Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Wikimedia Commons
Le pape François a nommé vendredi quatre nouveaux membres ordinaires de l’Académie pontificale pour la vie (APV), parmi lesquels au moins trois soulèvent de sérieuses questions quant à l’orientation future de cette institution créée par le pape Jean-Paul II en 1993 pour la mise en œuvre d’Evangelium vitæ et de la culture de la vie. Actifs dans les domaines de la bioéthique et de la théologie morale, de l’intelligence artificielle et de la robotique ainsi que de la santé publique et des vaccins, les quatre candidats ont été clairement choisis en tenant compte des questions contemporaines allant du contrôle des naissances et de l’idéologie du genre à la « quatrième révolution industrielle » et à la réponse à la crise COVID-19.
Sœur Margarita Bofarull i Buñuel, de la Société du Sacré-Cœur de Jésus, médecin et chirurgien, enseigne la théologie morale à la faculté de théologie de Catalogne et à l’Universidad Centroamericana José Simeón Cañas au Salvador. Elle est également présidente de l’Instituto Borja de Bioética de l’Université Ramon Llull à Barcelone, connu pour sa justification de certains avortements et de l’euthanasie.
Elle était déjà membre correspondant de l’APV, tout comme le deuxième membre ordinaire nommé vendredi, Paolo Benanti, religieux italien du Tiers Ordre Régulier des Franciscains, spécialisé en théologie morale, en bioéthique et en neurotechnologies. Il enseigne à l’Université grégorienne de Rome.
Le professeur Gualtiero « Walter » Ricciardi dirige le département des sciences de la santé de la femme et de l’enfant ainsi que de la santé publique à l’Université catholique du Sacré-Cœur, en Italie, mais il a également été un conseiller scientifique éminent du gouvernement italien au plus fort de la crise du COVID-19 au printemps 2020. De 2016 à 2020, il représentait l’Italie au sein du Comité exécutif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En avril, il a fait la une des journaux italiens à cause d’un tweet agressif contre Donald Trump, illustré par une vidéo montrant un certain nombre de personnes frappant une marionnette du président américain.
Enfin, le professeur Maria Chiara Carrozza est professeur d’ingénierie industrielle à l’Institut de bio-robotique de l’École normale de Pise, en Italie. Elle est particulièrement active dans le domaine de la robotique de réadaptation pour les amputés, des exosquelettes portables et de la « symbiose homme-machine ». Elle est également une femme politique, membre du Parti démocrate (centre-gauche, affilié au Parti socialiste européen au Parlement européen) ; elle a été ministre de l’Instruction, des Universités et de la Recherche dans le gouvernement Letta en 2013-2014.
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