Et, encore une fois, étant donné que, dans l’univers trans, le genre est une fiction purement déclarative, et que les termes homme, femme, garçon et fille sont considérés comme des genres, quiconque se dit homme est un homme, femme une femme, etc. Enfin, bref, désormais, pour ne pas être transphobes, les gens doivent être attirés par des mots, des étiquettes sur des badges, épicétou. S’il y a marqué homme, ou si la personne se dit homme, c’est un homme et, si vous êtes attiré par les hommes, vous devez envisager de pouvoir avoir des rapports sexuels avec elle. Et réciproquement pour les femmes.)
Oui, tout ça est abracadabrantesque, complètement marteau, à moitié incompréhensible. Mais selon la gauche, c’est le progrès.
V. MÉDICALISATIONS TRANS : LE JOURNALISME CALAMITEUX DU MONDE, JOURNAL DE DÉFENSE DE L’ORDRE SOCIAL TRADITIONNEL
Le journal Le Monde a récemment publié ce — très mauvais — article de Solène Cordier. Je retiens ce passage, assez représentatif et significatif.
Deux problèmes majeurs.
1. Laurence Hérault prétend que l’idée selon laquelle des bloqueurs de puberté ou des hormones peuvent être prescrits dès le premier rendez-vous avec un professionnel de la santé est « un fantasme ». Autrement dit, que c’est faux. Et pourtant, nous avons de multiples preuves que c’est vrai. Des personnes dites « trans », très heureuses que cela leur soit arrivé, en témoignent même régulièrement sur les réseaux sociaux (exemple, autre exemple, il y en a plein). Quel genre de journalisme est-ce donc qui est incapable de faire un minimum de recherche sur un sujet pour essayer de démêler le vrai du faux ? Peut-être que la prescription de bloqueurs de puberté ou d’hormones dès le premier rendez-vous avec un professionnel de la santé est chose rare. Peut-être. Il faudrait essayer d’enquêter sérieusement pour savoir. Mais on sait que ça arrive. Laisser dire qu’il s’agit d’« un fantasme », c’est ridicule, et c’est faux.
2. Celles et ceux qui s’inquiètent de la prescription (parfois extrêmement rapide) de bloqueurs de puberté et d’hormones de synthèse à des gens et notamment à des enfants sont accusés de véhiculer « un discours de haine », de vouloir « protéger un ordre social et familial traditionnel », et assimilés à ceux qui s’opposaient au mariage entre personnes de même sexe. Bon sang, mais quelle débilité. Comme si prescrire des bloqueurs de puberté et des hormones de synthèse à des enfants, c’était équivalent au mariage entre personnes de même sexe. Le fait de se marier entre personnes de même sexe n’implique aucun dommage sur la santé ! Les bloqueurs de puberté et les hormones de synthèse impliquent des risques très graves pour la santé !
Parmi les effets connus, et sachant que les effets de ces substances prises de la manière dont elles sont prescrites aux personnes dites « trans » sont encore assez peu connus, de l’aveu même des industriels qui les commercialisent, on trouve : palpitations cardiaques, nausée, prise de poids, formation d’œdèmes, perte de masse osseuse (ostéopénie, ostéoporose). Pour les hommes qui prennent des œstrogènes de synthèse : formation de caillots sanguins, cancer de la poitrine, maladies cardiaques, crise cardiaque, calculs biliaires. Pour les femmes qui prennent de la testostérone de synthèse : épaississement du sang, grave dysfonctionnement du foie, maladies cardiaques, crise cardiaque, augmentation de la pression artérielle, cancer de la poitrine ou utérin.
Et donc, questionner le fait de bloquer la puberté d’enfants et de soumettre leurs corps à des traitements chimiques lourds (au nom d’idées complètement siphonnées), c’est comme s’opposer au mariage entre personnes du même sexe ?! Comment peut-on prétendre une chose aussi absurde ?! Questionner tout ce phénomène, c’est véhiculer « un discours de haine » et vouloir « protéger un ordre social et familial traditionnel » ?! Au culot, ça passe. (Selon le même procédé, on peut affirmer que s’opposer à la légalisation de la pédophilie, c’est vouloir « protéger un ordre social et familial traditionnel ». HONTEUX. Ce procédé rhétorique minable permet de discréditer quiconque s’oppose à n’importe quel nouveau développement, à plus ou moins n’importe quoi. Vous êtes contre la géoingénierie ? Contre le fait de modifier l’orbite terrestre ? Enfoiré de conservateur ! Toujours à tenter de « protéger un ordre social et familial traditionnel » !)
Et donc ces gens se font les meilleurs défenseurs de nouveaux marchés du capitalisme industriel, mais c’est nous qui voulons préserver l’ordre social traditionnel ?! Ils médicalisent les enfants « non-conformes » (selon leur propre terminologie), mais c’est nous qui tentons de préserver l’ordre social traditionnel ?! Ils changent des personnes homosexuelles en personnes (pseudo-) hétérosexuelles, mais c’est nous qui voulons préserver l’ordre social traditionnel ?!
La rhétorique transidentitaire est une absurdité cosmique, un incroyable ramassis d’âneries et de mensonges éhontés assénés sans une once de vergogne. S’il y a bien des individus qui défendent l’ordre établi, c’est les propriétaires du journal Le Monde et les laquais à leur service. Les médias de masse sont un des principaux organes de défense de l’ordre établi. Ce culot.
3. Ah et j’oubliais le principal problème de l’article. Comment est-on censé avoir un « débat apaisé » lorsque les militants trans ont comme principal crédo « pas de débat » ? Il aurait été intéressant de poser la question. Mais évidemment, ça n’a pas été fait. Du très grand journalisme.
VI. GROLANDISATION DU MONDE
@makyavelyk Réponse à @_.kai._ Et leurs drapeaux sont jolis 🥰 #foryou #foryoupage #fyp #pourtoi #xenogender #xenogenre #nonbinary #nonbinaire #neurogender #neurogenre #neurodivergent #neuroatypie #renard #fox #lgbt #transgender #ftm
Et cette idéologie débile de « l’identité de genre » et toutes les lubies identitaires grotesques (infantiles, imaginaires) qu’elle engendre (comme celles que la personne dans la vidéo [qui ressemble à un homme parce qu’elle s’injecte de la testostérone] expose ici), c’est le nec plus ultra du progrès culturel et social selon la gauche. Y compris selon la gauche la plus radicale (de Lundi matin à Terrestres).
@makyavelyk Réponse à @*** J’espère que c’est plus clair 👍 #foryou #foryoupage #fyp #pourtoi #xenogender #xenogenre #otherkin #therian #lgbt #transgender #ftm
Une partie de la droite se fout rudement de la gueule de la gauche à cause de ça (mais en partie pour de très mauvaises raisons, notamment en ce qui concerne le transgenrisme, puisque la droite insiste, de manière classiquement conservatrice, pour que sexe et genre aillent de pair, pour que les hommes restent « de vrais hommes » bien virils, et les femmes « de vraies femmes » bien féminines ; tandis que les genristes/transgenristes soutiennent, inversement, que genre et sexe devraient aller de pair, qu’il faut aligner le corps sur l’esprit).
La honte absolue. Pendant que la civilisation ravage la terre.
VII. UN INVRAISEMBLABLE SCANDALE SOUTENU PAR LA GAUCHE
(ATTENTION : le contenu de la vidéo peut choquer)
La personne dans les vidéos ci-dessus a 23 ans et suit un traitement hormonal substitutif (injections de testostérone) afin de ressembler à un homme. Il me semble que son cas est — tristement — illustratif de la dangerosité et de l’insanité de l’idéologie du genre ainsi que de l’irresponsabilité (et de l’insanité) d’un certain nombre de professionnels de la santé (médecins, chirurgiens, etc.). Je ne souhaite pas me moquer d’elle. Pas du tout. Je suis désolé pour elle (et consterné, effaré). Elle est largement victime d’individus, d’idées, de circonstances qui la dépassent totalement (mais quel dommage qu’elle se fasse ensuite la promotrice de l’idéologie qui l’a mutilée — son compte TikTok est suivi par plus de 25 000 personnes).
@makyavelyk Y’en a un ici qui voulait propager du positif malgré le négatif 🌟 #foryou #foryoupage #fyp #pourtoi #trend #yenaunici #yenauneici #positivity #lgbt #transgender #ftm
Dans ses vidéos, cette personne (qui se dit aujourd’hui « homme trans ») explique être « aphantasique », « anosmique », « très probablement autiste ». Elle dit avoir des « TCA [trouble du comportement alimentaire] qu’elle ne gère pas du tout ». Elle dit avoir été agressée sexuellement pour la première fois à 12 ans (« à cause de la blague du “dis camion” »). Elle dit qu’elle s’efforce tous les jours d’« aimer son corps de ronflex [un pokémon très gros] » (autrement dit, son surpoids semble lui provoquer une dysmorphophobie). Elle dit qu’elle prend « des médicaments pour avoir envie de vivre », qu’elle « lutte chaque jour contre sa dépression ». Elle a un compte sur Only Fans (« l’Instagram du porno », une sorte de réseau social payant où on trouve énormément de contenu pornographique) où elle se présente comme « TDS trans (non-binaire) ». TDS, c’est pour « travailleuse [ou travailleur] du sexe », c’est l’appellation que les promoteurs de la prostitution et du proxénétisme utilisent pour tenter de normaliser/banaliser le proxénétisme et la prostitution. Et si elle se dit « TDS », c’est parce qu’elle tourne des vidéos pornographiques qu’elle met en ligne sur un compte sur le site PornHub (« Un homme trans a un orgasme rapide et intense avec son vibromasseur », « Un homme trans essaie de jouir pas trop vite », « Un homme trans joue avec son dicklit » [dicklit = clitoris hypertrophié à cause de la testostérone]).
Et donc, à une jeune personne qui avait autant de problèmes, de troubles, manifestement égarée, dépressive, dysmorphophobique, peut-être autiste, des professionnels du secteur médical (endocrinologue, médecin, chirurgien, etc.) ont jugé qu’il serait judicieux de prescrire un THS (traitement hormonal substitutif) à vie, dont les effets sur la santé, sur le long terme, encore mal connus (on est ici dans le domaine de l’expérimental, de l’expérimentation sur des cobayes humains, le site d’une importante clinique états-unienne explique que « les recherches se poursuivent sur les complications que peut entraîner l’hormonothérapie masculinisante »), peuvent néanmoins impliquer, outre des modifications corporelles irréversibles (et d’autres plus ou moins réversibles), un « épaississement du sang » (pouvant « entraîner un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque »), de « l’apnée du sommeil », un « diabète de type 2 », une « atrophie vaginale », entre autres joyeusetés. Et les mêmes professionnels de la santé ont également estimé judicieux de l’amputer de ses deux seins (de pratiquer sur elle une double mastectomie).
@makyavelyk Répondre à @system_lune IG : makyavelyk ✨ #foryou #foryoupage #fyp #pourtoi #mammectomie #mastectomy #lgbt #transgender #ftm
Un cauchemar. Un concentré d’absurdités et d’insanités, conjointement produit par la droite et la gauche (ou quand les normes du genre conservatrices rencontrent les inepties de la théorie queer, qui ne les remettent pas vraiment en question, mais les renversent, mais les reconfigurent n’importe comment). Il y aurait tant à dire. Rien ne va ici. Entre le fait que la gauche queer/transidentitaire promeuve aujourd’hui, sans vergogne, la prostitution, la pornographie, le transgenrisme et la GPA comme autant de « droits des femmes », de choses cools et émancipatrices, et qu’elle ait réussit à rendre cool la prostitution et la pornographie auprès d’un nombre croissant de jeunes (être « TDS » et produire du porno, trop la classe !), qui passent beaucoup trop de temps devant des écrans, égarés dans les méandres cybernétiques de l’Internet, où ils et elles perdent le sens des réalités mais trouvent un pathétique ersatz de liberté, qu’on leur propose en compensation de celle dont on les dépossède dans le monde réel. La participation du corps médical à ce scandale sanitaire en cours. L’ignominie de l’idéologie du genre/transgenre, initialement le produit de groupes d’hommes fétichistes, devenue un piège stérilisateur pour de plus en plus de jeunes, et notamment de jeunes femmes, se nourrissant de leur mal-être, de leur détresse. Le fait que ces jeunes personnes, mal dans leur peau, totalement égarées, confuses, produisent ensuite des vidéos où elles prennent un air péremptoire, et en encouragent d’autres à entreprendre les mêmes erreurs qu’elles, les mêmes mutilations corporelles, les mêmes traitements hormonaux à vie, les mêmes injections. Etc.
Un cauchemar. Un scandale. La démence de la gauche queer.
VIII. TREMBLEZ, BRAVES GENS DE LA GAUCHE PROGRESSISTE !
Le sachiez-tu ? Sans doute pas ! Heureusement, Pauline Bock, éminente journaliste d’investigation, a mené l’enquête ! Et aucun doute ! Le New York Times (NYT) est de plus en plus contaminé par « la droite réac » ! Pourquoi ?!
1. Parce qu’il ose investiguer la réalité derrière l’euphémisme « soins d’affirmation de genre » (digne de la novlangue d’Orwell) ! Or tout le monde sait que seule la « droite réac » ose examiner ce qui est fait au nom de cette « affirmation » ! Le fait d’exciser les poitrines saines de mineures, de médicaliser des enfants « non-conformes au genre », etc., au nom d’une idéologie rétrograde basée sur la perpétuation des stéréotypes de genre, quand on est de la gauche progressiste, on ne le questionne pas, on se contente de dire que c’est génial, formidable, le progrès !
2. Parce qu’il a publié une tribune en défense de J.K. Rowling. Tribune dont le contenu n’est évidemment pas discuté par Pauline Bock ! Le seul fait de publier une tribune en défense du Diable lui-même est bien la preuve que le NYT est diabolique ! [Pour lire la tribune en question, cliquez ici.]
3. Parce qu’il refuse de se plier à l’injonction première des militants trans : « pas de débat », « pas de questionnement ». Pour la gauche progressiste, la seule manière tolérable de parler des choses en rapport avec la « transidentité » consiste à dire que tout ce que les militants et organisations trans demandent, obtiennent et font est bel et bon. Pauline Bock appelle le fait de ne pas se plier à cette injonction « refuser le débat », et le fait de ne pas régurgiter aveuglément les assertions des militants et organisations trans « biais éditorial ». Ça fait longtemps que Pauline Bock s’est débarrassée du peu de vergogne qui lui restait. Sans vergogne, tu peux plus facilement affirmer, par exemple, que le NYT publie « des reportages dont la couverture des personnes trans est “incorrecte, trompeuse, dommageable” », sans jamais expliquer en quoi ces reportages sont incorrects, trompeurs, dommageables. Évidemment ! Parce qu’investiguer réellement, c’est mal, seule la « droite réac » fait ça ! Les champions de la gauche progressiste comme Pauline Bock se contentent de répéter machinalement les affirmations des militants et organisations trans. Bock suggère encore que le NYT est « parti en “croisade” contre les droits des trans », sans jamais expliquer en quoi ou pourquoi, ou ce qu’elle veut dire par là. Elle déplore des « propositions de loi ayant pour but le recul des droits LGBT », mais, là encore, le contenu de ces propositions n’est jamais discuté.
4. Parce que le NYT ose questionner « la participation » (qu’il ose présenter comme « injuste » !) des « femmes athlètes trans aux compétitions sportives [réservées aux femmes] » ! QUESTIONNER LE DROIT DES HOMMES DE PARTICIPER AUX COMPÉTITIONS SPORTIVES RÉSERVÉES AUX FEMMES ?! C’est presque du nazisme. N’est-ce pas Bethany Hamilton ?!
L’immense majorité des médias, de masse aussi bien que prétendument alternatifs/indépendants ou « critiques des médias » (comme Arrêt sur Images), sont incapables de faire montre d’une once d’esprit critique concernant la thématique transidentitaire. Leur traitement de ce sujet est lamentable, minable, honteux, franchement merdique.
Le New York Times, qui a osé se montrer (très) légèrement critique, se trouve immédiatement sous le feu de tous les autres.
IX. MYTHOLOGIE TRANSIDENTITAIRE
La lecture du livre Transgender History (« Histoire transgenre ») de l’historien transgenre états-unien S. Stryker (première parution 2008, deuxième édition 2017) me confirme une chose que je pense depuis déjà un certain temps, à savoir que le mouvement trans — en tout cas, contemporain — est très loin d’être un mouvement opprimé, marginalisé, victime, etc., comme on l’entend dire partout et tout le temps, y compris dans les plus importants médias de masse (ce qui, hum, devrait poser question).
En gros, Stryker fait remonter les origines du mouvement trans à la première moitié du XXème siècle, avec des individus, des travestis, des hommes qui aiment s’habiller « en femmes », essentiellement, qui militent pour avoir le droit de le faire, pour la suppression des lois qui interdisent aux gens de porter des vêtements « du sexe opposé ». Et ça, évidemment, c’est très bien. Beaucoup de féministes voulaient aussi que de telles lois soient supprimées — mais pas pour les mêmes raisons, pas pour faire les mêmes choses.
Dans les années 50/60, on note la formation de toujours plus nombreux groupes de travestis. Un homme, notamment, fera beaucoup pour promouvoir le travestisme : Arnold Lowman, qui se fera ensuite appeler Virginia Prince. Né dans une famille riche de Los Angeles en 1912, comme le souligne Stryker, « Prince finira par fonder, aux États-Unis, les premières organisations pérennes consacrées aux questions transgenres ». Et malgré « son mépris affiché pour les homosexuels », « l’opinion négative [qu’il] exprimait fréquemment à l’égard des chirurgies transsexuelles » et sa passion pour les « stéréotypes conservateurs concernant la masculinité et la féminité, Prince (qui commença à vivre à plein temps en tant que femme en 1968) doit être considéré comme une figure centrale de l’histoire des débuts du mouvement politique transgenre contemporain ». C’est Stryker lui-même qui écrit ça. Un riche homophobe conservateur et misogyne comme figure fondatrice. Glorieux.
Les travestis comme Prince ressent(ai)ent une excitation érotique et sexuelle, quasiment existentielle, à endosser les habits les plus stéréotypiquement féminins, à adopter les manières les plus « féminines », etc. Le nombre de magazines, de revues et autres brochures consacrées aux plaisirs des hommes qui s’habillent en femmes explose à l’époque. Virginia Prince crée le magazine Transvestia en 1952.
Mais Virginia Prince sait bien qu’il n’est pas une femme. Le mouvement trans, c’est aussi en quelque sorte l’histoire d’une radicalisation terrible. D’hommes qui, dans les années 1960, s’habillent « en femmes » et peuvent parfois demander (sans en faire une exigence viscérale) qu’on parle d’eux comme s’ils étaient des femmes, mais qui savent qu’ils sont des hommes, nous sommes arrivés, en 2023, à des hommes qui se disent femmes, prétendent être réellement des femmes, et vous menacent de procès si vous ne dites pas qu’ils sont des femmes, si vous n’employez pas le bon pronom pour référer à eux.
Le mouvement trans, c’est aussi et surtout l’histoire d’une confusion terrible. Prince, comme le note Stryker, était hostile aux opérations de transsexualisation et aux transsexuels. Stryker le présente pourtant comme une figure majeure, centrale, du « mouvement trans ». Pour la simple et ridicule raison que pour Stryker, toute personne faisant montre d’une divergence « quelle qu’elle soit par rapport aux normes et aux attentes en matière de genre » est transgenre. Selon cette définition, nous sommes à peu près toutes et tous transgenres. Le « mouvement politique transgenre » dont parle Stryker n’a aucune cohérence historique. C’est un assemblage de choses confuses, souvent contradictoires. Les principaux promoteurs du mouvement trans actuel se sont bricolés un passé comme ils ont pu afin de conférer à leur idéologie, à leur mouvement, un air sérieux, une profondeur historique. Peut-être que la seule chose qu’ont en commun toutes les figures rassemblées par Stryker pour constituer une histoire du « mouvement politique transgenre », c’est un attachement envers l’existence de normes de genre, de stéréotypes socio-sexuels (impossible de se travestir dans une société où femmes et hommes portent à peu près les mêmes vêtements, ne font pas montre de manières singulièrement distinctes, etc., il faut des stéréotypes, des normes de genre, pour satisfaire les désirs des travestis ; il faut des « genres » pour satisfaire les fanatiques du genre).
Quoi qu’il en soit, comme Stryker le note lui-même, « au milieu du vingtième siècle, […] les réseaux sociaux des personnes transgenres ont commencé à s’interconnecter avec des réseaux de personnes socialement puissantes de manière à créer des organisations durables et à fournir la base d’un mouvement social ».
À partir des années 1990, tout particulièrement, des organisations trans commenceront à recevoir d’importantes subventions de la part de fonds publics et privés (fondations « philanthropiques », entreprises, etc.). Comme l’écrit Stryker, on observe « la présence croissante d’une représentation positive des personnes transgenres dans les médias de masse », dans des films, des comédies musicales, des séries télévisées, etc. Les mouvements opprimés n’ont pas droit à ça. Un domaine universitaire est créé : les « Transgender Studies » (les « études transgenres »). Le « mouvement transgenre politique » a vu ses revendications (dont plusieurs des plus récentes sont hautement contestables) validées et appuyées par les gouvernements des États-Unis et de bien d’autres États parmi les plus puissants de la planète. En juin 2014, un acteur transgenre (homme qui se dit femme), Laverne Cox, est promu en couverture du Time Magazine, un des médias les plus prestigieux du monde capitaliste. La même année, Amazon sortait une série intitulée Transparent, faisant la promotion des idées trans (il y en a eu bien d’autres entre-temps). Aujourd’hui, la plupart des entreprises et des États les plus riches (en tout cas de l’Occident) sont favorables aux idées et revendications trans. Le cabinet d’avocat « le plus grand du monde » (Dentons) a aidé des organisations trans à produire un rapport sur les manières les plus efficaces de faire passer leurs revendications. Les mouvements opprimés n’ont pas droit à ça.
Il s’agit manifestement ici d’un « plus c’est gros, plus ça passe ». Clairement, le mouvement trans a accompli beaucoup de choses, a obtenu que ses (invraisemblables) revendications soient satisfaites à bien des égards, compte parmi ses alliés nombre d’entités parmi les plus riches et puissantes du capitalisme industriel. Et ils continuent de se prétendre les plus opprimés, les plus marginalisés, les plus victimes de tout. Quelle honte.
X. 8 MARS : JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES
et pas « des femmes et des minorités de genre » comme certains tentent de l’imposer, à peu près les mêmes qui sont en train d’essayer de détruire le sens du mot « femme ».
Je lis actuellement le livre Transgender History (« Histoire transgenre »), de l’historien, auteur et professeur états-unien « Susan » Stryker, un homme qui se dit femme, « femme trans », et qui est une figure majeure du mouvement transgenre contemporain. En bon idéologue trans, dès l’introduction de son livre, il soutient que « femme » et « homme » sont des termes qui désignent des « genres sociaux » (sans vraiment préciser ce que cela signifie) et n’ont pas à voir avec le sexe. Pour référer au sexe, affirme-t-il, il faut parler de « mâle » et de « femelle ». C’est idiot et c’est faux.
Les termes fille/femme et garçon/homme ont été inventés pour désigner respectivement la femelle jeune/adulte et le mâle jeune/adulte de l’espèce humaine. Pour la très bonne raison qu’il est pratique d’avoir des termes pour distinguer spécifiquement :
1. La femelle et le mâle chez l’espèce humaine, vu qu’il existe des femelles et des mâles chez bien d’autres espèces. Il existe d’ailleurs, dans la langue française (comme dans bien d’autres), des termes pour désigner les mâles et femelles de certaines espèces autres qu’humaines : la femelle du cheval est appelée « jument », la femelle du lion « lionne », la femelle du cerf « biche », etc.
2. L’âge (approximatif) de la femelle humaine ou du mâle humain : la jeune femelle humaine est dite « fille », le jeune mâle humain est dit « garçon ». De même, le jeune mâle du cerf est dit « faon », et la jeune femelle « faonne ». Le jeune cheval mâle est dit « poulain », et la jeune femelle « pouliche ». Etc.
Autrement dit, et puisqu’il faut ressasser des évidences, au sens propre, les termes fille/femme et garçon/homme désignent des réalités matérielles et biologiques. Pas des « genres sociaux », pas des « rôles sociaux », même s’ils sont parfois utilisés comme tels, de manière figurative.
Et Stryker le sait bien. Mais pour les besoins de l’idéologie trans, il lui faut prétendre autrement. Sauf que parfois, la vérité ressort accidentellement, comme lorsqu’il parle du fait d’être « un homme ou une femme au sens social du terme ». « Au sens social du terme ». Très bien, mais quels sont les autres sens de ces termes ? Pourquoi ce « sens social » — qui est un sens secondaire, figuré, et problématique puisque lié aux stéréotypes de la masculinité et la féminité, au « genre », à un ensemble d’idées sexistes, misogynes, homophobes, réactionnaires — devrait-il supplanter le principal sens, le sens originel, le sens propre, de ces termes ? Aucune explication ni justification n’est jamais donnée. Or, tout le système de croyance transidentitaire repose sur cette inversion entre sens propre et sens figuré. Le sens propre de termes fondamentaux concernant l’être humain (comme fille, femme, garçon, homme) est supprimé et remplacé par un de leurs sens figurés. D’où l’absurdité générale de la « transidentité », du système de croyance transidentitaire.
L’ami auquel vous dites qu’il est « un vrai renard » parce qu’il s’est sorti d’une mauvaise passe en faisant montre de beaucoup de ruse n’est pas vraiment un renard. Pourtant, selon les idéologues trans, la personne qui se comporte « comme une femme », qui adopte le « genre social » femme (quoi que cela veuille dire), doit être considérée comme une femme, est (vraiment) une femme ! Pour un jeu de rôle, une pièce de théâtre ou quelque chose du genre, cette manière de concevoir les choses peut avoir du sens. Dans la vraie vie, l’adopter serait complètement idiot et provoquerait toutes sortes d’aberrations.
La « transidentité », le système de croyance trans, repose entièrement sur cette inversion entre sens propre et sens figuré. Le sens figuré, le sens imagé, devient la réalité, et la réalité disparaît. Une mystification absurde, ridicule, infantile (on apprend à distinguer sens propre et sens figuré à l’école primaire), à laquelle un tas de gens adhèrent frénétiquement et agressivement comme sous l’emprise d’une secte, d’un culte.
XI. LES FEMMES COURAGEUSES ET REBELLES ÉTAIENT (SONT) TOUTES DES HOMMES
(Révisionnisme historique et misogynie transidentitaire)
En étudiant l’histoire du transgenrisme, je découvre qu’il existe, dans le monde anglo-américain, un conflit radical au sujet de l’identité de divers personnages historiques entre d’une part des universitaires lesbiennes et gays s’intéressant à l’histoire de l’homosexualité, du lesbianisme, et d’autre part des historiens « trans ». Et surtout (exclusivement ?) au sujet de l’identité de femmes. Un certain nombre de femmes ayant, par exemple au XIXème siècle, choisi de se faire passer pour des hommes (en portant des vêtements d’hommes et en adoptant un nom masculin) sont présentées comme des « hommes trans » par les historiens trans, et comme des lesbiennes et/ou juste des femmes ayant choisi de se faire passer pour des hommes par les universitaires lesbiennes ou gays. Des femmes comme Lucy Ann Lobdell (qui se fera appeler Joseph Lobdell), Alberta Lucille Hart (qui prendra le nom d’Alan Hart), Elvira Virginia Mugarrieta (qui prendra le nom de Jack Bee Garland), ou encore Mary Anderson (qui prendra le nom de Murray Hall), sont présentées comme des hommes (« trans ») par les historiens trans.
Il s’agit clairement d’un effacement des femmes. Tout le monde sait qu’à l’époque les femmes étaient lourdement empêchées (beaucoup plus qu’aujourd’hui) de vivre des vies aussi libres (dans la mesure où les individus peuvent l’être au sein de la civilisation) que les hommes. Interdiction de porter des vêtements d’hommes, interdiction de voter, interdiction d’avoir un compte en banque, etc. Il est connu que des femmes se faisaient passer pour des hommes pour échapper au rôle social imposé aux femmes. Cela ne faisait pas d’elles des hommes.
Il est incroyablement insultant de prétendre que toutes les femmes qui ne se pliaient pas (et ne se plient pas) au rôle social que la civilisation impose aux femmes n’étaient (ne sont) en fait pas des femmes. Cette logique misogyne efface de l’histoire toutes les femmes ayant eu le courage de ne pas se plier aux injonctions de la domination masculine. Et aujourd’hui, cette logique misogyne suggère aux jeunes femmes qui ne se retrouvent pas dans le stéréotype de la féminité qui prévaut dans notre société (stéréotype créé, comme cette société plus généralement, par et pour des hommes), mais se trouvent davantage d’affinités avec la masculinité, qu’elles sont peut-être nées « dans le mauvais corps », qu’elles sont peut-être en fait des hommes (trans).
(Moyen pratique de préserver les normes sociales concernant les rôles socio-sexuels ! Toutes les femmes qui n’adhèrent pas à la féminité sont des hommes, tous les hommes qui n’adhèrent pas à la masculinité sont des femmes. La féminité et la masculinité sont sauves.)
XII. Mélanie Vogel et la non-maladie prise en charge par l’assurance maladie
En effet.
Donc une femme trans est une femme.
Allez bonne journée. https://t.co/ID20WabGYQ— Mélanie Vogel (@Melanie_Vogel_) March 11, 2023
Mélanie Vogel est sénatrice Europe Écologie Les Verts (EELV). Sous sa publication sur Twitter, je me suis permis de lui demander « ce qu’est une “femme trans” et en quoi une “femme trans” serait une femme ». Il n’y a à peu près aucune chance pour qu’elle réponde, mais peu importe, on essaie. Cela dit, un individu, appelé « Alexandra Desgranges », m’a répondu. Pour me menacer : « La France est un état de droits. Si les papiers d’identité d’une personne indiquent qu’elle est une femme, c’est une femme. Pour info nier qu’une personne reconnue par l’état français en tant que femme est une femme est transphobe et c’est un délit. »
Je lui ai alors fait remarquer que nombre de prétendus « femmes trans » n’ont pas fait changer leur sexe à l’état civil. Qu’en est-il pour eux ? Sont-ils des hommes ou des femmes ? Et pour ceux qui ont fait changer leur sexe a l’état civil : et alors ? Sur le plan biologique (pas juridique) s’agit-il de femmes ? Non. Femme, c’est le sexe féminin. (Une fiction juridique, c’est juste une fiction juridique.) Mais il s’est contenté de réitérer sa menace : « Respectons l’identité femme ou homme reconnue par l’état français. Nier cette identité parce qu’elle a changé dans un parcours de vie est transphobe et c’est pénalement répressible. La loi doit être respectée. »
Bref, on n’avançait pas. Par curiosité, je suis allé faire un tour sur son profil Twitter. On y apprend qu’« Alexandra Desgranges » habite Versailles et est :
« Née une première fois en 1970 mais pas dans la bon corps … Née à 50 ans le 1er mars 2021 … enfin moi !!! »
Son profil Twitter renvoie en outre à sa chaîne YouTube. Curieux d’en savoir plus sur ce miracle, cette résurrection sans décès, j’ai cliqué. Sa chaîne contient principalement une série de vidéos qu’il a commencé à produire lors de la vaginoplastie qu’il a entreprise il y a deux ans (pour rappel, une vaginoplastie c’est une intervention chirurgicale « permettant de construire des parties génitales féminines d’apparence aussi naturelle que possible » à partir des organes sexuels masculins). Les titres des vidéos de la série qu’il consacre à sa vaginoplastie vont de « vaginoplastie J‑1 arrivée à la clinique » à « vaginoplastie J+30 ». Dans celle intitulée « vaginoplastie J+15 comment j’ai commencé les hormones, prise en charge ALD », Desgranges explique comment, dès le premier rendez-vous avec une endocrinologue, on lui a prescrit des hormones et ouvert un dossier auprès de l’assurance maladie, pour une prise en charge d’une affection de longue durée (ALD 31).
15 jours après, nous explique Desgranges, l’assurance maladie validait son dossier : tous les soins liés à sa « transition » lui sont et seront intégralement remboursés. « Tous mes soins sont pris en charge à 100% », « je n’ai pas dépensé un centime ». Formidable. Même ses épilations laser faites par un médecin généraliste et ses rendez-vous chez l’orthophoniste pour obtenir une voix plus féminine sont intégralement remboursés.
Quel bonheur, n’est-ce pas, que Desgranges puisse se faire rembourser à 100% toutes les opérations, tous les soins, tous les médicaments, toutes les prestations liées à sa résurrection dans le corps d’Alexandra. C’est bien le minimum que la collectivité puisse faire pour les Versaillais qui ne sont pas nés dans le bon corps. Dépenser des milliers d’euros pour les aider à ressusciter dans le corps qu’ils ont dans la tête. Voilà une allocation cruciale de ressources et d’argent public. Celles et ceux qui dorment dehors dans les rues de Versailles — même s’ils sont moins nombreux qu’ailleurs — sont certainement ravis.
« Merci qui ? Merci @annehidalgo pour l’invitation à @lanuitdesfiertes »
Merci la culture progressiste de la gauche, c’est admirable. La misogynie progressiste qui s’affiche à l’hôtel de ville de Paris. Célébration de la pornographie et de la prostitution. Formidable.
Parmi ses soutiens, la « nuit des fiertés », organisée par le « MAG Jeunes LGBT+ », compte donc, outre la mairie de Paris, Sephora (une marque qui veut le meilleur pour les femmes, bien évidemment), NYX Professional Makeup (aussi des cosmétiques) et The Walt Disney Company (toujours à la pointe du progrès).
Cet individu, dont le pseudonyme est « Icy Diamond », se présente comme une « french trans bimbo » et « une femme trans travailleuse du sexe ». Cet invididu fait partie du STRASS (le « syndicat du travail sexuel en France »). Peut-être avez-vous eu la chance de le croiser lors des manifs pour les retraites : « Le samedi 11 février, à Paris je suis allée manifester contre la réforme des retraites avec quelques amies, armée de ma pancarte signifiant “PUTE EN LUTTE” d’un côté et “LA RETRAITE ON LA VEUT MÊME S’IL FAUT SUCER DES QUEUES” de l’autre. » (Source) Grandiose, n’est-ce pas. Son dernier film pornographique s’intitule « La bite au chocolat de beau-papa ».
Se dire « femme » pour faire ça. Comment dire…
Comment se pourrait-il que toutes les soi-disant « femmes trans » soient autre chose que des hommes misogynes ? Il faut n’avoir aucun respect pour les femmes pour en usurper l’identité. D’autant plus pour faire ça.
La culture queer de la gauche, c’est quelque chose. On sent bien tout le progrès vers l’émancipation collective, n’est-ce pas.
« Icy Diamond » a ensuite expliqué avoir « pompé » quelqu’un dans les toilettes de l’hôtel de ville de Paris, et affirmé que la vidéo allait être publiée sur internet.
https://twitter.com/STRASS_Syndicat/status/1635713202167087124
https://twitter.com/STRASS_Syndicat/status/1635320695369666561
Le Strass, le syndicat des proxénètes, a ensuite utilisé cet évènement pour faire valoir que la mairie de Paris était donc coupable de proxénétisme — une manière de suggérer que le proxénétisme, finalement, ça n’est pas bien grave, et qu’il faudrait donc le légaliser entièrement.
Nicolas Casaux
Source: Lire l'article complet de Le Partage