par Christophe de Brouwer.
Covid – déconfinement
[Attention, ceci n’est pas une invite à la désobéissance civile, mais une invite à la réflexion démocratique, dans le respect des libertés constitutionnelles]
Faut-il dé-confiner ?
Oui et en super-urgence.
Pourquoi ?
- Parce que le confinement n‘empêche rien, au contraire, il prépare les poussées épidémiques futures par les modifications qu’il apporte à la structure de la poussée épidémique (voir post du 19 novembre).
- Parce que la poussée épidémique d’octobre-novembre est terminée. Elle suit son histoire naturelle, sans qu’on sache très bien pourquoi, et certainement elle se termine sans se préoccuper des interventions humaines, mais c’est ainsi (voir post du 16 novembre).
- Parce que les conséquences socio-économiques sont gravissimes, mais également, sur le plan sanitaire: sur le diagnostic et la prise en charge des autres maladies.
Les données s’accumulent (je n’aime pas le terme « preuves ») qui montrent, au minimum, l’inutilité des lock-down et autres confinements (voir posts des 20, 14 et 12 novembre, ou mon -notre- appel du 29 octobre -post- pour attendre avant de nouvelles mesures parce que l’inflexion/cassure de la courbe épidémique devenait visible))
Évidemment cela bouleverse les certitudes de beaucoup que je lis sur facebook et ailleurs, qui vous avancent « preuves » sur « preuves » pour vous expliquer que c’est toujours « la faute des autres » (traduction: de celles et ceux qui n’ont pas le doigt sur la couture des injonctions médiatico-experto-gouvernementales).
Les données factuelles indiquent de façon cruelle que les mesures prises au mois d’octobre (et novembre) se font à contre-temps et frappent du vide (posts du 14 et 12 novembre). Cela ne sert donc apparemment à rien.
Une illustration saisissante de cela est la diminution du sars-cov-2 dans les eaux usées de Paris qui intervient à peu près au moment du lock-down sur la ville (17 octobre), soit bien avant le moment où les mesures étaient supposées avoir un effet. Au contraire, une 10aines de jour après, la diminution du virus dans les eaux usées connaissait un stop momentané alors que c’étaient l’inverse qu’on attendait.
Mais l’indication la plus solide et non contestable de l’inutilité des lock-down, c’est le synchronisme des phases de la poussée épidémique d’octobre-novembre dans toute l’Europe, quelle que soit son importance et quelles que soient les mesures prises (et les différences sont en effet impressionnantes, tant en importance qu’en mesures).
Et ceci est très bien illustré par l’étude, portant cette fois sur des pays du monde entier, réalisée par l’équipe du professeur Jean-François Toussaint de l’Université de Toulouse. (Il ne fait pas que des interviews, il travaille aussi !)
Elle a été publiée dans la revue open acces, « Frontiers of Public Health », le 19 novembre 2020. C’est donc très récent.
Je vous reprends une figure tirée de cette étude, montrant (pour celles et ceux qui connaissent, notamment mes anciens étudiants en épidémiologie) une analyse par composantes principales (une ACP, en anglais PCA), bien utiles lorsqu’on analyse plusieurs variables en même temps.
Peu importe. L’axe horizontal (l’axis) représente la mortalité et ses corrélations, c’est cet axe-là qui est important. L’axe vertical représente des corrélations résiduelles qui ne concernent pas la mortalité. Cela ne nous intéresse pas.
L’axe horizontal va de -1 à +1. Le « 0 » représente l’absence de corrélation. Plus on se rapproche de « 1 », plus l’item est corrélé à la mortalité. Plus on se rapproche de « -1 », plus l’item est inversement corrélé à la mortalité. (Attention, corrélation ne veut pas dire causalité.)
Ce qui nous intéresse ici, ce sont les items (les variables) proches de « 0 », celles qui ne sont pas corrélées avec la mortalité liée au covid.
On y trouve la variable « confinement » et la « rigueur des mesures de confinement » (« the original stringency index records the strictness of lockdown and policies that primarily aimed at restricting population mobility »). En d’autres termes, le confinement n’est pas corrélé à l’importance de la mortalité, et donc a fortiori, ne peut être explicatif d’une augmentation ou d’une diminution de la mortalité liée au covid.
Voilà une des données parmi celles qui s’accumulent concernant l’inutilité des confinements et du lock-down.
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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