Génération Identitaire : nous luttons pour l’Europe, mais contre l’immigration

Génération Identitaire : nous luttons pour l’Europe, mais contre l’immigration

Article paru dans le Magyar Nemzet le 9 février 2021.

Des jeunes qui disent non à l’immigration et à l’islamisation. Ainsi pourrait-on résumer ce mouvement né en France, Génération Identitaire, qui se trouve aujourd’hui dans le viseur du gouvernement français. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a récemment promis de tout faire pour dissoudre ce mouvement de droite, alors que la porte-parole de Génération Identitaire, Thaïs d’Escufon, explique à Magyar Nemzet que les actions de son mouvement sont organisées et ont lieu dans le respect du droit, ce qui laissera le gouvernement sans argument juridique.

Pyrénées, col du Portillon, côté français. Le préfet de Haute-Garonne demande début janvier aux forces de police de surveiller un chemin forestier, car, selon ses informations, un « risque terroriste et migratoire » menace l’itinéraire utilisé par des migrants africains pour passer d’Espagne en France.

Quelques semaines plus tard, une équipe de jeunes du mouvement Génération Identitaire – tous vêtus d’une parka à l’inscription « Defend Europe » – mène sur place une action de deux jours : à l’aide de drones, et de patrouilles aux alentours du col, ils surveillent l’arrivée des migrants, aidant ainsi – légalement – le travail des autorités françaises.

Le mouvement créé en France, qui dispose déjà de nombreuses organisations dans d’autres pays européens, y compris en Hongrie, n’en est pas à sa première action de ce type. Il y a deux ans, il avait organisé une surveillance de frontière du même type dans les Alpes françaises.

 Hors de question. Tu ne feras pas de l’Europe ta maison !

– pouvait-on lire sur la banderole déployée au niveau du col devant les caméras et appareils photos. En 2017, le mouvement avait mondialement attiré l’attention en barrant la route aux bateaux des ONG transportant des migrants vers l’Europe. – Le but était d’abord d’attirer l’attention sur le fait que les migrants continuent à rentrer dans le pays, que le gouvernement français ment quand il dit qu’il met tout en œuvre pour stopper l’immigration clandestine.

La police n’est d’ailleurs arrivée sur le terrain seulement quand elle a appris que notre mouvement y prévoyait une action.

– a déclaré à Magyar Nemzet Thaïs d’Escufon, porte-parole du mouvement âgée de 21 ans. – Plus une goutte de sang français ou européen ne doit couler sous la lame des terroristes – peut-on entendre sur les images prises sur place par Génération Identitaire. Le mouvement ayant près de dix ans d’existence assume d’ailleurs ouvertement ses positions anti-immigration et hostiles à l’islamisation, faisant ainsi l’objet de nombreuses attaques. Contrairement aux ONG de gauche libérale, le mouvement n’est soutenu par aucun spéculateur ou gouvernement : il fonctionne exclusivement grâce à l’argent de ses donateurs.

« Fascistes, xénophobes » – c’est ce genre de termes que les représentants des partis de gauche et d’autres activistes pro-immigration utilisent pour qualifier le mouvement. L’action du col de Portillon, ayant eu un grand écho, a cette fois-ci même provoqué la réaction du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le ministre a annoncé qu’il fera tout pour dissoudre l’organisation civile anti-immigration.

– Les interventions et les actions répétées de ce groupe sont « un travail de sape de la République »

– a déclaré, fin janvier, Darmanin. Le ministre a aussi expliqué, ces derniers jours, que le terrorisme n’avait rien à voir avec l’immigration, trois quarts des terroristes ayant la nationalité française. – Si les éléments sont réunis, je n’hésiterai pas à proposer la dissolution – a précisé Gérald Darmanin. Mais les autorités françaises cherchent en vain, depuis deux semaines, des preuves compromettant le mouvement.

– Nous sommes un Greenpeace de droite

– a expliqué Thaïs d’Escufon, voulant par là dire que son mouvement n’avait rien à cacher. Malgré son jeune âge, elle réagit très professionnellement à ces attaques dures, critiques et menaces, émanant non seulement de l’élite politique mais aussi des faiseurs d’opinion présents sur les réseaux sociaux. Génération Identitaire prenant soin de mener ses actions sans être dans l’illégalité, le ministre de l’Intérieur français aura la tâche difficile s’il entend agir dans le cadre de la loi.

S’il arrive au mouvement de violer volontairement quelques règles, c’est plutôt dans le but d’attirer l’attention, mais jamais en commettant des délits violents. Il s’agit dans la plupart des cas d’actions à banderoles, qui, excepté le fait de monter sur le toit d’un bâtiment, ne tombent pas sous le coup de la loi. – Les activistes se voient offrir une vraie formation, afin qu’ils puissent agir avec discipline, préparation et calme pendant nos actions.  – a expliqué la porte-parole.

D’après Escufon, son mouvement fait aussi attention à ce que ses activistes ne dégradent rien, n’attaquent personne et ne provoquent pas les policiers ou tout autre individu. Même les messages inscrits sur les banderoles ne sont pas violents, contrairement à l’immigration massive à laquelle le mouvement s’oppose et qui conduit à un remplacement concret de la population en France, alors que le danger du terrorisme islamiste menace.

« La vie des blancs compte » et « Justice pour les victimes du racisme anti-blanc » étaient les slogans inscrits sur les banderoles déployées sur le toit d’un immeuble à l’occasion d’une action organisée en juin dernier à Paris pendant les manifestions non-autorisées des sympathisants au mouvement Black Lives Matter.

Les antifas leur étaient alors immédiatement tombés dessus, pendant qu’une foule de 20 000 participants à une manifestation illégale encourageait les agresseurs d’extrême gauche, la police observant ces évènements sans réagir. Les activistes de Génération Identique ont ensuite été embarqués par la police dans un bus aux vitres grillagées.

– Puisqu’ils ont récemment dissout des organisations islamistes, ils veulent maintenant équilibrer les choses – a expliqué Thaïs d’Escufon. Le deux poids, deux mesures est ici aussi évident, ni le mouvement Black Lives Matter ni les organisations Antifas n’étant menacés par les autorités françaises.

– Le ministre de l’Intérieur veut plaire à la gauche

– a déclaré la jeune porte-parole, qui reste modeste face à la situation actuelle. – Ce n’est pas la première fois qu’ils veulent nous dissoudre, mais ils ne trouveront rien juridiquement – a-t-elle ajouté. – Si toutefois ils y parvenaient, alors nous continuerions le combat autrement. Nous trouverons la manière de continuer la lutte pour la France et pour l’Europe, et contre l’immigration – précise Escufon. Elle a insisté en affirmant qu’en cas de dissolution la lutte n’en sera pas pour autant terminée, qu’elle continuerait. Les autorités vont quant à elle très probablement continuer de surveiller le mouvement, dans l’espoir de trouver des éléments juridiques à l’encontre du réseau d’activistes.

Mais l’ironie de l’histoire dans tout cela est que pendant ce temps deux individus n’ont pas tant de chance avec les juges. D’un côté, un jeune d’origine arabe, qui se surnomme Acrobate94 et a participé avec les antifas à l’attaque des activistes de Génération Identitaire, et a retiré la banderole, est maintenant accusé de viol. D’un autre côté, Gérald Darmanin fait aussi l’objet d’une affaire similaire, le ministre voulant dissoudre Génération Identitaire est depuis 2018 accusé d’agression et de harcèlement sexuels, ainsi que d’abus de confiance.

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