Si le Bloc québécois avait 50 ans cette année

Si le Bloc québécois avait 50 ans cette année

Pour le Québec, un parti indispensable à Ottawa

Il faut être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que le rôle joué par le Bloc québécois à la Chambre des communes a été largement positif depuis sa fondation en 1991. On ne refera pas l’histoire, mais si ce parti avait été fondé 20 ans plus tôt, le Québec serait peut-être aujourd’hui indépendant.

En 1965, les trois colombes (Jean Marchand, Gérard Pelletier et Pierre Elliott Trudeau) vont à Ottawa pour notamment combattre le nationalisme québécois, qui prend son envol. De 1968 à 1984, le Parti libéral du Canada (PLC), dirigé par Trudeau, domine la scène fédérale pratiquement sans partage.

En 1968, le Parti québécois (PQ) est fondé. Il obtient 23 % des voix à l’élection provinciale de 1970, 30 % à celle de 1973, 41 % à celle de 1976 et 49 % à celle de 1981. Mais à chaque fois que les souverainistes votent aux élections fédérales, ils votent dans le beurre.

À l’élection fédérale du 18 février 1980, le PLC obtient 147 sièges – 5 de plus que les 142 requis pour la majorité –, dont 74 des 75 sièges du Québec. En clair, la moitié des sièges viennent du Québec. Le 2 décembre 1981, Trudeau rapatrie la Constitution sans l’accord du Québec. Sur les 246 députés présents aux Communes, seulement 24 votent contre, dont un libéral du Québec, Louis Duclos, un vrai patriote. Les 73 autres libéraux du Québec votent pour, dont Jean Lapierre. Depuis lors, la Constitution canadienne est coulée dans le béton, comme l’a montré en 1990 le projet avorté de réforme constitutionnelle initié par les conservateurs de Brian Mulroney, dit « Accord du lac Meech », qui a mené à la création du Bloc.

Si le Bloc québécois avait existé durant ces années tumultueuses, il aurait défendu le Québec, laissé sans défense à Ottawa. Il aurait peut-être même réussi à faire tomber le PLC avant que Trudeau n’ourdisse sa sinistre Nuit des longs couteaux.

Nous en viendrons peut-être à considérer un jour que la plus grosse erreur des souverainistes québécois dans les années 1970 fut d’avoir laissé l’espace fédéral aux seuls fédéralistes.

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