SOTT FOCUS: Réponses à l'argument fallacieux classique : « Si les masques ne protègent pas, pourquoi les chirurgiens les portent-ils ? »

SOTT FOCUS: Réponses à l'argument fallacieux classique : « Si les masques ne protègent pas, pourquoi les chirurgiens les portent-ils ? »

Le Dr Jim Meehan a écrit en juillet dernier un article portant sur l’utilisation des masques à la fois pour le personnel médical qui interviennent dans les blocs opératoires mais aussi pour le tout un chacun. Nous allons dans un premier temps lui laisser la parole, puis nous poursuivrons en allant un peu plus loin, avec notamment plusieurs études scientifiques et revues d’études scientifiques, menéeset publiées depuis plus de quarante ans, qui sont à même de nous éclairer sur les taux de risque d’infections post-opératoires ou nosocomiales selon que le masque chirurgical est utilisé ou pas dans les blocs opératoires. Nous reviendrons également sur l’étude randomisée danoise qui portait sur l’efficacité ou pas du port du masque dans les lieux publics et qui n’avait, jusqu’à la semaine dernière, pas trouvé de « revue scientifique assez brave » pour en publier les données ».

Masque Covid

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Je suis chirurgien et j’ai effectué plus de 10 000 interventions chirurgicales avec un masque chirurgical. Cependant, ce seul fait ne me qualifie pas vraiment comme expert en la matière. Plus important encore, j’ai été rédacteur en chef d’une revue médicale. Je sais comment lire la littérature médicale, distinguer la bonne science de la mauvaise, et les faits de la fiction. Croyez-moi, la littérature médicale est remplie de mauvaises fictions qui se font passer pour de la science médicale. Il est très facile d’être trompé par la mauvaise science.

Note : Voir nos articles relatifs à à cette « mauvaise science » :

Depuis le début de la pandémie, j’ai lu des centaines d’études scientifiques consacrées aux masques médicaux. Sur la base d’un examen et d’une analyse approfondis, il ne fait aucun doute dans mon esprit que les personnes en bonne santé ne devraient pas porter de masques chirurgicaux ou en tissu. Nous ne devrions pas non plus recommander le port universel du masque pour l’ensemble de la population. Cette recommandation ne s’appuie sur aucune preuve scientifique digne de ce nom.

Tout d’abord, soyons clairs. L’hypothèse selon laquelle le port du masque chez les chirurgiens serait une preuve que « les masques doivent par conséquent fonctionner pour prévenir la transmission virale » constitue un sophisme que je qualifierais d’argument de fausse équivalence, ou de comparaison entre deux choses qui ne sont pas comparables.

Bien que les chirurgiens portent des masques pour empêcher leurs gouttelettes respiratoires de contaminer le champ opératoire et les tissus internes exposés de nos patients, l’analogie s’arrête là. Il est évident que les chirurgiens ne peuvent pas « s’éloigner socialement » de leurs patients — à moins d’utiliser des dispositifs chirurgicaux robotisés, auquel cas, je ne porterais certainement pas de masque.

La pandémie de Covid-19 porte sur la transmission virale. Les masques chirurgicaux et en tissu sont incapables d’empêcher la transmission du virus. Nous devrions tous désormais prendre conscience que l’utilisation des masques faciaux pour prévenir ou protéger contre la transmission virale n’a jamais été prouvé. C’est exactement la raison pour laquelle leur emploi n’a jamais été recommandé lors des épidémies de grippe saisonnière, ni lors des épidémies ou des pandémies précédentes.

Il n’existe rien dans la littérature scientifique quant à des arguments en faveur de l’usage des masques médicaux pour lutter contre la grippe ou contre n’importe quel autre virus ; c’est également la raison pour laquelle Fauci, [directeur de l’Institut National Américain des Allergies et des Maladies Infectieuses (NIAID) du groupe des Instituts américains de la santé (NIH) – NdT], le CDC, l’OMS et presque tous les experts en maladies infectieuses ont déclaré que le port de masques ne pourra pas empêcher la transmission du Sras-CoV-2. Bien que les « autorités » de la santé publique aient depuis fait volte-face, puis modifié leurs recommandations, les données scientifiques n’ont pas changé et aucune nouvelle donnée n’est apparue pour justifier le port du masque dans les lieux publics. En fait, l’analyse systémique la plus récente confirme une fois de plus que les masques sont inefficaces pour prévenir la transmission de virus de type Sras-CoV-2.

Si un chirurgien tombe malade, en particulier d’une infection virale, il ne pratique pas d’opération car il sait que le virus ne sera PAS arrêté par son masque chirurgical.

Un autre aspect de la « fausse équivalence » a trait à l’environnement dans lequel les masques sont portés. Les chirurgiens les utilisent dans des environnements qui minimisent les effets négatifs sur la santé de ceux qui les portent.

Contrairement au public qui porte des masques en société, les chirurgiens travaillent dans des salles d’opération stériles équipées de systèmes d’échange d’air très résistants qui maintiennent des pressions positives, échangent et filtrent l’air ambiant à un niveau très élevé et augmentent la teneur en oxygène de l’atmosphère des blocs opératoires. Ces conditions limitent les effets négatifs du port du masque pour le chirurgien et le personnel de la salle d’opération. Et pourtant, malgré ces conditions de contrôle extrême de la circulation de l’air, des études cliniques démontrent les effets négatifs — diminution de l’oxygène artériel et de la re-respiration du dioxyde de carbone — des masques chirurgicaux sur la physiologie et les performances des chirurgiens.

En ce qui concerne le maintien de la stérilité, les chirurgiens et le personnel des salles d’opération sont bien formés, expérimentés et méticuleux. Nous ne portons que des masques stériles neufs. Nous mettons le masque selon un protocole qui garantit sa stérilité. Nous portons le masque pendant de courtes périodes et le changeons dès les premiers signes d’une accumulation excessive d’humidité qui, nous le savons, dégrade l’efficacité des masques et augmente leurs effets négatifs. Les chirurgiens ne réutilisent JAMAIS les masques chirurgicaux, et nous ne portons jamais de masques en tissu.

Le public est invité à porter des masques sans qu’il soit formé à ses techniques d’usage. En conséquence, il les manipule de manière inadéquate, les touche fréquemment et les réutilise en permanence, ce qui accroît la contamination et risque d’augmenter la transmission des maladies.

Allez simplement regarder les gens à l’épicerie ou à l’hypermarché et dites-moi ce que vous pensez de l’efficacité des masques en société.

Si vous ne pouvez pas vous empêcher de croire et de faire confiance aux médiocres études d’observation rétrospectives et aux ambivalentes « autorités » de la santé publique qui vous mentent sur les avantages et ignorent complètement les risques des masques chirurgicaux [ou en tissu], alors vous devriez au moins rejeter la recommandation illogique et anti-scientifique qui consiste à ne bloquer que deux des trois voies d’entrée des maladies virales. Les masques ne couvrent que la bouche et le nez. Ils ne protègent pas les yeux.

À propos de l’auteur

Jim Meehan est médecin, leader accompli et entrepreneur. En tant que tel, il fournit une expertise scientifique et des solutions innovantes qui adhèrent à des principes ouverts, honnêtes, transparents et sans compromis, centrés sur le patient. Il transforme les données brutes et la recherche scientifique en informations faciles à comprendre qui éduquent, informent et motivent les changements de comportement pour aboutir à une amélioration de la santé et du bien-être. Le Dr Meehan croit en l’éducation des patients pour qu’ils deviennent eux-mêmes les scientifiques de leur propre santé.

Source de l’article initialement publié en anglais le 22 juillet 2020 : Dr Jim Meehan, meehanmd.com
Traduction : Sott.net

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Porter un masque pour se protéger ?

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Le port du masque obligatoire pour le grand public

Avant de parler des études mentionnées en début d’article, donnons tout d’abord la parole au Professeur Denis Rancourt dans un de ses articles publié sur Research Gate le 3 août dernier.

Dans le cadre de la campagne mondiale visant à imposer au grand public le port du masque de manière universelle, un nouveau mantra infâme se répand sur les lèvres de tous les responsables de la santé publique et de tous les hommes politiques : « il existe un nombre croissant de preuves ». Cette phrase propagandiste est un vecteur conçu pour atteindre cinq objectifs principaux :

  • Donner la fausse impression qu’un ensemble de preuves atteste désormais que les masques réduisent la transmission du Covid-19 ;
  • Assimiler à tort à des « preuves » les commentaires formulés dans des institutions scientifiques ;
  • Cacher le fait qu’une décennie de preuves d’un niveau scientifique élevé prouve le contraire : les masques sont inefficaces contre les maladies respiratoires virales ;
  • Cacher le fait qu’il existe désormais une preuve directe par l’observation que les masques en tissu n’empêchent pas l’expiration d’une brume de particules d’aérosols en suspension ; au-dessus, en dessous et à travers les masques ;
  • Détourner l’attention des méfaits et des risques considérables connus causés par les masques faciaux, lorsqu’ils sont appliqués à des populations entières.

Lesdits préjudices et risques comprennent le fait qu’un masque en tissu devient un bouillon de culture pour une grande variété de pathogènes bactériens, et accumule les pathogènes viraux en raison de l’environnement chaud et humide produit en permanence par la même source, parce que les masques en tissus domestiques sont hydrophiles [qui absorbent ou retiennent l’eau] alors que les masques chirurgicaux sont hydrophobes [que l’eau ne mouille pas].

En bref, je soutiens que les articles d’opinion ne sont pas des « preuves », que l’absurdité est un obstacle et qu’une plus grande partialité n’élimine pas les préjugés. Leur mantra de « preuves de plus en plus nombreuses » est un artifice égoïste qui entrave la bonne science et menace la sécurité publique.

Je prouve [dans le présent article] qu’il n’existe pas de preuves d’un niveau scientifique élevé pour soutenir l’obligation de porter un masque dans la population en général, et que toutes les preuves de qualité scientifique dignes de ce nom accumulées au cours de la dernière décennie indiquent le contraire : il NE FAUT PAS recommander l’usage obligatoire du masque au sein de la population en général. Par conséquent, les politiciens et les autorités sanitaires agissent sans légitimité et de manière irresponsable.

Le 5 juin 2020, l’Organisation mondiale de la santé a mis fin à plus d’une décennie de pratiques des organismes de santé publique du monde entier consistant à ne pas recommander expressément les masques faciaux pour la population en général[1].

L’OMS recommandait [alors] l’utilisation de masques faciaux à titre préventif pour l’ensemble de la population mondiale, tout en déclarant[2]

« À l’heure actuelle, l’utilisation généralisée des masques par des personnes en bonne santé dans le cadre communautaire n’est pas encore étayée par des preuves scientifiques directes ou de haute qualité, et il existe des avantages et des inconvénients potentiels à prendre en considération (voir ci-dessous)» . (p. 6)

Le prétexte utilisé par l’OMS était :

« un recueil croissant de preuves d’observation sur l’utilisation des masques par le grand public dans plusieurs pays. » (p. 6)

Par conséquent, dans sa recommandation qui pourrait avoir des conséquences civiles, sociales et médicales dévastatrices, lorsqu’elle est appliquée à l’échelle de la population mondiale, l’OMS a violé la règle d’or de l’éthique médicale :

« Vous ne recommandez pas une intervention sans preuves d’un niveau scientifique élevé, tant pour les dommages que pour les bénéfices. »

En ce qui concerne ladite règle d’or de l’éthique médicale, permettez-moi de citer les voix qui font le plus autorité de Califf, Hernandez et Landray, qui ont discuté de l’évaluation du protocole de traitement médical lors du Covid-19, et ont écrit dans le prestigieux Journal of the American Medical Association (JAMA) le 31 juillet 2020 :

« […] Les patients anxieux et effrayés, ainsi que les cliniciens et les systèmes de santé qui souhaitent vivement prévenir la morbidité et la mortalité, sont tous susceptibles d’être victimes de biais cognitifs. En outre, les motivations de profit dans l’industrie pharmaceutique, l’orgueil académique, les intérêts liés à l’augmentation de la valeur des plateformes de données et les revenus générés par la facturation de ces produits dans le cadre de la prestation de soins peuvent tous inciter les chercheurs à faire des affirmations que leurs méthodes ne peuvent pas pleinement soutenir, et ces affirmations sont souvent reprises par les médias traditionnels et amplifiées sur les médias sociaux. Les politiciens ont été directement impliqués dans le discours sur les traitements qu’ils affirment être efficaces. Le désir naturel de tous les éléments de la société de trouver des thérapies efficaces peut masquer la différence entre un fait avéré et une supposition exagérée. Il n’est pas nécessaire d’avoir des motifs malveillants pour que ces problèmes se produisent.
[…]
Mais si les dirigeants, les commentateurs, les universitaires et les cliniciens ne peuvent pas freiner la frénésie de jugement en l’absence de preuves fiables, la prolifération des comparaisons de traitements par observation entravera l’objectif de trouver des traitements efficaces contre le Covid-19 — et pour un grand nombre d’autres maladies. »

Port du masque en bloc opératioire

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Les études et revues d’études menées en milieu hospitalier
depuis plus de quarante ans

Passons maintenant aux études mentionnées en début d’article, parce qu’il apparaît qu’elles ont prouvé depuis des décennies que le port de masques par les chirurgiens et le personnel des salles d’opération, non seulement ne les protège pas à 100 % des effets négatifs de leur usage même dans des conditions de contrôle extrême de l’environnement des blocs opératoires, mais qu’il augmente aussi le taux des maladies nosocomiales chez les patients opérés.

En 1975, dans leur article publié dans le Clinical Orthopaedics and Related Research, Ritter et al. ont constaté que

« le port d’un masque chirurgical n’avait aucun effet sur la contamination environnementale globale de la salle d’opération. »

En 1980, Ha’eri et Wiley ont appliqué des micro-sphères d’albumine humaine utilisés pour tracer les particules à l’intérieur des masques chirurgicaux utilisés au cours de 20 opérations. À la fin de chaque opération, les plaies nettoyées étaient examinés au microscope. Selon leur article que l’on trouve sur PubMed,

« La contamination de la plaie par des particules a été démontrée dans toutes les expériences. »

En 1989, Laslett, de l’université de Californie, et Sabin ont constaté que les bonnets et les masques chirurgicaux n’étaient pas nécessaires lors d’un cathétérisme cardiaque. Dans leur article publié dans Catheterization and Cardiovascular Diagnosis, ils arrivent à la conclusion suivante :

« Aucune infection n’a été constatée chez aucun patient, indépendamment du fait qu’un bonnet ou un masque ait été utilisé. » Selon leur article publié en 2002 que l’on trouve sur PubMed, les danois Sjøl et Kelbaek sont arrivés à la même conclusion.

En 1991, l’étude de Tunevall publié dans World Journal of Surgery, portait sur une équipe de chirurgie générale qui n’a porté aucun masque pendant deux ans dans la moitié de ses opérations. Selon leur résumé :

« Pendant 115 semaines, un total de 3 088 patients ont été inclus dans l’étude. Les semaines ont été désignées selon une liste aléatoire comme étant avec masques ou sans masques. Après 1 537 opérations réalisées avec des masques, le taux d’infection des plaies était de 4,7 %, alors qu’après 1 551 opérations réalisées sans masque, le taux d’infection des plaies n’était que de 3,5 %. Ces résultats indiquent que l’utilisation de masques faciaux pourrait être reconsidérée. »

En 2001, une étude australienne réalisée par Skinner et Sutton, publié dans Anaesthesia and Intensive Care, et que l’on trouve sur Research Gate, a conclu que « les preuves en faveur de l’arrêt de l’utilisation des masques chirurgicaux semblent plus solides que les preuves disponibles pour soutenir leur utilisation continue ». Ils ajoutent :

« Il existe peu de preuves que le port de masques chirurgicaux par le personnel du bloc opératoire diminue les infections postopératoires des plaies. Les preuves publiées indiquent que les taux d’infection postopératoire des plaies ne sont pas significativement différents entre le personnel du bloc opératoire non masqué et celui qui est masqué. Cependant, il existe des preuves indiquant une réduction significative des taux d’infection postopératoire des plaies lorsque le personnel de salle d’opération ne porte pas de masque. Actuellement, il n’existe pas de preuve que la suppression des masques présente un danger supplémentaire pour le patient. »

En 2001 également, les allemands Lahme et al. ont publié une étude dans Der Anaesthesist que l’on trouve sur PubMed. Ils écrivent dans leur conclusion que

« les masques chirurgicaux portés par les patients pendant une anesthésie locale n’ont pas dans notre étude réduit la concentration de bactéries aéroportées sur le champ opératoire. Ils sont donc dispensables. »

En 2001 encore, les brésiliens Figueiredo et al. ont dans leur étude disponible sur advancesinpd, rapporté qu’en cinq ans de dialyse péritonéale sans masque,

« les taux de péritonite pendant la période d’étude n’étaient pas différents de ceux rapportés par d’autres centres, ce qui soutient l’hypothèse selon laquelle l’utilisation systématique d’un masque facial pendant l’échange des poches de dialyse DPCA pourrait être inutile. »

En 2009, le pakistanais Bahli a effectué une revue systématique de la littérature publiée dans le Journal of Ayub Medical College et disponible sur PubMed et a constaté que

« aucune différence significative dans l’incidence de l’infection des plaies postopératoires n’a été observée entre les groupes qui opéraient en portant un masque et les groupes qui opéraient sans porter un masque. »

En 2010, et reconnaissant le manque de preuves justifiant l’utilisation de masques, les chirurgiens de l’Institut Karolinska en Suède ont cessé de les exiger pour les anesthésistes en salle d’opération d’une part, et d’autre part pour les autres personnels qui n’entrent pas dans la zone stérile de la salle d’opération. Ils ont publié un article dans Anesthesiology dans lequel le Dr Eva Sellden écrit :

« Les anesthésistes ne sont plus tenus de porter de masques dans la salle d’opération, une pratique approuvée par nos collègues chirurgiens. Les chirurgiens, leurs assistants et les infirmières qui entrent dans la zone stérile du bloc opératoire sont toujours tenus, eux, de porter des masques. […] Notre décision de ne plus exiger le port de masques chirurgicaux de manière routinière pour le personnel qui n’entre pas dans la zone stérile du bloc opératoire constitue une entorse à la pratique courante. Mais les preuves à l’appui de cette pratique n’existent pas. »

En 2010 encore, les australiens Webster et al. ont dans une étude contrôlée randomisée, publiée dans ANZ Journal of Surgery et disponible sur PubMed, procédé à des chirurgies obstétriques, gynécologiques, générales, orthopédiques, mammaires et urologiques pratiquées sur 827 patients inscrits dans un hôpital australien de soins tertiaires. Les données de suivi complètes ont été possibles pour 811 d’entre eux, les autres n’ayant pas terminé l’étude. Dans une moitié des opérations chirurgicales (401), tous les membres du personnel portaient un masque, et dans l’autre moitié des opérations chirurgicales (410), aucun des membres du personnel ne portait de masque. Les patients opérés ont été suivis pendant six semaines. Des infections dans le champ opératoire sont survenues dans 11,5 % des cas pour le groupe qui portait un masque et dans seulement 9 % des cas pour le groupe qui ne portait pas de masque. L’étude complète ICI.

En 2014, Lipp et Edwards ont passé en revue la littérature chirurgicale pour « déterminer si les masques chirurgicaux jetables portés par l’équipe chirurgicale pendant une opération propre préviennent l’infection des plaies postopératoires ». Le principal résultat de leur étude publiée dans la Cochrane Library (disponible en français) est le suivant :

« Trois essais étaient inclus et totalisaient 2 113 participants. Aucune différence statistiquement significative n’a été constatée dans les taux d’infection entre les groupes portant un masque et ceux ne portant pas de masque dans aucun des essais. »

Vincent et Edwards ont mis à jour cette revue en 2016 avec une publication dans la Cochrane Library (disponible en français) et la conclusion était la même :

« Nous avons inclus trois essais portant sur un total de 2 106 participants. Il n’y avait aucune différence statistiquement significative dans les taux d’infections entre le groupe portant un masque et ceux ne portant pas de masques dans tous les essais inclus. Nous n’avons identifié aucun nouvel essai pour cette dernière mise à jour. »

Quelques mots sur la Cochrane Library. Cochrane est un réseau mondial indépendant de chercheurs dans plus de 130 pays qui s’efforcent de produire des informations crédibles et accessibles sur la santé, sans parrainage commercial ni autres conflits d’intérêts. Ils ne reçoivent pas d’argent des grandes entreprises pharmaceutiques. Par conséquent, leurs études méritent une attention particulière lorsqu’elles sont publiées. Voir notre article « Nouvelle revue Cochrane : Les vaccins anti-grippaux échouent à 99 % ». Cette précision étant donnée, poursuivons la liste des études portant sur l’usage du masque dans les blocs opératoires.

En 2014 également, le danois Carøe, dans une revue basée sur quatre études et 6 006 patients dont le résumé est disponible sur PubMed, cherchait à clarifier l’utilisation des masques chirurgicaux lors des opérations et les preuves de leur efficacité. Il conclut de la manière suivante :

« Ces études décrivent l’utilisation de masques chirurgicaux lors d’opérations chirurgicales avec comme critère de jugement les infections post-opératoires, et les études devaient inclure un groupe de contrôle. Aucune des quatre études n’a trouvé de différence dans le nombre d’infections postopératoires, que vous utilisiez un masque chirurgical ou non. »

En 2014 encore, Salassa et Swiontkowski ont étudié la nécessité des blouses, des masques et des bonnets chirurgicaux dans les blocs opératoires et ont publié leurs résultats dans The Journal of Bone and Joint Surgery. Leurs conclusions sont les suivantes :

« Bien qu’il soit prouvé que les blouses, les masques et les couvre-chefs réduisent le nombre de bactéries dans la salle d’opération, rien ne prouve que ces mesures réduisent la prévalence des infections du champ opératoire. »

En 2015, Da Zhou et al, passent en revue la littérature et publient leurs conclusions dans le Journal of the Royal Society of Medicine :

« Il n’existe pas de preuves substantielles pour étayer les affirmations selon lesquelles les masques protègent le patient ou le chirurgien de la contamination infectieuse. »

Masque mondial

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Le port du masque, une manipulation psychologique

Comme l’écrivait le Dr Rancourt en avril dernier : « il n’existe aucune étude qui démontre un quelconque bénéfice quant à une politique publique générale obligeant tout le monde à porter un masque dans les lieux publics. Il y a une bonne raison à cela. Il serait impossible d’obtenir des résultats sans ambiguïté et sans parti pris. Par ailleurs, il existe de « nombreux préjudices potentiels à ces politiques publiques générales. » Il concluait aussi en précisant qu’en « formulant des recommandations et des politiques qui oblige le grand public à porter le masque, ou en approuvant expressément cette pratique, les gouvernements ont à la fois ignoré les preuves scientifiques et fait le contraire de suivre le principe de précaution. ».

Alors quel est le véritable objectif de l’obligation de porter des masques pendant la pandémie, après la pandémie, pendant les vagues de l’épidémie, avant et après les vagues ? Un article rédigé par le Dr. Shane Neilson et publié en 2016 dans le Canadian Medical Association Journal va dans le bon sens : « Le masque chirurgical est un mauvais choix pour la réduction des risques ». Le Dr. Shane Neilson note que,

« En portant des masques, nous exprimons notre anxiété collective face aux pandémies même lorsqu’il n’y a pas de pandémie, et le port du masque renforce l’idée d’une éventuelle pandémie future. Le problème de l’affect en termes politiques est contagieux : la peur se répand dans le public, ce qui conduit à une intensification de la gestion des risques — l’exemple classique étant le 11 septembre et la guerre contre le terrorisme. La crainte d’une propagation du risque infectieux devient un jeu de mots ironique. Des pandémies se sont produites en 1918, 1957, 1968, 2003 et 2009. Ainsi, la conversation passe de si la prochaine pandémie se produit à quand la prochaine pandémie se produira. Parce que nous sommes actuellement entre deux pandémies, notre existence se termine par les menaces réalisées du passé et les menaces raisonnables de l’avenir — à notre détriment, ce détriment étant masqué par le masque chirurgical lui-même. »

Ainsi, l’objectif viscéral des gouvernements visant à encourager l’utilisation continue des masques faciaux est de renforcer la peur afin que leurs propres programmes de gestion des risques puissent être intensifiés. En termes purs, il ne s’agit de rien d’autre que de manipulation psychologique et cela n’a rien à voir avec la santé ou la sécurité des personnes.

Masques dans les lieux publics

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L’étude danoise sur l’efficacité du port du masque dans les lieux publics

Le mois dernier, The Lancet, le New England Journal of Medicine et l’American Medical Association Journal ont refusé de publier une étude danoise évaluant l’efficacité du port du masque dans les lieux publics chez le lambda pour lutter contre le Sras-Cov-2.

L’étude de ces 21 chercheurs danois, mené par le tandem Bundgaard et Bundgaard, vise à « estimer si le port du masque chirurgical en dehors du foyer réduit le risque d’infection au Sras-Cov-2, entraînant le Covid-19, dans un contexte où le port du masque est peu commun, et non recommandé par les mesures de santé publique », sachant que le port du masque n’était pas obligatoire dans les lieux publics au Danemark lorsque l’étude a été conduite. Tous les participants à l’étude ont reçu le conseil de pratiquer la distanciation sociale et ont été affectés aux deux groupes de façon « randomisée ».

L’étude démarrée fin avril impliquait 6 024 participants danois qui ont préalablement été testés négatifs au Covid-19. Les participants qui étaient testés positifs étaient écartés de l’étude. L’étude complète a duré deux mois — du 3 avril au 2 juin 2020, mais l’étude de chaque groupe portait sur un mois. Le groupe contrôle constitué de 2 995 participants n’a pas porté de masque de la mi-avril à la mi-mai. L’autre groupe constitué de 3 030 participants devait porter un masque dans les lieux publics, pendant au moins trois heures, durant tout le mois de mai ; ils devaient changer leurs masques toutes les huit heures et les organisateurs de l’étude leur en ont fourni 50 chacun. Notons que dans le groupe qui portait le masque, « 46 % des participants ont porté le masque comme recommandé, 47 % principalement comme recommandé, et 7 % pas comme recommandé. » Les 7 % ont été exclus des résultats qui ont inclus les deux autres pourcentages.

Le nombre de participants qui sont allés jusqu’au bout de l’étude est de 4 862. Arrivé au terme de leur mois d’étude, les deux groupes de participants ont été soumis à des tests sérologiques et PCR pour dépister le Covid-19 et les anticorps éventuellement développés contre le virus. La réponse a été presque identique : ont été testés positifs 42 personnes sur 2 393 (1,8 %) dans le groupe avec masque, et 53 sur 2 470 (2,1 %) dans le groupe sans masque. La différence n’est pas statistiquement significative.

Les résultats de leur étude a été publiée la semaine dernière dans Annals of Internal Medicine. Voici leurs conclusions :

« La recommandation de porter des masques chirurgicaux en complément d’autres mesures de santé publique n’a pas réduit le taux d’infection par le Sras-CoV-2 de plus de 50 % chez les porteurs [du masque] dans une communauté où le taux d’infection est modeste, où il existe un certain degré de distanciation sociale et où le port général du masque est peu fréquent. Les données étaient compatibles avec un degré moindre d’autoprotection. »

L’étude était-elle trop faible ? Elle a été réalisé pour tester l’hypothèse d’une réduction de 50 % du Sras-CoV-2 grâce au port du masque dans un contexte où le risque de base était d’environ 2 %. Ce que l’étude montre c’est que cette recommandation spécifique de porter un masque pendant la pandémie n’a pas permis de démontrer une réduction du risque de 50 % grâce au port du masque. Dans les endroits où la transmission du Sras-CoV-2 est modeste (comme au Danemark ces derniers mois), il n’y a pas suffisamment de preuves pour suggérer que le port d’un masque lors de vos sorties quotidiennes vous protégera de l’infection !

Conclusion

Il n’existe pas de preuve directe que l’utilisation d’un masque chirurgical ou en tissu artisanal — pas plus que l’utilisation plus large des masques dans les lieux publics — réduit de manière significative le risque de contracter le virus du Sras-Cov-2 et de développer le Covid-19.

« Il existe un autre danger à porter ces masques au quotidien, surtout s’ils sont portés pendant plusieurs heures. Lorsqu’une personne est infectée par un virus respiratoire, une partie du virus est expulsé à chaque expiration. Si elle porte un masque, elle ré-insufflera constamment le virus, ce qui en augmentera la concentration dans les poumons et les voies nasales… »

~ Dr Russell L. Blaylock

Voir aussi nos articles liés :

Source: Lire l'article complet de Signes des Temps (SOTT)

À propos de l'auteur Signes des Temps (SOTT)

« Un combat quotidien contre la subjectivité. » « Le Monde pour les gens qui réfléchissent ! »Signs of the Times ou SOTT.net a été lancé le 26 mars 2002.SOTT.net est un projet de recherche sans but lucratif du Quantum Future Group (QFG). Le projet comprend la collecte, la mise en forme et l'analyse des sujets d'actualité qui semblent le mieux refléter les 'énergies' sur la planète. De surcroît, cette recherche note si les êtres humains, individuellement ou collectivement, peuvent réellement se souvenir d'un jour à l'autre de l'état de la planète et s'ils sont capables de lire précisément cette information et prendre des décisions intelligentes sur leur avenir, fondées sur cette connaissance. En bref, SOTT.net est une expérience.

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