Tensions maximales entre Pékin et Washington en mer de Chine

Tensions maximales entre Pékin et Washington en mer de Chine

par Mikhail Gamandiy-Egorov

Les tensions politico-diplomatiques, économiques et militaires s’accentuent entre les Etats-Unis et la Chine. Dernier exemple en date: l’establishment étasunien s’attaque de nouveau dans sa rhétorique aux positions chinoises en mer de Chine et en y dépêchant deux-portes avions US. Le leadership chinois, de son côté, ne prévoit pas de céder.

Dans un communiqué, le secrétaire d’Etat étasunien Mike Pompeo a déclaré que «les Etats-Unis défendent l’idée d’une région indo-pacifique libre et ouverte». En ajoutant «qu’ils renforceront la politique des USA dans une zone vitale et disputée de cette région : la mer de Chine méridionale», considérant par la même occasion que les revendications territoriales de Pékin dans cette zone comme étant illégales.

L’establishment US ne s’est pas limité à une rhétorique hostile vis-à-vis de la Chine – par ailleurs loin d’être nouvelle, et a également envoyé deux porte-avions sur place. Faisant monter les tensions au maximum depuis 2014.

Du côté de Pékin, la situation dans la mer de Chine méridionale, sans l’interventionnisme étasunien, reste pacifique et continue de s’améliorer. Selon les diplomates chinois «les Etats-Unis ne sont pas un pays directement impliqué dans les différends existants (en mer de Chine, ndlr). Cependant, ils continuer à interférer dans le problème. Sous prétexte de maintenir la stabilité, ils jouent avec les muscles, provoquant des tensions et fomentant la confrontation dans la région».

Il est par ailleurs important de rappeler que les USA interférent effectivement dans une région à laquelle ils n’appartiennent pas. Mais cela au même temps est propre à la mentalité des élites US – pour qui la notion de leur pays et du monde équivaut au signe d’égalité, sans forcément toujours connaitre les particularités historiques et les traditions des régions concernées.

Malgré cette montée des tensions, de l’avis de nombreux experts maitrisant ce dossier, notamment issus de l’espace eurasien, le risque d’une confrontation militaire au plus haut point reste assez peu probable – car les Américains n’ont tout simplement pas assez de force pour cela. La Chine ayant commencé le programme de développement intense de sa flotte maritime dès 2005 et le poursuit avec succès. Sans oublier un autre point important: le nombre de navires de surface et de sous-marins chinois dans la région dépasse les capacités de toutes les flottes présentes dans les océans Indien et Pacifique.

Du côté politico-diplomatique, Pékin également ne prévoit pas de reculer et pourra certainement s’appuyer sur le soutien de son allié russe, notamment au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU. La question principale à se poser: combien de temps encore Washington se considérera être le gendarme de la planète toute entière, avec une mentalité purement néocoloniale et une arrogance sans limite justifiant ses interférences dans les affaires mondiales et des pays souverains?

Pour répondre à cette question peut-être qu’il faudrait faire un parallèle avec l’histoire du pays en question. Au-delà d’être un assez jeune Etat, toute l’histoire tumultueuse de sa formation en dit long. De l’immigration de représentants, souvent marginaux, de la société anglo-saxonne, jusqu’aux massacres de masse des autochtones et la traite esclavagiste, sans oublier des lois raciales discriminatoires jusqu’à la deuxième moitié du XXème siècle. Le souci – c’est que vraisemblablement le désir des héritiers des élites étasuniennes de l’époque – en la qualité de l’establishment actuel c’est d’appliquer les méthodes d’extrême agressivité utilisées durant la formation de leur Etat à la planète entière.

A la chute de l’URSS, cela semblait marcher – les multiples interventions, bien souvent en violation flagrante du droit international et de la souveraineté des Etats, le confirment. Le souci, et c’est ce que l’establishment étasunien n’arrive toujours pas à accepter, est que cette époque assez récente est désormais révolue. Et qu’il n’y aura pas de retour en arrière.

Mikhail Gamandiy-Egorov

source:http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1788

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