Hommage à Aaron Bushnell — Hassan TARFAOUI

Hommage à Aaron Bushnell — Hassan TARFAOUI

Dans l’aube naissante d’une jeunesse à peine éclose,
Un jeune homme, athlétique, fort de ses convictions,
Porte l’uniforme de l’US Air Force, par mission,
Son visage rayonne, il a l’éclat d’une rose.

À vingt-cinq printemps tout juste, à l’orée de la vie,
Il avance, fier et déterminé, un murmure dans l’âme,
Pour résister à cette nouvelle Nakba, à ce drame,
Par solidarité avec les persécutés du ghetto gazaoui.

L’âge des rêves où l’on brave les tempêtes,
Où les larmes fécondent les germes de l’action,
Où chaque pas résonne comme une révolution,
Le temps des révoltes, des aventures, des conquêtes.

Dans ses yeux, l’étincelle de cette révolte brille,
Son âme est en émoi, son courage en flamme,
Il choisit l’engagement, résistant à l’infâme,
Pour Gaza meurtrie, bombardée d’escadrilles.

Le téléphone glisse lentement de sa main,
Puis une flamme naît, intense et vibrante,
Portant son cri contre la barbarie arrogante :
Un acte désespéré, un courage surhumain.

Défiant les flammes, il hurle son courroux,
Face à l’indifférence, à l’apathie, à l’arbitraire,
Un élan de vertu, dans le silence solitaire,
Prière désespérée d’un condamné face au bourreau.

L’humanité s’assombrit devant ce sinistre édifice,
Contre la complicité, il élève sa voix,
«Libérez la Palestine !», son cri, son choix,
Condamnant les criminels et leur injustice.

Les vigiles s’agitent, regards ébahis,
Le monde solennel observe, ému et tragique,
Ce jeune soldat, symbole d’une tragédie épique,
Dans l’obscurité de la nuit, son geste s’évanouit.

Son message dans les flammes vibre et danse,
Son sacrifice résonne dans l’éclat rougeoyant,
Un écho dans l’histoire, puissant et foudroyant,
Son appel à l’action s’élance dans nos consciences.

Car dans sa mort, il laisse une empreinte,
Son courage demeure, un phare dans la brume,
Un héritage de lutte, d’espoir qui s’allume,
Témoin poignant de cette humanité éteinte.

Je pense à toi Aaron, je revois ton sourire,
il me poursuit partout, sans répit,
Hante mes pensées, mes jours, mes nuits,
Sans doute jusqu’à mon dernier soupir.

Tu te dressais stoïque au milieu de l’arène,
Sous les yeux médusés des passants,
Certains indifférents, d’autres haletants,
Observant la tragédie en scène.

Toutes les horloges marquaient treize heures,
Heure de ton rendez-vous avec la destinée,
Thich Quang Duc, Palach, Bouazizi, tes aînés,
Dans le ciel de Washington, témoin muet de nos malheurs.

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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