27 février 1933
Incendie du Reichstag
e soir du 27 février 1933, à Berlin, la police est avertie d’un début d’incendie au Reichstag.
Cependant que le feu embrase l’immeuble du Parlement allemand, les policiers se saisissent d’un jeune illuminé, torse nu, errant dans le bâtiment.
On apprendra qu’il s’agit d’un maçon hollandais de la mouvance communiste et en apparence déséquilibré, Marinus van der Lubbe. Il sera considéré comme responsable de l’incendie et exécuté.
Dans les faits, il est possible qu’il ait été « aidé » par les sbires du nazi Goering, depuis peu ministre de l’Intérieur du Land de Prusse (note).
Vers la dictature
Dès le lendemain, le chancelier Hitler fait arrêter 4000 chefs communiste. Il fait signer par le Reichsprésident von Hindenburg un décret qui suspend les libertés fondamentales !
Le 23 mars 1933 ouvre près de Munich, à Dachau, un premier camp de concentration pour les opposants politiques.
Malgré le climat de terreur, les élections législatives du 5 mars 1933 ne donnent aux nazis qu’une simple majorité au Parlement avec 44% des suffrages. C’est insuffisant à Hitler pour modifier la Constitution en sa faveur. Il lui manque la majorité des deux tiers.
Qu’à cela ne tienne. Le 23 mars, la nouvelle assemblée se voit soumettre un décret qui donne au chancelier le droit de gouverner et légiférer à sa guise pendant quatre ans, sans l’accord des députés ! Le Centre catholique, le Zentrum, vote le décret contre la promesse que Hitler respecterait le droit de veto du président von Hindenburg !
Dans le même temps, le régime resserre les rangs de ses partisans en multipliant les opérations antisémites : boycott des magasins juifs, éviction musclée des enseignants juifs ou réputés hostiles au régime… Le point d’orgue de cette campagne est l’« Autodafé rituel des écrits juifs nuisibles », le 10 mai 1933. La mobilisation internationale oblige toutefois Hitler à un repli tactique. Les campagnes antisémites s’interrompent pendant près de deux ans au point que des juifs allemands qui avaient fui le pays choisissent d’y revenir…
Avènement du « IIIe Reich »
L’année suivante, le 2 août 1934, le président, le maréchal Paul von Hindenburg, rend l’âme à 86 ans. Hitler en profite pour réunir sur sa tête les fonctions de président et de chancelier. Il proclame l’avènement d’un « IIIe Reich » allemand dont il se présente comme le Führer (guide en allemand), avec un pouvoir dictatorial. C’est l’aboutissement de la vision nazie de l’État : « Ein Volk, ein Reich, ein Führer » (un Peuple, un État, un Guide).
Source : Hérodote
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