Retrait des sciences dures au profit de l’idéologie remplaciste
L’historienne Catherine Ferland indique que son fils a vu récemment ses cours de sciences pures disparaitre de son horaire au profit de cours d’éthiques et de culture religieuse.
Respect des « bulles classes » oblige, les horaires d’élèves de 4e et 5e secondaire ont dû être modifiés à la dernière minute. C’est le cas pour le fils de l’historienne de Québec Catherine Ferland, dont les cours de sciences fortes ont été remplacés par des cours… d’éthique et culture religieuse. Une décision illogique pour la mère de famille, qui souligne que les groupes-classes ne sont de toute façon pas respectés pour certains cours et en dehors des classes.
Mais Catherine Ferland y voit surtout « un impact majeur » sur l’avenir, puisque sans sciences ou sans maths fortes, c’est l’admission dans plusieurs programmes aux niveaux collégial et éventuellement universitaire qui est en jeu.
Mme Ferland a dénoncé la situation sur Facebook, mardi. Elle explique que son fils « s’est fait retirer ses sciences fortes, remplacées par des cours d’éthique et culture religieuse (???) », et que « certains de ses amis ont même perdu leurs maths fortes ».
« Tout ça pour soi-disant respecter les “bulles-classes”… mais attention, leur groupe de concentration se retrouve pourtant avec des élèves du régulier (pas la même “bulle”) pour certains cours. Aucune logique et, surtout, un impact majeur sur l’avenir. On ne parle pas ici de ne pas pouvoir faire de parascolaire : sans sciences fortes, plein de programmes de cégep et d’université deviennent soudainement inaccessibles », fulminait Mme Ferland.
La colère de l’historienne n’est pas du tout dirigée contre la direction et le personnel de l’école, « qui font un boulot incroyablement difficile », a-t-elle tenu à préciser sur le réseau social, puis au cours d’un entretien avec Le Soleil, mercredi.
« C’est comme si on leur demandait d’assembler un casse-tête de 2000 morceaux, sans image de référence, auquel il manque des pièces et auquel on a ajouté quelques pièces pas rapport à la dernière minute », illustre-t-elle.
Capture d’écran de la page Facebook de Mme Ferland |
Catherine Ferland a d’ailleurs préféré taire le nom de l’école (du Centre de services scolaire de la Capitale), avec qui elle est en discussion pour tenter de régler la situation.
Je sens beaucoup de bonne volonté de la part des écoles de nous trouver des solutions. Essayer de trouver la manière d’offrir ses contenus quand même plus tard à l’année au besoin ce sera après les fêtes ou peut-être même en cours d’été.
Le problème, pour l’instant, c’est surtout les ressources. Les écoles se retrouvent avec des situations impossibles à régler, avec des dizaines, des centaines d’élèves à accommoder tout d’un coup, ajoute-t-elle.
On n’a pas de réponses fermes à me donner, je vois que l’école pédale très très fort pour le moment. C’est un peu le flou total.
Circonstances inédites
Le centre de services scolaire de la Capitale explique jongler avec les horaires depuis la rentrée, rappelant que les choix de cours ont été faits en février dernier, soit avant la pandémie. Depuis, les consignes ont évolué.
Depuis juin, lors du dévoilement du Plan de la rentrée, les écoles secondaires ont élaboré des horaires et eu l’obligation de revoir certains choix de cours et d’options pour maintenir des groupes-classes stables tout en permettant une fréquentation scolaire des élèves à temps plein, explique Véronique Gingras, porte-parole du centre de services.
Les écoles analysent le parcours des élèves avec une équipe de professionnels et tentent de prendre les meilleures décisions possible dans ces circonstances inédites. Pour tout cas particulier, nous invitons le parent et l’élève à clarifier la situation directement auprès de l’école, conclut la porte-parole.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec