Le 24 février, les députés israéliens ont approuvé une loi permettant au ministère de la Santé et aux autorités locales de récolter les coordonnées personnelles de personnes qui n’ont pas encore été vaccinées contre le Covid-19.
Une loi adoptée par le Parlement israélien le 24 février autorise le ministère de la Santé ainsi que d’autres autorités du pays à recueillir les noms, adresses ou encore numéros de téléphone des personnes non vaccinées. Cette loi qui soulève des inquiétudes quant au respect de la vie privée a été adoptée avec 30 voix pour, et 14 contre.
Selon un communiqué de la Knesset, le texte, valable trois mois, a pour but de « permettre à ces organismes d’encourager les gens à se faire vacciner en s’adressant personnellement à eux ». Un argument qui ne convainc guère les opposants à cette nouvelle législation jugée intrusive.
Une mesure controversée
Ainsi, la dirigeante du Parti travailliste israélien Merav Michaeli a accusé lors d’un débat parlementaire le Premier ministre Benjamin Netanyahou de « nier aux citoyens leur droit à la confidentialité sur leurs informations médicales ». Les défenseurs de la loi ont assuré que les données personnelles liées à la santé ne pouvaient être utilisées dans l’unique but d’inciter les gens à se faire vacciner.
Peu après le vote, le chef du gouvernement israélien a appelé les Israéliens à se faire vacciner afin de « pouvoir revenir à la vie normale », avant d’affirmer que l’objectif d’Israël était d’avoir 6,2 millions d’habitants vaccinés avant le mois d’avril. « Plus d’un million d’adultes ne sont pas encore vaccinés. Dans le monde, les gens attendent les vaccins, ici, les vaccins attendent les gens », a t-il déploré. Plus de 760 000 cas de Covid-19 et plus de 5 600 décès ont officiellement été enregistrés en Israël depuis le début de la pandémie.
Après avoir annoncé un allègement des mesures de confinement, avec l’ouverture de certains commerces et services la semaine dernière, l’État hébreu a décidé d’autoriser dès le 21 février l’accès aux salles de sport, aux salles de spectacle, hôtels et piscines aux détenteurs d’un « passeport vert ». Il s’agit en d’autres termes des personnes ayant reçu deux doses de vaccin depuis plus d’une semaine, ou ayant guéri du Covid-19. À cette date, l’ouverture des commerces de rue, des centres commerciaux, des marchés, des musées et des bibliothèques sera également possible, indépendamment du statut vaccinal. Par ailleurs, les restaurants et les bars pourront rouvrir à partir du 7 mars si le nombre de contaminations continue de baisser, comme l’a annoncé le bureau de Benjamin Netanyahou à l’issue d’une réunion le 15 février au soir.
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