par Maxime Tandonnet.
Hier, dans le cadre de recherches historiques, j’ai rencontré un ancien professeur d’histoire géographie, âgé de 92 ans, en parfaite santé, forme physique et intellectuelle.
Sa mémoire remonte aux années 1930 et bien sûr, à la deuxième Guerre mondiale. « La tragédie actuelle n’a aucun équivalent dans l’histoire contemporaine, je n’ai jamais rien connu d’aussi effroyable », me dit-il à la fin de notre entretien. Surpris, je lui ai répondu : « Quand même les années 1930, les régimes totalitaires, le péril hitlérien, la guerre mondiale, l’anéantissement ».
Certes, ajoutait-il, « mais alors, il restait quelque chose, des croyances, une intelligence collective, une vie de l’esprit, une foi dans la culture et la solidarité qui rendaient possible un renouveau même au plus profond des ténèbres. Aujourd’hui, plus rien, les valeurs, la connaissance, l’intelligence, l’envie d’exister, la fierté d’être nous-mêmes, une nation, une culture et de vouloir continuer, le socle même de la civilisation se désintègrent à vue d’œil. Nous basculons dans une forme de barbarie nihiliste, sans dieu, sans patrie, sans culture, sans pays, sans courage, sans dignité. Que donnera-t-elle ? Les années 1930 et 1940 furent épouvantables, mais l’humanité s’en est remise. Ce qui nous attend, au plus profond du chaos nihiliste, est probablement pire ».
En l’écoutant, je songeais à Zarathoustra, « J’ai volé trop loin dans l’avenir : un frisson d’horreur m’a assailli ».
source : https://maximetandonnet.wordpress.com/
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