Par Moon of Alabama – Le 28 septembre 2020
De nombreux articles, remplis de rumeurs, sur les déclarations de revenus du président Trump ont été écrits. Les Démocrates espéraient qu’ils révéleraient un comportement criminel ou qu’ils prouveraient au moins que la Russie exerçait une influence illégitime sur lui :
Trump affirme que ses déclarations d'impôts ne révèlent rien d’autre qui n’ait déjà été divulgué sur la déclaration financière officielle faite pendant sa candidature, intitulée formulaire 278e. En tant que conseillers éthiques des deux derniers présidents, nous avons traité à la fois leurs déclarations d'impôts et leurs formulaires 278 et nous savons donc que M. Trump a tort. Ses déclarations fiscales contiennent une quantité énorme d'informations supplémentaires qui, dans ce cas, peuvent être d'une importance capitale pour déterminer si ses activités à l'étranger pourraient avoir une incidence sur ses décisions en tant que président. En effet, la déclaration d'impôts de 12 000 pages de Trump peut nous en apprendre beaucoup sur ses liens commerciaux avec la Russie et d'autres pays étrangers, informations qui ne figurent pas sur les 104 pages de sa déclaration financière de campagne. Il est maintenant plus vital que jamais que nous obtenions ces informations compte tenu de l'adhésion de Trump au piratage informatique, aux fuites et à l'ingérence russes dans notre élection.
Le New York Times a finalement pu obtenir les déclarations d’impôts de Trump. Il fait beaucoup de bruit autour de cette histoire.
L’article commence ainsi :
Donald J. Trump a payé 750 dollars d'impôts fédéraux sur le revenu l'année où il a remporté la présidence. Au cours de sa première année à la Maison Blanche, il a payé 750 dollars de plus. Il n'avait payé aucun impôt sur le revenu au cours de 10 des 15 années précédentes, principalement parce qu'il avait déclaré avoir perdu beaucoup plus d'argent qu'il n'en avait gagné.
Cependant, au paragraphe 78 (!), il est écrit :
M. Trump devait périodiquement payer un impôt parallèle sur le revenu appelé impôt minimum alternatif, créé comme un fil conducteur pour empêcher les personnes fortunées d'utiliser d'énormes déductions, y compris les pertes d'entreprise, pour effacer entièrement leurs obligations fiscales. M. Trump a payé l'impôt minimum alternatif sur sept années, entre 2000 et 2017, soit un total de 24,3 millions de dollars, sans compter les remboursements qu'il a reçus après avoir rempli sa déclaration.
En lisant les détails de cette histoire de 11 000 mots (!), on constate que c’est surtout la « résistance » qui en pâtit, et non Trump.
Il en ressort essentiellement :
- Trump est un investisseur immobilier à l’international assez riche.
La législation fiscale américaine permet aux investisseurs de minimiser leurs revenus déclarés en faisant valoir divers types de déductions et autres astuces. - La réglementation fiscale qui permet aux investisseurs de reporter les pertes restantes afin de réduire les impôts dans les années à venir est particulièrement intéressante.
- Trump a de bons comptables et avocats fiscalistes et a utilisé les lois dans toute leur étendue pour minimiser ses impôts.
L’un des éléments ci-dessus nous apprend-il quelque chose que nous ne savions déjà ?
Ce que le Times ne dit pas, c’est que :
- Le dossier fiscal de Trump révèle qu’il a fait quelque chose d’illégal.
Le journal avait sûrement espéré plus. Il a dû être particulièrement amer pour ses auteurs d’écrire ce paragraphe :
De par leur nature même, les dossiers laisseront de nombreuses questions sans réponse, de nombreux interrogateurs insatisfaits. Ils contiennent des informations que M. Trump a divulguées à l'I.R.S., et non les conclusions d'un examen financier indépendant. ils indiquent que M. Trump possède des centaines de millions de dollars d'actifs de valeur, mais ne révèlent pas sa véritable richesse. Ils ne révèlent pas non plus de liens cachés avec la Russie.
C’est un échec. Ce n’est certainement pas la bombe électorale que les Démocrates espéraient.
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Jj pour le Saker Francophone
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