Covid-19 : l’Iran interdit toute importation de vaccins américains, britanniques ou français
Malgré la forte propagation du virus en Iran, l’Ayatollah Ali Khamenei interdit ce qu’il appelle les vaccins « indignes de confiance ».
Source : The Guardian, 8 janvier 2021
Traduction : lecridespeuples.fr
Les vaccins produits par les États-Unis et le Royaume-Uni seront interdits d’entrée en Iran, a déclaré son Guide Suprême, même si son pays a subi la pire épidémie de Covid-19 au Moyen-Orient [au 8 janvier, l’Iran compte 1 274 514 cas et 56 018 décès, soit 15 074 cas par million d’habitants et 663 décès par million d’habitants ; en chiffres relatifs, Israël est dans une situation bien plus préoccupante, comptant 477 357 cas et 3 596 décès, soit 51 900 cas par million d’habitants et 391 décès par million d’habitants ; pour comparaison, la France compte 2 727 321 cas et 66 841 décès, soit 41 735 cas par million d’habitants et 1 023 décès par million d’habitants].
« Les importations de vaccins américains et britanniques dans le pays sont interdites… Ils ne sont absolument pas dignes de confiance », a déclaré l’Ayatollah Ali Khamenei dans un discours télévisé en direct. « Il n’est pas improbable qu’ils veuillent contaminer d’autres nations », a-t-il ajouté.
« Compte tenu de notre expérience des approvisionnements en sang contaminé fourni par la France, les vaccins français ne sont pas non plus dignes de confiance », a-t-il ajouté, faisant référence au scandale du sang contaminé en France des années 80 et 90. Le Premier ministre français de l’époque, Laurent Fabius, a été inculpé d’homicide involontaire, mais acquitté en 1999. Son ministre de la Santé Edmond Hervé a pour sa part été condamné mais dispensé de peine [le fameux « responsable mais pas coupable » sera prochainement réapproprié par Castex, Véran & alii face aux inévitables effets secondaires du vaccin Covid-19, sans même parler de la gestion catastrophique et criminelle de la pandémie]. Contrairement à d’autres pays, les familles de victimes iraniennes n’avaient pas été indemnisées.
Les commentaires de Khamenei reflètent les relations tendues entre l’Iran et l’Occident, qui ne se sont pas atténuées dans les derniers jours de la présidence de Donald Trump.
Dans son discours, Khamenei s’est moqué de la prétendue démocratie américaine et de son respect proclamé pour les droits de l’homme à la suite de l’émeute du Capitole à Washington, et a déclaré que l’Iran n’était pas pressé de négocier avec la nouvelle administration Biden. Mais il a dit que si les États-Unis levaient les sanctions, l’Iran répondrait. Il a déclaré que la question de l’indemnisation pour la réimposition illégale des sanctions pourrait être examinée à une date ultérieure.
Ses remarques sont intervenues alors que l’Iran se prépare à discuter d’un plan d’achat de fournitures médicales en débloquant jusqu’à 1 milliard de dollars sur 7 milliards de dollars d’actifs gelés détenus dans deux banques sud-coréennes. Le plan sera discuté lorsque le vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Choi Jong-kun, se rendra à Téhéran dans le but d’obtenir la libération d’un tanker sud-coréen saisi par la marine iranienne plus tôt cette semaine. Une partie de la délégation sud-coréenne est arrivée à Téhéran vendredi 8 janvier.
Le gouverneur de la banque centrale iranienne a déclaré que les revenus pétroliers iraniens étaient tombés à 20 milliards de dollars, soit une baisse de plus de la moitié, à la suite des sanctions américaines.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé que la visite du diplomate était totalement axée sur le déverrouillage des actifs iraniens, insistant sur le fait que cette rencontre avait été organisée avant la saisie du navireau motif qu’il aurait pollué le milieu marin, même si depuis cet incident, la presse officielle iranienne rapporte avec insistance le blocage américain des actifs iraniens en Corée.
Téhéran a engagé de longues négociations avec la Corée du Sud sur la manière d’accéder aux actifs détenus dans les banques sud-coréennes sans tomber sous le coup des sanctions extraterritoriales américaines, ce qui est susceptible de se produire si des transactions en dollars sont impliquées.
Dans le passé, l’Iran a exporté du pétrole et du gaz naturel vers la Corée du Sud en utilisant des comptes de règlement basés sur la devise coréenne.
En raison de l’imposition de sanctions américaines [et de la tutelle de Washington sur Séoul, semi-colonie US], Téhéran n’a pas pu accéder à son argent, même si l’Iran insiste sur le fait que l’argent pourrait être transféré en monnaie sud-coréenne et utilisé exclusivement pour l’achat d’aliments et de médicaments exempts de sanctions. Séoul affirme qu’elle n’a pas reçu les assurances nécessaires du Trésor américain selon lesquelles les paiements n’entraîneraient pas d’amendes.
Rappelons que face aux sanctions US extraterritoriales et illégales, même la France s’écrase « comme un petit garçon »
Plus récemment, l’Iran a suggéré que l’argent serait utilisé pour acheter des vaccins en utilisant l’installation Covax approuvée par l’ONU. Tout paiement via une transaction en dollars pourrait donner au Trésor américain un levier pour infliger une amende aux banques impliquées, et Séoul a déclaré qu’il n’y avait pas de moyen sûr de transférer l’argent.
En ce qui concerne le coronavirus, des responsables iraniens ont précédemment déclaré que l’importation du vaccin Pfizer, qui doit être expédié et stocké à -70 ° C, poserait des défis logistiques majeurs pour l’Iran.
Le pays a eu du mal à endiguer la pire épidémie de virus au Moyen-Orient, qui a infecté près de 1,3 million de personnes et tué près de 56 000 personnes [Israël est dans une situation bien plus préoccupante, mais il ne faut pas le dire…].
L’Iran a lancé des essais sur l’homme de son premier candidat vaccin Covid à la fin du mois dernier.
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« Notre peuple ne sera pas un cobaye » : Téhéran interdit les essais de vaccins étrangers sur les Iraniens
Source : RT, 9 janvier 2021
Traduction : lecridespeuples.fr
Téhéran a rejeté les tentatives des entreprises étrangères de tester leurs vaccins contre le coronavirus sur les Iraniens, a déclaré le Président Hassan Rohani, ajoutant que le pays achèterait des vaccins sûrs pour sa population.
« Les entreprises étrangères voulaient nous donner des vaccins afin qu’ils soient testés sur le peuple iranien. Mais le ministère de la Santé l’a empêché », a déclaré Rouhani à la télévision d’État, sans nommer les producteurs qui ont tenté de contacter le gouvernement de Téhéran.
« Notre peuple ne sera pas un cobaye pour les entreprises de fabrication de vaccins. »
Les autorités iraniennes achèteront des vaccins étrangers qui se sont déjà avérés « sûrs » pour la campagne de vaccination, a assuré le Président iranien, faisant probablement référence aux vaccins russes et chinois.
Ces vaccins ne viendront certainement pas des États-Unis ou de Grande-Bretagne, comme l’a déclaré vendredi le Guide Suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, affirmant qu’ils étaient « interdits » dans le pays en raison de leur « non-fiabilité ».
Le tweet de Khamenei avec l’annonce a été rapidement supprimé par Twitter. Elle a été jugée « trompeuse » conformément à la nouvelle politique de Twitter visant à contrer ce qu’elle considère comme une désinformation sur les vaccins.
Tweet original de Sayed Khamenei censuré par Twitter
Les vaccins américains et britanniques étant exclus, l’Iran pourrait bien se tourner vers le Spoutnik V ou le chinois Sinovac, car il entretient de bonnes relations avec Moscou et Pékin. Téhéran a également commencé les essais d’un candidat vaccin maison peu avant la nouvelle année.
Voir Covid-19 : pourquoi le vaccin russe est plus fiable que ses concurrents occidentaux
L’Iran, qui est le pays le plus touché par le coronavirus au Moyen-Orient avec plus de 1,27 million de cas confirmés et plus de 56 000 décès, se plaint que les sanctions américaines ont exacerbé le bilan de la pandémie.
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« Risque pour les générations futures » ? Le Pérou affronte Pfizer au sujet de l’immunité juridique de Big Pharma pour les effets secondaires du vaccin Covid-19
Tandis que l’Occident, y compris la France, se sont inclinés face aux exigences d’immunité de la toute-puissante industrie pharmaceutique (voir Vaccin contre le Covid-19 : en cas d’effets secondaires, les laboratoires ne seront pas responsables), le Pérou nous donne une leçon de souveraineté nationale et de dignité.
Source : RT, le 6 janvier 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Le Pérou est dans une impasse avec Pfizer alors qu’il négocie un accord pour un vaccin Covid-19, a déclaré le ministre de la Santé du pays, citant un conflit sur l’immunité juridique exigée par la société pharmaceutique qui pourrait saper la souveraineté du Pérou.
Alors que les responsables péruviens sont restés en « contact constant » avec Pfizer depuis l’été, les pourparlers ont connu des difficultés le mois dernier au milieu d’une « controverse » sur certaines clauses de l’accord, y compris celles liées aux prix et à la livraison, ainsi que sur les immunités juridiques requises par le géant pharmaceutique au cas où son vaccin entraînerait la mort ou des séquelles, a déclaré mardi la ministre de la Santé Pilar Elena Mazzetti aux législateurs.
« Avec Pfizer, il y a certains détails pour lesquels il n’y a pas d’accord », a déclaré Mazzetti, ajoutant « Cela a à voir avec les prix et le calendrier de livraison » ainsi que « le renoncement à des éléments importants [de notre souveraineté impliqué par l’exigence] d’immunité juridictionnelle. »
« Il est vrai que nous avons besoin du vaccin mais il est également vrai qu’il y a des aspects liés à des aspects de notre souveraineté que le pays doit protéger… cela a à voir avec le risque pour les générations futures. »
La responsable de la santé péruvienne a noté que puisque la plupart des aspects des négociations sont protégés par une clause de confidentialité, elle ne pouvait pas donner plus de détails sur le différend en cours, mais a assuré que les pourparlers se poursuivaient. « Nous espérons que la controverse sera résolue afin de pouvoir déterminer quand le vaccin arrivera », a-t-elle poursuivi.
Bien que le pays ait annoncé un accord final avec Pfizer pour près de 10 millions de doses de vaccins fin novembre, Mazzetti a déclaré que le processus s’était bloqué car certaines clauses de l’accord nécessitaient une « analyse plus approfondie » pour déterminer si elles sont compatibles avec la loi péruvienne.
Selon Didier Raoult, les pays occidentaux sont absolument impuissants face à la puissance écrasante de Big Pharma
La nation latino-américaine n’est pas la première à faire part de ses préoccupations au sujet des dispenses de responsabilité légale soulevées lors des pourparlers avec la société pharmaceutique, le Président brésilien Jair Bolsonaro ayant observé le mois dernier qu’ « il est tout à fait clair qu’ils ne seront responsables d’aucun effet secondaire. Si vous devenez un alligator, c’est votre problème. » Les responsables argentins ont soulevé des inquiétudes similaires.
Alors que les problèmes de responsabilité deviennent un obstacle majeur pour certains pays, la Banque mondiale a déclaré mardi qu’elle travaillait avec plus de 100 pays pour résoudre le problème, que ce soit par le biais d’efforts législatifs locaux ou d’autres processus. Le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, a également noté que l’agence entend distribuer 160 milliards de dollars de ressources d’ici juin pour aider les pays en développement à se faire vacciner et à lutter contre la pandémie.
Alors que le vaccin de Pfizer a été approuvé par les responsables de la santé dans un certain nombre de pays, ainsi que l’Organisation mondiale de la santé, souvent sur la base de l’urgence, plusieurs rapports alarmants de réactions indésirables sont apparus à la suite des inoculations. Plus récemment, un assistant de chirurgie pédiatrique au Portugal est décédé subitement après avoir reçu le vaccin plus tôt cette semaine, tandis que deux résidents d’une maison de retraite en Norvège sont décédés quelques jours après avoir pris leur première dose.
Le Pérou a accueilli des essais cliniques pour des vaccins contre le coronavirus développés par diverses autres entreprises, y compris Sinopharm en Chine, AstraZeneca, une société anglo-suédoise et la société américaine Johnson & Johnson, et il négocie les livraisons depuis 20 laboratoires différents, a déclaré Pilar Mazetti. Les discussions avec AstraZeneca ont également été bloquées en octobre, le gouvernement déclarant que la société n’avait pas fourni suffisamment de données sur son vaccin, mais des négociations avec cette société sont également en cours, selon Reuters.
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La visite de Fabius fait bouillir le sang de l’Iran
Par Arash Karami, le 23 juillet 2015
Le ministre des Affaires étrangères français se rend compte qu’un accord avec l’Iran n’est pas un sparadrap suffisant pour réparer les dégâts qu’un précédent scandale a causé pour sa réputation dans le pays.
Source : http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2015/07/fabius-trip-tehran-infected-blood-hiv.html
Traduction : lecridespeuples.fr
Après un accord historique sur le nucléaire conclu entre l’Iran et cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU + l’Allemagne, qui permettrait de réduire le programme nucléaire de l’Iran contre un allégement des sanctions, le commerce entre l’Iran et l’Europe devrait reprendre. Le ministre de l’économie de l’Allemagne, Sigmar Gabriel, s’est déjà rendu à Téhéran, et le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius a annoncé qu’il s’y rendrait la semaine prochaine. Malgré la déclaration de Fabius selon laquelle le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif l’aurait invité, certaines personnes en Iran ont accueilli l’annonce du voyage de Fabius avec des réactions véhémentes.
« La semaine prochaine, quand Fabius se rendra à Téhéran, il se trouve que ce sera aussi la Semaine iranienne de Solidarité avec les Hémophiles, instituée en souvenir de la perte de nos compatriotes à cause du sang contaminé qui a été importé vers notre pays. Et le principal responsable de tout cela est Fabius », a déclaré l’analyste iranien Mojtaba Zolnour à Fars News le 23 juillet.
Zolnour fait référence à un événement qui s’est produit dans les années 1980 et que de nombreux médias occidentaux méconnaissent. En 1999, l’ancien Premier ministre Fabius et un ex-ministre ont été acquittés d’homicide involontaire pour avoir retardé le contrôle du sang destiné à traiter les patients atteints d’hémophilie. Le ministre de la Santé Edmond Hervé a été reconnu coupable mais n’a jamais été condamné. Bien qu’un procédé de dépistage sanguin conçu par une société américaine ait été disponible à l’époque, le gouvernement français a été accusé d’attendre un concurrent français pour effectuer les tests. L’affaire a éclaté en 1991 lorsque la médecin et journaliste française Anne-Marie Casteret a accusé les trois ministres d’avoir sciemment distribué du sang contaminé par le VIH en 1984 et 1985.
Selon le ministère de la Santé de l’Iran, environ 300 Iraniens ont été infectés par le sang contaminé. Malgré l’acquittement, qui a provoqué la colère de nombre des 4 000 victimes françaises, nombre d’Iraniens n’ont pas oublié l’affaire.
Zolnour a ajouté que le sang a été livré à l’Iran à un moment où les Français soutenaient Saddam Hussein dans la guerre Iran-Irak. Cependant, Zolnour a ajouté qu’il n’était pas opposé au voyage de Fabius, en déclarant : « Les fonctionnaires doivent être conscients qu’un ennemi va entrer dans le pays et que l’intérêt, la dignité et la force du pays doivent être protégés. Nous ne devons pas nous enthousiasmer de voir un responsable occidental. »
Jahan News, évoquant la ligne dure française présumée durant les négociations nucléaires, a souligné que « Laurent Fabius est un nom familier pour les Iraniens. Cette familiarité n’est pas seulement liée aux négociations des deux dernières années et au fait qu’il n’a pas cessé de mettre des bâtons dans les roues [des négociations] et de servir les [monarchies] Arabes et les sionistes dans ces pourparlers, mais cette familiarité remonte au temps où il était Premier ministre. » Jahan News rappela alors le rôle de Fabius dans le scandale du sang contaminé.
Jahan News rapporte que la première occurrence d’un malade du Sida en Iran eut lieu après que le sang contaminé ait été donné à l’Iran. L’article a également déploré le fait que Fabius fasse ce voyage malgré le fait qu’il n’a jamais présenté d’excuses pour le scandale, en notant que la France n’a pas indemnisé l’Iran. Selon Fars News, l’Iran est le seul pays qui n’a pas reçu de compensation de la France. Ali Saberi, un avocat des victimes, a déclaré à Mehr News que le gouvernement iranien n’a jamais déposé plainte.
Les réseaux sociaux iraniens étaient moins indulgents. Beaucoup ont partagé une image en noir et blanc de Fabius avec une cravate tachée de sang et une étiquette « WANTED » juste au-dessus de son nom. D’autres ont partagé une photo d’un Fabius souriant avec les mains tachées de sang…
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