Par Brandon Smith − Le 25 novembre 2020 − Source Alt-Market
Cette année, dans de nombreux pays, le public est bombardé de leçons sur le pouvoir et le contrôle qui ont été oubliées pendant des générations. Je pense que la majorité des Occidentaux en particulier se croient depuis longtemps « à l’abri » des gouvernements totalitaires, de la micro-gestion collectiviste et d’un culte de type communiste. Ils pensaient que nous avions dépassé les cauchemars du XXe siècle. Ils pensaient que le « nouveau monde » allait être plus utopique et que la liberté nous gratifierait naturellement avec les progrès technologiques.
Bien sûr, dans le subconscient de chacun, il y a la crainte que les bons moments soient une illusion et que la dystopie se cache juste derrière un mince vernis de stabilité économique et de faux optimisme, mais la plupart des gens ne pensent pas vraiment que de telles catastrophes se produiront de leur vivant. Nous sommes aujourd’hui au milieu d’une pandémie délibérément sur-vendue, d’un confinement national strict, de troubles civils, d’émeutes, d’une censure technologique agressive, d’une censure gouvernementale intrusive, d’un endettement sans précédent des entreprises et du Trésor, d’une stimulation des banques centrales en mode stagflation et de l’effondrement de bulles financières massives. Pourtant, je n’ai toujours pas l’impression que de nombreux citoyens saisissent réellement l’ampleur du danger ; ils croient toujours que la situation va se guérir d’elle-même sans aucun effort ni aucun sacrifice de leur part.
C’est la première leçon du pouvoir : des sociétés entières peuvent être facilement influencées lorsqu’elles souffrent de l’illusion que les mauvais moments seront éphémères et que les gouvernements les protégeront quoi qu’il arrive.
Il est historiquement prouvé que les gouvernements ont tendance à créer les problèmes au lieu de les résoudre, et ce parce que la dynamique du pouvoir des gouvernements ne change jamais. Les politiciens pour lesquels nous « votons » ne sont pas au contrôle, mais ce sont plutôt les élites qui financent leurs campagnes et marquent leurs cabinets de leurs empreintes. Les représentants politiques vont et viennent, mais les élites de l’establishment ne partent jamais. Par conséquent, les problèmes auxquels notre société est confrontée demeureront ; ils sont le résultat direct de la structure de pouvoir subversive et perpétuelle qui sert les intérêts d’une minorité choisie plutôt que ceux du public. Le déclin de notre société vers la tyrannie ne s’arrêtera pas tant que cette structure de pouvoir et les personnes qui la sous-tendent ne seront pas éliminées.
Ce serait en fait une chose simple à réaliser si suffisamment de personnes acceptaient la vérité et passaient à l’action. Les élites, les globalistes, l’establishment, le « nouvel ordre mondial », quel que soit le nom que vous donniez à cette organisation de détenteurs du pouvoir, ne sont qu’une collection de psychopathes et de parasites, pour la plupart faibles et fébriles. Ils sont complètement à découvert ; ils proclament fièrement et régulièrement leurs affiliations et leurs intentions par l’intermédiaire de leurs institutions hôtes, du Council on Foreign Relations à Tavistock en passant par le Bilderberg et le Forum économique mondial, le FMI, la Banque des règlements internationaux, la Fondation Ford, la Fondation Rockefeller, la Fondation Open Society, etc. Il y a très peu de choses qui sont cachées à propos de ces personnes.
Mais c’est aussi une triste réalité que la plupart des gens doivent toucher le fond avant d’accepter l’idée qu’ils ne peuvent pas compter sur le système corrompu pour les sauver du mal. Et tant qu’ils continueront à croire aveuglément que le système se corrigera de lui-même, ils n’agiront jamais. Les élites agissent ouvertement en toute impunité parce qu’elles savent que les êtres humains sont plus susceptibles de demander de l’aide au système que de régler un problème par eux-mêmes. Si quelqu’un devait mettre fin à ce simple et unique fantasme de masse, les élites disparaîtraient demain.
La deuxième leçon du pouvoir est que la perception du consentement crée un consentement légitime. En d’autres termes, lorsque les gens croient que leurs pairs et leurs voisins ont accepté un certain niveau de tyrannie, ils l’acceptent souvent eux aussi afin de ne pas se faire remarquer ou d’attirer l’attention sur eux comme étant « anormaux ». Les personnes qui cherchent à obtenir le pouvoir n’ont qu’à créer l’illusion d’un consentement de masse. Même lorsque la majorité des gens est contre eux, la perception de conformité peut parfois éclipser la logique.
Le contrôle est généralement obtenu de manière passive, sans recours à la force. Parfois, vous n’avez même pas besoin de la menace de la force ; parfois, il suffit d’inspirer la peur de se démarquer de la foule.
Par exemple, la pandémie a été utilisée au cours des six derniers mois comme un outil pour créer un tel récit. Les « règles » pour porter les masques sont particulièrement insidieuses car elles évoquent des illusions de respect et de soumission. « Tout le monde » porte un masque, donc tout le monde doit soutenir la tyrannie médicale. Le port du masque est une véritable farce lorsqu’il s’agit de la science réelle de la virologie et de la propagation virale. Le CDC [Centre de controle des maladies] ne recommande toujours pas les masques en tissu à ses propres employés et les autorise uniquement à utiliser des masques à filtre N95. Une étude danoise récente et censurée confirme cette réalité, à savoir que les masques sont pour la plupart inutiles.
La stricte application des règles relatives aux masques en tissu n’a rien fait pour empêcher la recrudescence des infections dans de nombreux pays et États américains. Le fait que, dans de nombreux endroits, les masques soient exigés à l’extérieur malgré les preuves scientifiques sans fin montrant que les rayons UV et l’air libre tuent les micro-organismes, y compris les virus, montre que la réaction des autorités avec le confinement n’a rien à voir avec la science ou le fait de sauver des vies. C’est une question de contrôle.
Nous pouvons prendre en compte tous les facteurs logiques, mais, pour beaucoup de gens, s’ils voient d’autres personnes porter des masques, ils en porteront aussi, simplement parce qu’ils ont peur d’être jugés par ce qu’ils perçoivent comme étant la majorité. La réalité est qu’une majorité de personnes porte les masques à contrecœur, et qu’elles les enlèveraient demain si elles savaient que d’autres personnes feraient de même.
C’est pourquoi les grands médias font de la propagande sur le port des masques tous les jours, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les journalistes se tiennent au coin des rues ou dans les parcs en plein air et portent des masques devant les caméras. Les politiciens portent des masques même lorsqu’ils sont filmés chez eux. Des célébrités et des entreprises essaient de vendre l’idée que le port de masque est « cool ». Hé, si vous ne portez pas de masque, vous pourriez mettre en danger des centaines ou des milliers d’autres personnes et tuer votre grands-mères, n’est-ce pas ?
Les masques ne servent à rien. Ils ne font rien pour arrêter la propagation du virus ou sauver des vies. C’est un fait évident, comme le montrent les chiffres d’infection que l’establishment présente comme justification des masques. Mais si les élites de l’establishment peuvent, par le biais de la propagande, vous convaincre de porter un masque tous les jours. Cela leur ouvre la porte pour dicter de nombreux autres aspects de votre vie. Les masques ne sont qu’une porte d’entrée vers des obligations plus destructrices.
La solution à ce type de tyrannie est de cesser de se préoccuper de ce que pensent les autres, surtout lorsque les faits sont de votre côté. Dans la ville où je vis, à une grande majorité les gens ont dit non aux obligations sur les masques. Si quelqu’un veut porter un masque parce qu’il croit qu’il le protégera, c’est très bien. Mais personne ne va nous dire que nous devons les porter « pour notre propre bien ». Cela dit, même si j’étais la seule personne à ne pas porter de masque en ville, je ne m’inquiéterais pas si cela dérangeait les autres. Votre credo doit être « essayez de me forcer à porter un masque, et regardez ce qui se passe… »
La troisième leçon du pouvoir est que la force ne mène au contrôle que si vous répondez par la soumission. Un groupe de personnes peut vous battre ou même vous tuer, mais il ne peut pas vous forcer à vous soumettre si vous ne craignez pas pour votre propre vie.
Je trouve que l’utilisation de la force par les tyrans est basée sur l’hypothèse que les personnes qu’ils cherchent à contrôler ne riposteront pas efficacement. Dès que les gens ripostent efficacement, le tyran est choqué. La plupart des tyrans accèdent au pouvoir, non pas parce qu’ils ont gagné de multiples batailles et ont soumis leurs adversaires, mais parce qu’ils n’ont jamais eu à se battre vraiment. Ou alors, ils gagnent une poignée de batailles faciles, souvent mises en scène pour paraître plus glorieux qu’ils ne l’étaient en réalité, et utilisent ensuite ces victoires médiocres comme un moyen de terrifier toute opposition future pour qu’elle ne se batte pas. Les tyrans commencent alors à croire à leurs propres mensonges et à présumer de leur propre invincibilité.
Les prédateurs ne cherchent pas des cibles difficiles, ils cherchent des cibles faibles. La solution pour virer les tyrans et d’aller les chercher là où ils sont et de saper leur confiance. Lorsque les prédateurs sont touchés, ils ont l’habitude de s’enfuir.
Mais pour cela, il faut des gens qui ne vivent pas dans la crainte de ce qui pourrait arriver si ils ripostent. Le concept de sacrifice du confort – ou bien pire – ne peut pas être un problème. La peur s’efface lorsqu’une personne se bat pour quelque chose de plus qu’elle même. Il ne s’agit pas toujours de sa propre survie, parfois il s’agit de la survie des générations futures ou de la survie d’un ensemble de principes. À mesure que cette peur disparaît, l’illusion de contrôle sur laquelle s’appuient les tyrans disparaît également.
La quatrième leçon du pouvoir est de savoir si les idéaux découlent de la conscience humaine, ou pas. Et s’ils n’en découlent pas, alors ce ne sont pas des idéaux qui méritent d’être adoptés ou que l’on se batte pour eux. La conscience de l’homme moyen n’est pas aussi ambiguë et changeante que l’establishment voudrait vous le faire croire. Une grande partie des êtres humains fonctionnent sur la base d’un certain ensemble de morales et de principes inhérents qui sont universellement partagés ; ils n’ont pas besoin qu’on leur enseigne ces principes, ils sont nés avec. Si ces règles n’étaient pas ancrées dans notre psychisme, notre espèce se serait autodétruite il y a des milliers d’années.
Les élites de l’establishment voudraient vous faire croire que tous les idéaux sont un produit de l’environnement, et que ceux qui contrôlent l’environnement contrôlent, par extension, la morale du peuple. C’est un mensonge. Des valeurs telles que la liberté existent même dans les environnements les plus oppressants, et les gens la recherchent même lorsque le risque est écrasant. L’empathie est également inhérente à la plupart d’entre nous, mais un certain pourcentage de personnes naissent sans en avoir la capacité. Le vrai combat au milieu de toute lutte de pouvoir est le combat entre ceux qui sont nés avec une conscience, des valeurs et de l’empathie, et ceux qui sont nés sans ces caractéristiques de base.
Les tyrans psychopathes veulent désespérément prouver que toutes les autres personnes sont aussi dépourvus d’humanité et d’âme qu’eux. Ils veulent prouver que la voix de la conscience qui nous guide est un masque que nous portons pour prétendre que nous ne sommes pas mauvais au fond de nous-mêmes. Le contrôle vient du sophisme selon lequel nous sommes dépendants de notre environnement pour nous dire qui nous sommes en tant qu’individus. Le contrôle vient de l’idée que la morale est relative, et que les principes sont des constructions sociales.
La conscience est inhérente, mais c’est aussi un choix. Vous avez le libre arbitre de l’écouter ou de l’ignorer. Si un tyran peut vous convaincre d’ignorer la voix de votre propre conscience, alors le seul autre guide dans la vie est votre environnement. Et, si ce tyran domine tous les aspects de votre environnement, il a alors le pouvoir de réécrire votre code moral, au moins temporairement. Vous pouvez être amené à faire des choses terribles que vous ne feriez pas autrement, ou à soutenir des causes et des idéologies destructrices que vous ne soutiendriez pas autrement.
Le pouvoir totalitaire ultime est le pouvoir de faire oublier aux gens leur propre voix intérieure. L’outil ultime contre le mal est d’entendre cette voix et de ne pas avoir peur des conséquences supposées.
La question de la façade du pouvoir est sur le point de devenir la question déterminante de notre époque alors que l’establishment élitiste accélère son programme pour un plus grand contrôle centralisé de nos vies. La vérité qu’ils ne veulent pas que vous compreniez est qu’ils n’ont pas de pouvoir. Ils n’ont rien. Nous pourrions défier leur mandat quand nous le voudrions. Nous pourrions nous débarrasser d’eux demain si nous le voulions. Ils ne sont d’aucune utilité pour l’humanité, ils ne servent à rien de valable. Ils cherchent seulement à se nourrir des masses comme des vampires et à réaliser leurs fantasmes de conquête. Tôt ou tard, il faudra s’occuper d’eux et le plus tôt sera le mieux.
Brandon Smith
Traduit par Hervé, relu par jj, pour le Saker Francophone
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