par Oscar Fortin.
Faut-il y voir, dans ces sourires, une victoire possible de Washington sur le gouvernement du Venezuela ou encore une guerre à ne plus finir qui justifierait la prolongation de la présidence actuelle de Donald Trump ?
Le président Nicolas Maduro s’est adressé, le 28 décembre, aux forces armées pour les informer qu’une agression contre des installations militaires vénézuéliennes était en préparation depuis la Colombie. Des mesures ont été aussitôt prises pour contrer de telles attaques. Derrière cette nouvelle initiative d’invasion faut-il y voir Donald Trump ? La réussite d’un nouveau coup d’État au Venezuela serait-il à la source de ce grand sourire de Trump et de son conseiller juridique.
Pendant que les groupes militaires se préparent en Colombie, au Venezuela le cardinal Balthazar Porras écrit un long article pour mettre en évidence la grande misère du peuple qui lui brise le cœur. Pour lui, cette souffrance n’a qu’un seul responsable, le gouvernement de Nicolas Maduro. Il ne lui vient pas à l’esprit que
l’ingérence des États-Unis avec ses sanctions, ses menaces et la saisie des centaines de millions de dollars, que la crise du covid-19 puissent être également la cause de cette souffrance de ce peuple. De cela, pas un mot. Le seul objectif qu’il a est celui d’un coup d’État visant le renversement du gouvernement, légitimement élu. Il ne faut pas oublier qu’en avril 2002, ce même personnage accompagnait le cardinal de l’époque lors du coup d’État, soutenu et célébré par l’épiscopat vénézuélien. Un coup d’État qui n’aura duré que quelques heures. Le paragraphe qui suit est de ce manipulateur d’opinion, jouant avec la foi et les émotions.
« Le cri silencieux de tant de pauvres doit trouver le peuple de Dieu en première ligne, toujours et partout, pour leur donner une voix, les défendre et faire preuve de solidarité avec eux face à tant d’hypocrisie et tant de promesses non tenues, et les inviter à participer à la vie de la communauté. C’est bien plus que du militantisme social. Opter pour les pauvres, c’est aussi lutter contre les causes de la pauvreté ».
Deux jours plus tard, c’est Juan Guaido, l’auto-proclamé président par intérim qui annonce que 2021 sera le jour de la libération du peuple.
« 2021 sera la clôture du cycle historique de plus de 20 ans et le début d’un nouveau Venezuela sera donné », a-t-il déclaré, dans une vidéo qu’il a diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle il a réitéré de faire tout ce qui est en son pouvoir » pour forcer une solution politique « qui retire le président Nicolas Maduro du pouvoir ».
« Nous savons aussi qu’aujourd’hui la dictature ne quittera pas volontairement le pouvoir, à moins qu’elle ne soit obligée de le faire, et bien sûr nous avons besoin de la force, à la fois des forces armées et de la communauté internationale ».
« À partir du 5 janvier, nous élèverons nos voix dans les rues du Venezuela et du monde pour lutter pour le salut de notre pays. C’est dans les rues où nous exerçons la majorité, où nous construisons cette option pour le Venezuela ».
Le harcèlement contre le gouvernement et le peuple est persistant. Le Venezuela est la mire de tous les peuples de l’Amérique latine ainsi que de nombreux autres peuples dans le monde. Les peuples sont l’ennemi numéro 1 de l’empire tout comme l’empire est l’ennemi numéro 1 des peuples.
Trump peut compter sur un Épiscopat et une opposition radicale, soutenue et encadrée en Colombie. Maduro peut compter sur une armée qui lui est toujours, majoritairement fidèle et sur la grande majorité de son peuple.
Les semaines qui viennent nous en diront davantage sur le destin des uns et des autres.
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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