Par James Howard Kunstler – Le 5 octobre 2020 – Source ClusterFuck Nation
Les alléluia ont fait écho dans les médias Démocrates à la fin de la semaine dernière lorsque la nouvelle a été annoncée que Donald Trump avait été testé positif au coronavirus. Pendant quatre ans, le président a déjoué toutes les embuscades que lui tendait une Résistance prédatrice et moralement enflammée, et chaque fois, il a contourné le piège, au flair. Mais, maintenant, avec un peu d’aide d’un univers sans pitié, ils l’ont eu ! Un milliard de minuscules assassins viraux nagent dans son sang comme autant de djihadistes microscopiques, le préparant à une mort agonisante : ses alvéoles se flétrissent, ses globules rouges sont privés de leur oxygène vital, de la mousse rose devrait sortir de ses narines, ses orteils et ses doigts devenant bleu-vert – et le plus délicieux de tout, il devrait rester conscient de sa défaite imminente, sur la vie (qu’il n’a même jamais méritée) qui s’écoulerait par degrés de sa carcasse méchante, orange, ballonnée et inerte…
Sauf que… attendez une minute… qu’est-ce que… ? Comment est-ce possible ? Tard dimanche, il s’est levé de son lit de mort, a commandé des pizzas (avec de la viande !) pour un millier de diablotins et de démons qui campaient devant l’hôpital Walter Reed, et a marché par ses propres moyens (!) vers une limousine pour faire le tour du pâté de maisons et saluer ses larbins impurs ! Le culot de cet homme !
CNN a eu une attaque. Brian Stelter était hors de lui, laissant entendre que des forces sinistres avaient frappé le réseau, et tous les autres cadres de la Résistance, et que M. Trump pouvait mettre en danger tous les employés fédéraux jusqu’aux soldats en poste à l’étranger en s’aventurant hors de sa chambre. Le New York Times est allé plus loin (bien sûr), en déclarant que « le récit sombre et changeant de sa maladie a été réécrit avec de nouveaux détails sinistres ». Joliment dit par une équipe qui s’est spécialisée dans les récits changeants !
Et en effet, le nouveau récit de la Résistance exige de savoir exactement quand le président a commencé à se sentir malade ? A-t-il, peut-être à dessein, traîné son cul de Golem malade et intrigant dans le lieu du débat de Cleveland dans l’espoir d’infecter son rival, le délicat Ol’ White Joe Biden ? A-t-il imprudemment mis en danger le personnel de la Maison Blanche, les dignitaires et les luminaires qui allaient et venaient, les membres de leur famille, leurs associés, leurs sous-fifres, leurs serviteurs, leurs enfants ? A-t-il menacé l’ordre mondial, la paix mondiale, le sort de l’humanité ?
Alors maintenant, un cri de lamentation retentit à travers tout le pays au sujet de la possible et terrible guérison de M. Trump. Comment ose-t-il ? – pour paraphraser Sainte Greta Thunberg. 209 000 autres Américains sont morts, et pas lui ! Quels dispositifs vils et impurs l’ont sorti d’une condamnation à mort certaine ? Nul doute que les astrologues du parti Démocrate et les augures consultants chercheront des indices parmi les planètes en orbite et les organes renversés des poulets sacrifiés dans les jours à venir. Peut-être le député Adam Schiff (D-CA) pourra-t-il attirer quelques médecins traitants du président dans sa commission parlementaire sur les renseignements et lancer une autre mise en accusation pour avoir désobéi aux ordres des médecins. Cela ne serait-il pas un excellent moyen de contrer le processus de confirmation imminent du remplacement de Ruth Bader Ginsburg au Sénat ce mois-ci ?
Sur son cadavre, le leader de la minorité au Sénat, Chuck Schumer, fait des allusions – une perspective alléchante, avec la Covid-19 en liberté. C’est Chuck d’ailleurs qui avait dit à Rachel Maddow sur MSNBC en 2017 que l’État profond « a six façons de se venger de vous ». D’après mes calculs, ils ont maintenant largement dépassé les six tentatives qui leur étaient allouées. Non seulement elles ont toutes échoué, mais les séditieux qui les soutiennent risquent de se retrouver derrière les barreaux avant que tout cela ne soit terminé, peut-être même avec quelques-uns des collègues du sénateur Schumer.
Quoi qu’il en soit, le chef de la majorité McConnell ne croit pas à la triste histoire de M. Schumer. « Le calendrier des travaux du Sénat n’interrompra pas le processus de confirmation approfondi, équitable et historiquement soutenu », a déclaré M. McConnell samedi. Les auditions devraient commencer le 12 octobre. Prédiction : elles dureront trois jours, au maximum, et le candidat sera en mesure de passer. Il ne fait aucun doute que le sénateur Schumer et ses collaborateurs passeront au peigne fin le maquis de règles législatives avec leurs spécialistes du lobby Lawfare à la recherche d’un règlement subtil et magique qui pourrait empêcher un accord. Sinon, Chuck menacera d’abattre un chiot sur le sol du Sénat si l’audition d’Amy Coney Barrett se poursuit.
Les nouvelles de ce matin annoncent que le président pourrait quitter Walter Reed plus tard dans la journée. L’événement est chargé à ras bord de métaphores prometteuses, notamment celle selon laquelle M. Trump a surmonté une autre adversité, en particulier celle que la Résistance a utilisée pour effrayer le public et l’amener à se conformer aux règles de destruction de l’économie. Alors que le président va reprendre une vie normale dans les jours à venir, peut-être que le reste de l’Amérique va repenser les anomalies de 2020. Peut-être remarqueront-ils l’investissement du parti Démocrate dans le récit du confinement suite à la Covid-19, et ce qu’il a fait à leurs moyens de subsistance, à leurs familles et à leur avenir. Peut-être qu’en regardant M. Trump s’en sortir, ils verront un moyen de sortir du bois.
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone
Source: Lire l'article complet de Le Saker Francophone