L’ambassadrice de l’Union Européenne au Venezuela, Isabel Brilhante Pedrosa, a été expulsée du pays en représailles aux sanctions décrétées par Bruxelles. Depuis plusieurs mois, les Occidentaux multiplient les pressions sur Nicolas Maduro.
Au Venezuela, le gouvernement du président Nicolas Maduro a déclaré l’ambassadrice de l’Union Européenne, Isabel Brilhante Pedrosa, « persona non grata » sur son territoire. Sommée de quitter le pays, la diplomate a embarqué à bord d’un avion de la compagnie Turkish Airlines le 2 mars, rapporte l’AFP qui cite une source de la délégation diplomatique de l’UE.
Le 24 février, 72 heures avaient été données à la diplomate pour quitter le pays. Mais « pour des raisons purement logistiques dues à la disponibilité des vols » au départ de Caracas, le voyage n’a été rendu possible que ce 2 mars. Dans un tweet publié le même jour la diplomate, en poste dans la capitale vénézuélienne depuis 2017, remercie tous les Vénézuéliens pour leurs attentions, leur reconnaissance et leur affection.
Hoy #2Mar #Caracas me regaló el amanecer más bello con el #Avila en todo su esplendor. Gracias infinitas a todos los venezolanos por su cariño, reconocimiento y afecto. Los llevo a todos en tantos recuerdos hermosos. Mi corazón se queda aquí. Te quiero #Venezuela 🇻🇪@UEenVenezuela pic.twitter.com/i4dIXpXZ90
— Isabel Brilhante Pedrosa (@EmbajadoraUECCS) March 2, 2021
En réponse à cette expulsion, Bruxelles a d’ores et déjà déclaré l’ambassadrice du Venezuela auprès de l’UE, Claudia Salerno Caldera, comme « persona non grata ». Le 24 février, jour de l’annonce de la décision d’expulsion, le ministre des Affaires étrangères vénézuélien Jorge Arreaza avait dénoncé des sanctions « illégales » de la part de l’UE. « Espérons que l’Union Européenne réfléchisse, espérons que nous puissions reconstruire des ponts d’entente, de dialogue, espérons qu’ils apprennent à [nous] respecter », avait-il ajouté.
Cette mesure d’expulsion est en effet une réponse de Caracas à la nouvelle batterie de sanctions décrétées par l’UE à l’encontre de 19 responsables et hauts fonctionnaires du gouvernement vénézuélien. En 2017, l’UE avait adopté des sanctions pour la première fois de son histoire contre un pays d’Amérique latine. Au total, 55 responsables et hauts fonctionnaires vénézuéliens sont désormais sanctionnés par l’UE, avec interdiction de voyager sur le continent européen, et gel de leurs avoirs sur le territoire de l’Union Européenne.
L’UE ne reconnaît aucune légitimité au président Nicolas Maduro et n’a pas non plus reconnu les résultats des élections législatives de décembre 2020 qui ont renforcé son hégémonie.
Depuis trois ans, les États-Unis ont également multiplié les pressions diplomatiques et les sanctions économiques pour tenter d’évincer le président vénézuélien.
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