L’expression « il faut défendre la liberté d’expression » est absurde. Cela consisterait à écraser ses adversaires et à les faire taire, ce qui est absurde. Un adversaire de la liberté d’expression a droit à la liberté d’expression. Là est tout le problème, car cette règle issue de la philosophie présocratique (les antilogies) s’étend à toutes les choses dont l’homme est, on le sait, la mesure. …
Donc le problème est mal posé. Terriblement mal posé et les crétins s’en donnent à coeur joie. La censure en fait se défend très bien et rationnellement, mais pour deux raisons : militaires (l’ennemi ne doit pas connaître nos plans) et « morales » (les bonnes moeurs : mais la concupiscence est une vraie réalité féconde, si j’ose dire) . Le censure ne consiste donc pas à « nier » la force et la réalité des choses censurées, qui ne sont pas fausses mais réelles, bien au contraire ! Elle dit : cela est vrai, fort exact, cela est fort très fort, et c’est cela problème car il ne faut pas surtout le dire et l’écrire ! Mais elle ne dit évidemment pas : « il faut le taire car c’est faux et iréel » !!. Le peuple, le public sont juges à moins de les infantiliser.
Plus fort que la censure, c’est l’interdit. C’est une « sur-censure » une « hyper-censure », dont on a même pas le droit de parler. On anéantit d’un seul coup toute parole (logos) car des forces invisibles risquent de se déchaîner.
On a déclenché contre le révisionnisme historique (qui a désormais triomphé mais il est interdit de le dire justement) les deux censures : la censure classique mais « a posteriori » qui est pire que la censure « a priori » (visa militaire : on va voir le censeur militaire avant publication et avec son visa on a pas de problème),
La censure a posteriori vous ruine après publication et remplit la poche des censeurs. Mais sauf huis clos, on est au courant de tout si on se donne la peine d’assister aux procès des révisionnistes où tout est dit…
Et l’hyper-censure qui consiste à ne même pas parler des lois révisionnistes qu’on ne veut pas voir (on en est là ! on n’ose pas les lire) et de ces procès faits en leur nom et on ose pas y aller, et d’ordonner le huis clos ou même rien, le règne de la terreur indicible. .La stupéfaction béate devant la puissance du Très Haut.
On anéantit tout : l’ethos, le logos, l’ithos, le pathos. On en revient aux grognements reptiliens. On en est là..
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation