par Marie-France de Meuron.
Que devient notre confiance en la vie, en l’existence, en nous-mêmes, envers autrui, en notre gouvernement, dans la science et la médecine, dans le futur alors que nous sommes plongés dans une situation où tant de valeurs ont basculé, où tant de mesures nous sont imposées, où les autres sont trop souvent portés à être considérés comme des menaces par leurs postillons ou leurs délations ?
Avec la joie de vivre, la confiance nous offre un état intérieur qui nous incite à aller de l’avant, à nous laisser inspirés par nos élans de vie, à rencontrer autrui, à communier avec lui, à nous impliquer dans la vie sociale et professionnelle.
L’étymologie de ce vocable nous permet de ressentir que nous pouvons accepter notre vulnérabilité en nous confiant à quelqu’un de bienveillant et de bonne foi. Or actuellement, nous sommes nettement confrontés à un sentiment de vulnérabilité (dont l’étymologie signifie la capacité à être blessé) face à des êtres ou des entités qui obéissent à d’autres paradigmes voire s’y soumettent et auxquels nous ne pouvons pas nous confier.
La confiance en soi est bien ébranlée puisque divers moyens de l’entretenir nous sont escamotés voire enlevés. Pour beaucoup, c’est une vraie castration de ne pas exprimer leurs capacités à travers leurs activités professionnelles qu’elles soient entrepreneuriales, manuelles, sportives ou artistiques.
Pour les personnes âgées qui ont déjà dû faire le deuil de tant d’activités, elles en perdent le droit même de sourire à leurs proches, de leur prêter une oreille attentive et compréhensive ou, par ailleurs, de contempler la nature, suite à des interdictions de sortie.
À l’autre bout de la vie, que devient la confiance innée des nouveaux-nés quand ils entrent dans l’ambiance de personnes tendues et masquées. Même l’élan de leurs parents a été muselé dans certains lieux.
À l’âge scolaire, ils voient leur confiance en eux contenues par des injonctions de se retenir dans les gestes les plus naturels, que ce soit avec leurs camarades, dans la cour d’école ou avec leurs aïeux. Que vivent-ils dans leur for intérieur quand même des grands-parents refusent de les voir, se soumettant à l’ambiance locale qui devient ainsi prioritaire par rapport aux élans de leurs cœurs, autre cause de perte de confiance en soi.
Ceux qui se sont donnés à la création de leurs entreprises, que leur reste-t-il quand même les policiers, qui devraient les protéger, viennent les surveiller voire les sanctionner. Ainsi, des protecteurs se muent en agresseurs provoquant un choc émotionnel qui coupe les victimes de leur confiance en la société.
Que dire de tous ceux qui ont investi leurs élans vitaux dans des dynamiques sportives pour améliorer leurs santés et qui se trouvent limités ou carrément interdits de sortie ou de fréquenter des salles d’entraînement ? Il s’agit là non seulement d’une privation motrice mais aussi d’un frein à toute une dynamique intérieure de pratiquer la salutogenèse, alors que nous nous trouvons justement dans une période où il faut renforcer sa santé.
Qu’advient-il de la devise des Trois Mousquetaires et des Suisses : « Un pour tous, tous pour un » ? Dans certaines régions, on voit bien que les dirigeants ont pris d’autant plus de liberté qu’ils en ont privés leurs concitoyens, lesquels en souffrent dans leurs existences quotidiennes, à quoi s’ajoute un sentiment de trahison des « élites » pour lesquelles ils avaient voté. Certains se désolent, d’autres se révoltent et plutôt une minorité pour l’instant se rebelle, se dresse et se regroupe pour créer des associations et inciter à une nouvelle vision de l’actualité, afin de sortir du chaos et créer un chemin vers davantage de lumière et d’unité. Ainsi, nous avons des médecins, dont certains ont même été dénigrés voire déniés par les politiciens, qui se regroupent et s’affirment au niveau sanitaire, domaine qui leur revient de plein droit. Pour pouvoir remonter la pente, ils ont compris qu’il faut densifier leurs désirs et leurs volontés, eux qui aspirent à une médecine proche du patient – plutôt que des statistiques… ! Ainsi, il y eut une affirmation très forte en fin septembre : « Il est urgent de changer de stratégie sanitaire face à la Covid-19 (tribune censurée) ».
Evidemment, le bloc dirigeant ne s’est pas trop ébranlé et a même renforcé des mesures plutôt délétères ; par conséquent le collectif a lancé un manifeste pour une 4e voie afin de promouvoir activement le respect de l’indépendance de la relation médecin-patient. Ils montrent ainsi qu’un vrai espace vital est nécessaire entre les médecins et les patients et ils redonnent confiance à la réalité que la santé ne doit pas être limitée à des mesures décidées dans des parlements rétrécis à un Conseil de Défense ou un comité restreint déclarant des mesures d’urgence.
D’autres praticiens se sont réunis récemment pour créer la Tribune REINFO.
La confiance que les médias ont dans leurs impacts semble proportionnelle à celle qu’ils retirent de la population ; ou alors ils forgent dans les individus une confiance pour les données captées, sans conscience de la limitation du savoir reçu, au détriment de véritables connaissances qui permettraient de percevoir l’ampleur d’un sujet. Ainsi, un média s’enquiert de l’avis des lecteurs sur les vaccins : « Êtes-vous favorables à la vaccination contre le Covid-19 ? ». Mais la question est quand même orientée par l’ambiance présentée : « Pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus qui a fait plus de 1,2 million de morts à travers le monde, des vaccins pourraient arriver prochainement sur le marché. Quel est votre avis sur le sujet ? ». Évidemment, on ne présente pas tous les paramètres concernant les vaccins sur lesquels des scientifiques très qualifiés amènent leurs connaissances approfondies et démontrent que le sujet est complexe. Les réponses possibles au sondage sont éloquentes : oui , non, indécis. La conclusion apportée par la task force de la Confédération n’est pas d’enquêter au sujet des paramètres sur lesquels s’appuient ceux qui ont répondu non, fort rapidement du reste (les questions étant formulées pour ne pas prendre de temps à celui qui clique sur la réponse alors que le sujet est de grande importance puisque les conséquences, soit physiques soit économiques, sont énormes). Ainsi, la réaction de la task force ne tarde pas et un expert mandaté plaide pour une campagne de sensibilisation car il est « convaincu que nous pouvons augmenter la volonté de se faire vacciner en fournissant des informations transparentes ».
Le concept du vaccin est très séduisant en soi. Il est toujours facile d’imaginer qu’une injection va éradiquer une maladie. Toutefois, on voit bien que le processus de création n’est pas évident, pas plus que les produits qui contiennent la particule vaccinale, ni la façon de la conserver, ni sa durabilité. D’autre part, il faut tenir compte que les êtres humains ont des systèmes immunitaires qui peuvent différer d’un individu à un autre et par là créer des réactions inattendues. En plus, la mise au point d’un vaccin a un coût énorme vu les investissements pour les recherches puis pour la production et la distribution. Le concept de LA meilleure solution pour renforcer la santé des populations est simpliste d’autant plus que nous savons à quel point d’autres facteurs de santé réclameraient des soins bien plus profitables aux individus dans leurs globalités et pas seulement contre un virus particulier. Il faut tenir compte en outre que contre des virus de la même famille, des mutations peuvent supprimer les effets d’un vaccin.
Quand on parle d’un vaccin, on imagine le même produit pour tous. Or différents procédés de fabrication peuvent aboutir à la création de produits divergents, par conséquent avec des impacts différents, par exemple, en cas de mutations. Que peuvent en percevoir les personnes à qui on vante un vaccin – quitte à le rendre obligatoire – ? Les médias aiment davantage nous éveiller et nous instruire de ce qui se passe d’un bout à l’autre du monde, ces nouvelles étant colorées d’espoir avec des % d’efficacité séduisants. En Suisse, il existe aussi des recherches intéressantes : Une interview nous explique différents paramètres qu’il est judicieux d’apprendre à connaître pour sortir du concept candide que le vaccin est une chose évidente.
Si nous ne pouvons plus destiner notre confiance vers ce que nous avons déjà éprouvé, expérimenté, connu, il est temps de la porter dans d’autres directions, sur d’autres dimensions, vers d’autres horizons. La bascule existentielle dans laquelle nous sommes plongés maintenant – nous savons déjà que rien ne sera plus comme avant, même si nous ne l’admettons pas encore vraiment – est peut-être une grande invitation à vivre d’autres plans de notre entité humaine, nous permettant de percevoir un sentiment de confiance plus intime que celui que nous avons déjà connu, accompagné de bienveillance pour soi et les autres.
source : https://mfmeuron.blog.tdg.ch/archive/
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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