Diffuseur public : prêche, amalgame et fascination pour la politique américaine aux frais du contribuable

 Diffuseur public : prêche, amalgame et fascination pour la politique américaine aux frais du contribuable

Qui surveille les contre-pouvoirs médiatiques ?

La mode des médias fortement subventionnés, adeptes du correctivisme politique, est de décrypter correctement l’actualité pour que leurs ouailles ne s’égarent pas dans « les bas-fonds » des réseaux sociaux peu politiquement corrects. 

Ces médias veulent orienter et influencer leurs lecteurs qui ont gratuitement accès à leur information puisqu’elle est payée par les contribuables. Cette volonté d’influer sur le débat politique, toujours dans le même sens, les éloigne de la raison d’être de leur financement public. Car enfin, pourquoi subventionne-t-on officiellement ces médias ? Pour permettre de rapporter de manière neutre des événements régionaux qui ne le seraient pas sans cette subvention ou offrir une diversité de points de vue. Or, lire La Presse subventionnée ou le site de Radio-Canada (qui fait concurrence aux journaux indépendants) c’est du pareil au même, nulle diversité. On peut aussi lire, grosso modo, la même chose moyennant quelques piécettes dans Le Devoir ou le Soleil. Voir à ce sujet « Je lis quatre journaux [québécois] chaque matin, la pluralité d’opinion elle existe »

Voilà donc que le diffuseur public a décidé de nous parler de Trump (en mal bien sûr) et d’un mouvement américain dont nous ignorions tout avant que les journalistes radio-canadiens sous perfusion constante des médias progressistes américains aient la bonté de nous en parler. 

Notons, d’une part, la fascination du diffuseur public canadien pour tout ce qui est politique américaine et, d’autre part, pour tout ce qui peut ridiculiser ou embarrasser Trump.

L’abbé Jeff Yates s’est donc fendu d’un long article sur la « conspiration QAnon » dont nous ignorions tout.

Yates amalgame « subtilement » les complotistes QAnon au président Trump en affirmant que Trump soutenait les partisans QAnon, sous-entendu à peine masqué (mais ô combien important, car il faut toujours taper sur Trump) : Trump soutient des thèses complotistes loufoques. Voilà le lecteur du diffuseur public prévenu. C’est dit dès le début de ce long article, le lecteur pressé peut donc passer à un autre article, le principal est dit.

Or qu’en est-il ? 

Voici ci-dessous l’extrait de la conférence de presse en question où deux questions sont posées à ce sujet. Les questions paraissent conçues pour embarrasser Trump : ces complotistes vous soutiennent qu’en dites-vous ? Trump répond ne rien connaître de ce mouvement, mais qu’il est content si des gens apprécient son travail, puis il s’appuie sur la première question pour en réalité passer à autre chose et critiquer la gestion des villes démocrates (Portland, Chicago et New York) qui connaissent du grabuge depuis des semaines. Quand la seconde journaliste lui demande si Trump est vraiment, comme le dit QAnon, en lutte contre des réseaux pédophiles et cannibales, Trump réitère son ignorance, mais demande pince-sans-rire si ce serait mal s’il luttait contre de tels réseaux ? Après tout, je suis prêt à sauver le monde du mal. Puis deuxième épaulé-jeté : en fait, nous sommes déjà en train de lutter contre la gauche radicale qui pourrait détruire les États-Unis et ensuite le monde. Et hop, on passe à autre chose : critiquer la gauche radicale et les démocrates.

 

À nos yeux, l’amalgame de Yates est éhonté. Trump est prudent : il ne connaît rien de ce mouvement et ne le critique donc pas, il utilise les questions tendancieuses des journalistes pour en fait parler de sa politique : lutter contre l’anarchie dans les villes démocrates et lutter contre la gauche radicale qui menace les États-Unis et, au-delà, le monde.

Notons que Yates ne permet courageusement pas que les contribuables expriment leur opinion sous son long pensum payé par leurs impôts. Pas de commentaire, petit peuple !

Quant au tropisme américain de Radio-Canada (dont la raison d’être est pourtant de valoriser les nouvelles et la culture au nord du 49e parallèle) et surtout sa fascination pour la gauche américaine, nous avons trouvé l’intervention (ci-dessous) d’Andrew Scheer très intéressante.

 

C’est ainsi que Radio-Canada n’a quasiment pas couvert la course à la chefferie du parti conservateur alors que les candidats se sont déplacés à travers le pays et bien sûr au Québec. Mais, en en parlant, la SRC pouvait faire de la publicité au mauvais parti et donner de mauvaises idées aux gens si mal renseignés… Le diffuseur public a donc minimisé, voire occulté, cette campagne. Par contre, la Voix d’Ottawa nous a fait tout savoir des dernières pensées parfois confuses de Biden pourtant terré le plus souvent chez lui.

Quant à Mme Leslyn Lewis dont il est question dans la vidéo, s’il est vrai qu’elle est noire et que cela pourrait donc lui ouvrir l’antenne de la SRC, elle est Conservatrice. C’est déjà une raison suffisante, semble-t-il, pour que le diffuseur public n’en parle pas trop et n’en fasse pas la publicité (contrairement à Kamala Harris pour qui les gros médias traditionnels ont les yeux de Chimène). Mais, en outre, horresco referens, Leslyn Lewis est une conservatrice sociale contrairement à un candidat libéro-compatible comme Peter Mackay qui a tout d’un libéral bon teint exempt des scandales associés au PLC canal historique. En effet, Leslyn Lewis est pro-famille, pour restreindre l’avortement ou son financement, empêcher l’élargissement de l’euthanasie, défendre la liberté de conscience, etc.  Lire son programme.

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Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec

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