Ce corridor maritime anti-sanction que l’Iran a établi en mai dernier depuis le golfe Persique vers les Caraïbes et où une troisième cargaison d’essence vient d’être livrée au Venezuela, corridor qui s’est même étendu au ciel quand il y a peu l’Iran a envoyé à bord des avions des dérivés pétrochimiques à la République bolivarienne, fait des miracles.
Le ministre vénézuélien du Pétrole, l’une des meilleures découvertes de Maduro depuis le début de sa présidence, vient d’annoncer que le pays est à même d’alimenter en gaz un Mexique qui froid sibérien au Texas oblige, est en manque! C’est un franc succès pour le Venezuela résistant dont le secteur de l’énergie n’a cessé de faire l’objet de mille et un assaut US. Tareck El Aissamia a annoncé à la fois une augmentation de la production pétrolière du pays à 1,5 million de barils par jour et son intention d’exporter autant de gaz que possible vers le Mexique.
« En 2021 la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA sera en mesure d’augmenter sa production de pétrole à 1,5 million de barils par jour, au mépris des sanctions US, ce qui est du à notre modus operandi pour maîtriser la crise énergétique créé par les USA. En effet la Compagnie pétrolière de Caracas, en mettant en œuvre des stratégies innovantes a réussi avant la fin janvier à augmenter brutalement la production de pétrole à 600 000 barils par jour », a dit le ministre vénézuélien du pétrole. Soulignant l’amélioration progressive du système de la raffinerie pétrolière du pays, il a noté que « ce succès avait été réalisé grâce aux opérations de sauvetage et de mise à jour des installations ciblées par les sanctions américaines. Ces sanctions privaient le Venezuela (la compagnie pétrolière vénézuélienne, PDVSA) de tout accès aux pièces de rechange et c’est désormais chose réglée. Notre manière de faire contribuer à fournir une partie des besoins en carburant des voitures sur le marché intérieur du pays ».
D’origine libanaise, El Aissami, qui est aussi vice-président vénézuélien pour les affaires économiques, s’est également engagé à sauver l’industrie pétrolière du pays et à en faire une institution puissante conforme aux normes internationales et souhaité un retour sur le marché. « Le Venezuela peut parfaitement remplacer le Texas qui en raison de la crise du froid n’exporte plus de gaz vers le Mexique », a dit le ministre en prenant de court pas mal d’analystes… Une coalition gazière inter-Amérique latine avec une petite touche de la Résistance? Cela en a l’air. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a signé, lundi soir, un décret visant à prolonger pour une autre année la situation d’urgence du pays dans le domaine de l’énergie nationale et l’a qualifié d’important et de nécessaire pour prendre des mesures liées à l’activation de la production pétrolière.
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