par Charles André
Le Canard enchaîné, sous la plume de Jean-Luc Porquet, publie un article au vitriol sur l’absurdité des directions écologiques dans lesquelles s’est engagée la France. En ligne de mire, la voiture électrique censée être la solution d’avenir pour sauver la planète prétendument en danger.
On ne cesse de nous rabâcher que la voiture électrique, c’est la solution d’avenir et surtout la seule voie pour sauver la planète. La sauver de quoi,? on ne sait pas trop mais il faut la sauver, nous serine-t-on. À cette fin, la France s’est engouffrée tête baissée dans le tout électrique mais sans aucun sans discernement. Partant, nos gouvernants ont enjoint les constructeurs automobiles de tout miser sur l’électrique.
Soit ! Mais qu’est-ce que cela signifie ?
D’abord, l’installation de multiples bornes de recharge le long de nos routes car les véhicules les plus performant, à l’heure actuelle, ne peuvent prétendre à une autonomie supérieure à 500 km. Et encore sans faire usage des phares, du chauffage, des essuie-glaces, du dégivrage ou de la climatisation… Ensuite, cela implique la conception de batteries capables de stocker cette énergie. Et là, il faut s’attarder un instant.
À l’heure actuelle, les batteries équipant les véhicules sont très lourdes, très coûteuses et bourrées de métaux rares.
Dans celle de la Tesla Model S, par exemple, la plus performante du marché, on trouve pas moins de 16 kg de nickel. Or, le nickel est plutôt rare sur notre Terre. Ce qui fait dire au patron de Tesla France que « le goulet d’étranglement de la transition énergétique se fera sur le nickel » (Les Échos du 6/10/2019).
Il sait parfaitement que le nickel est très difficile à trouver. Il faut aller le chercher en Indonésie ou en Nouvelle Calédonie et son extraction est une vraie galère car on ne le trouve jamais à l’état pur. Dans les minerais, il n’existe qu’en très faible proportion. Par conséquent, il faut creuser et creuser encore, broyer, cribler, hydrocycloner pour un résultat tout juste à la hauteur des besoins. Or tout cela entraine de colossales montagnes de résidus que l’on déverse la plupart du temps dans la mer ! Mais qu’importe la biodiversité pour les Khmers verts qui ne jurent que par la « mobilité verte », laquelle n’a pas de prix pour eux.
S’il n’y avait que le nickel en jeu mais il y a aussi le lithium. Il en faut 15 kg par batterie (toujours pour la Tesla Model S). Celui-ci provient des hauts plateaux des Andes. Pour l’extraire, on pompe sous les salars (lacs salés asséchés) ce qui entraîne une migration de l’eau douce vers les profondeurs. Une « catastrophe écologique » selon les autochtones qui souffrent déjà du manque d’eau.
Et puis, il y a le cobalt – 10 kg par batterie – qu’on va chercher au Congo. Et là, on touche au travail des enfants qui creusent à mains nues dans des mines artisanales pour seulement 2 dollars par jour (Les Échos du 23/09/2020). Ça gêne un peu aux entournures nos constructeurs qui, néanmoins, veulent à tout prix rattraper la Chine déjà championne du monde dans ce secteur. Alors, le travail des enfants, ça reste un détail.
Pour couronner le tout, les batteries étant terriblement lourdes (1÷4 du poids de la Tesla Model S), il faut alléger au maximum le véhicule. On fait donc des carrosseries en aluminium dont l’extraction génère ces terribles boues rouges – déchets insolubles issus du traitement de l’alumine avec de la soude et qui sont composées de plusieurs métaux lourds tels que l’arsenic, le fer, le mercure, la silice et le titane –, que l’on déverse aussi dans la mer au mépris des questions d’environnement, comme à Gardane, dans les Bouches-du-Rhône.
Voilà ce qu’est le développement « durable » selon nos écologistes.
Un dogme qui ne laisse aucune place à la raison.
Source: Lire l'article complet de Réseau International