par Oscar Fortin.
La seule institution à caractère politique mondial que les 175 États existants se sont donnée porte le nom « d’Organisation des Nations Unies (ONU) ». En elle, les peuples et les nations ont mis leur confiance pour assurer la paix dans le monde.
Coiffée de la Charte des droits des personnes et des peuples, elle a tout le pouvoir moral et politique de veiller à ce que les États du monde, petits et grands, faibles et puissants, respectent ces droits. À ce jour, à ce que je sache, elle n’a pas abdiqué cette responsabilité.
Ceci dit, il est devenu plus qu’évident, que les EEUU d’Amérique, l’une des plus grandes puissances du monde, se considère « autorisées » à passer outre à la Charte des Nations unies. Si les élus de ce gouvernement, l’ont été par le vote des électeurs et des électrices des EEUU, ils ne l’ont pas été par les citoyens du monde.
Les faits sont suffisamment nombreux pour confirmer, sans se tromper, que les interférences de cette puissance dans les affaires internes, d’autres États, souverains et indépendants, sont la cause la plus sérieuse des conflits dans le monde.
Parler de paix sans parler de cet interventionnisme impérial dans les affaires internes d’autres pays, c’est se payer la tête du monde et couvrir, par ce silence, cet interventionnisme. C’est souvent le cas d’Églises et d’organismes humanitaires, largement financés par cet Empire. Le Venezuela et Cuba sont devenus des cas classiques de cet interventionnisme. Ils ne sont pas les seuls, évidemment. Il n’est du ressort d’aucun gouvernement, étasunien ou autre, de décider, hors du droit international, du sort des autres peuples. Cette responsabilité relève directement des Nations unies.
Ceux et celles qui pouvaient penser que quelque chose allait changer, avec Joe Biden, quant au respect du droit international, il n’en est rien. Le nouveau président des États-Unis poursuit la tradition de ses prédécesseurs. Sur le Venezuela, il a fait savoir que son administration allait agir dans le but de favoriser une transition pacifique du pouvoir à travers des élections libres. Il en parle comme si le Venezuela ne disposait pas d’une constitution et de pouvoirs d’État qui en assurent le respect. Les élections sont dictées par la Constitution et sanctionnées par le pouvoir du Conseil électoral et le pouvoir judiciaire. Pour le moment, l’actuel président du Venezuela est officiellement reconnu par les Nations unies et plus des 2/3 des États du monde.
Joe Biden doit savoir qu’il appartient au peuple de décider des transitions ou pas de ses dirigeants. La Constitution est là pour leur en donner l’opportunité. Il suffit de penser au « référendum révocatoire » tel que prévu dans la Constitution. En janvier prochain, le peuple aura toute la légitimité de procéder à un tel référendum, pour autant que les requérants aient le nombre suffisant de signatures prévues dans la Constitution. Il s’agit d’une activité interne au Venezuela et, je ne vois pas ce que Joe. Biden viendrait y faire. Quant à la démocratie dont il parle, je ne pense pas qu’il soit le mieux placé pour parler d’élections justes. S’il n’y a pas de fumée sans feu, on peut dire que la fumée s’est faite intensive suite à son élection comme président.
Si nous voulons la paix, il faut que les peuples, les États, les Églises du monde rappellent avec force l’existence du « droit international » et l’obligation pour tous les États, « puissants ou pas » de respecter ce droit et de mettre fin à cet interventionnisme qui se présente comme un sauveur d’humanité, alors qu’il n’ait qu’ambitions de conquête et de domination.
Il est bien connu que le nouveau Président des EEUU est de confession catholique, étant le second, après John F. Kennedy, à occuper cette fonction. Le pape François s’en réjouit et se dit tout disposé à collaborer avec ce dernier pour la paix dans le monde.
Nous avons pu constater, lors des dernières élections présidentielles, que le candidat Joe Biden ne voulait surtout pas que des pays comme la Russie et la Chine interviennent de quelques manières que ce soit dans les affaires internes des EEUU.
En tant que catholique, je me permets de lui demander ce qu’il pense de ce que nous dit l’Évangile « de ne pas faire aux autres ce qu’on aime pas que l’on nous fasse ».
« Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : c’est la Loi et les Prophètes »
« Et comme vous voulez que les hommes agissent envers vous, agissez de méme envers eux » Lc, 6,31
Le respect de la Loi internationale s’impose à tous les États. Aucune nation ne souhaite qu’on intervienne illégalement dans ses affaires internes.
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