Salutations,
C’est intéressant d’entendre Nicolas Dolo apporter un peu de nuances, notamment dans son éclairage sur l’opposition entre l’aile olavete et l’aile militaire au sein du gouvernement brésilien, opposition bien réelle et dont le grand public (en-dehors du Brésil) n’a généralement pas conscience. MM. Dolo et Moreau sont en outre totalement dans le vrai quand ils évoquent la question du « marxisme culturel » et les contradictions internes à l’aile olavete
Pour le reste, je continue de trouver un peu décevant son soutien à Bolsonaro. Rappelons que la désindustrialisation du Brésil a débuté sous le deuxième mandat de Lula alors que le contexte rendait l’export des commidities plus rentable que le commerce des biens manufacturés, s’est aggravée sous Dilma Rousseff (femme intègre mais gouvernante médiocre) et sous Temer (pantin des milieux d’affaires), mais que Bolsonaro n’a rien fait pour inverser la tendance.
Le soja dont il est question en début de vidéo est l’exemple type d’une production qui génére très peu d’emplois qualifiés et dont les revenus profitent à une toute petite caste de millionnaires auxquels Bolsonaro est totalement soumis. Pendant ce temps le petit peuple se débat dans des mini-jobs informels et survit difficilement avec 800 reais par mois.
L’ego sur dimensionné de Lula l’a conduit à tourner le dos à l’intérêt supérieur du Brésil en tant que nation et a joué un rôle de premier plan dans la dégradation de la situation. Bolsonaro n’a apporté aucune solution concrète ce qui était pour le moins prévisible pour quiconque aurait creusé un peu les allégeances et le passé du personnage.
Le Brésil est bien mal barré… Ni le retour de Lula, ni la réélection de Bolsonaro, ni l’arrivée au pouvoir d’arrivistes comme Huck, Moro ou Doria ne seraient de bonnes nouvelles.
PS : celles et ceux qui comprennent un peu le portugais peuvent consulter les analyses en ligne de Paulo Gala ou de Nova Resistência pour creuser le sujet.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation