Maison en ordre et âme en paix

Maison en ordre et âme en paix

Quelle maman ne s’est pas déjà sentie dépassée par la quantité de choses à faire ?

Parmi celles-ci : l’attention à donner à chacun de nos enfants et le désir d’en donner également à l’un et à l’autre, sans oublier notre mari ; le ménage ; le lavage ; la vaisselle ; les repas ; les courses, etc. La liste pourrait s’allonger encore, et sans même que nous ayons parlé de Dieu. Celui-là même qu’on finit souvent par négliger par manque de temps.

C’est ici que le livre Manuel de survie d’une mère de famille, comment tenir sa maison en ordre et son âme en paix tombe juste à point.

Une version courte de cet article est parue dans le numéro spécial Apocalypse, printemps 2020.

Ses pages redonnent un peu d’espérance, alors que l’auteure, Holly Pierlot, nous raconte comment, s’étant elle-même trouvée à bout de souffle devant sa tâche de mère, s’est tournée vers Dieu. Ou, pour reprendre ses mots : « [elle s’est rendue] un tout petit peu disponible à ce que le Seigneur voudrait bien [lui] montrer » (p. 16). C’est ainsi qu’en se laissant guider par l’Esprit Saint elle a pu discerner ce que Dieu attendait d’elle en tant qu’épouse et mère.

En partageant son cheminement, elle lance ses lecteurs dans une réflexion quant à l’appel de Dieu pour eux-mêmes.

Mères et moniales, même combat !

Au fil de ses lectures et de ses recherches, Pierlot s’est entre autres penchée sur la vie des moines et des moniales et a réalisé que toute leur vie est dictée par une règle bien équilibrée et que c’est par cette règle qu’ils peuvent vivre leur vocation. L’auteure explique donc comment établir sa propre règle selon cinq grandes priorités autour desquelles gravitent tous les aspects de notre vie de femme et de mère.

[L’auteure] nous donne tous les outils pour que notre quotidien chaotique, qui peut ressembler à de la survie, devienne un lieu de rapprochement avec Dieu où l’amour de notre mari et de nos enfants peut grandir.

Elles vont comme suit : Dieu en premier, nous-mêmes en second, notre mari ensuite, nos enfants en quatrième et, pour finir, les besoins du ménage (lire ici « ménage » comme « l’ensemble des choses domestiques »).

Cet ordre de priorité peut sembler bien étrange pour certains, mais il prend tout son sens quand on s’y arrête une minute.

Dieu d’abord

Si l’on considère que Dieu nous appelle à la vocation d’épouse et de mère de famille, c’est que c’est le chemin qu’il souhaite que nous empruntions pour nous rapprocher de lui. Or, comme le dit si bien l’auteure, « ce chemin vers Dieu est progressif et Dieu a une manière unique de guider chacune. » (p.49) La prière est donc à situer au premier plan, puisque tout le reste découle d’elle.

Soi en second

Nous placer nous-même en seconde priorité c’est aussi prendre le temps de se connaitre et de prendre soin du cadeau que nous sommes pour nous-même ; c’est rendre gloire à Dieu pour sa création. Cela s’avère aussi primordial dans la mesure où, pour se donner pleinement dans sa vocation, faut-il encore qu’il y ait quelque chose à donner. Prendre soin de nous-même permet d’être plus disponible pour faire la volonté de Dieu dans le quotidien. 

Le mari, le troisième et non le moindre

« [L]e fondement de toute vie de famille résid [e] dans la solidité du couple et sa cohésion ; par conséquent, dans la gestion de mon temps et de mon énergie c’était mon mari qui venait ensuite. » (p.33) Il est si facile de relayer au dernier rang des priorités notre couple quand les enfants entrent dans notre vie. Pourtant, comme le dit si bien l’auteure, il n’y a pas de famille sans couple, c’est pourquoi de prendre soin de notre conjoint et lui réserver des moments privilégiés est si important. 

Sans oublier les enfants…

C’est seulement ensuite que vient la quatrième priorité, celle de « jouer son rôle de mère » (p.135), comme l’écrit Pierlot. Elle explique au chapitre 6 que la mission première à laquelle Dieu appelle les mères est la maternité. Puisqu’il donne chaque enfant comme un cadeau à chérir, il s’attend à ce que les parents les élèvent, c’est-à-dire qu’ils les entrainent vers Lui en retour. Il n’est donc plus question d’une parentalité passive : il faut se retrousser les manches et aider nos enfants à devenir des saints, rien de moins.

… ni l’époussetage ! 

Puis, vient en dernier « pourvoir aux besoins du ménage » (p.171). Bien qu’au bas de la liste, cette priorité n’est pas moins importante. Elle englobe non seulement les tâches ménagères, mais aussi tout ce qui contribue au bon fonctionnement matériel de la famille et à la bonne gestion du patrimoine.

Dieu nous a donné une maison, un terrain, une voiture, etc. Il fait partie de notre devoir de prendre soin de ce petit bout de création. Quand on s’y arrête, simplement passer le balai peut devenir une façon de rendre gloire à Dieu

De chapitre en chapitre, les témoignages et anecdotes soutiennent les propos d’ordre spirituel et rendent l’appropriation de ceux-ci plus évidente. De plus, chaque section concernant lesdites priorités termine par une série de questions qui permettent au lecteur d’arriver à établir un horaire qui colle à sa réalité propre. Notamment, l’auteure achève son livre en présentant de nombreux exemples d’horaires et de planification. Tout y est afin de rendre l’application des principes du livre possible. Elle nous donne tous les outils pour que notre quotidien chaotique, qui peut ressembler à de la survie, devienne un lieu de rapprochement avec Dieu où l’amour de notre mari et de nos enfants peut grandir. 

Mieux répondre à l’appel

Il s’en trouvera pour dire que ce n’est pas le premier livre du genre, que le concept est convenu, qu’il existe des tonnes de guides pour mieux s’organiser, etc.

C’est vrai.

La différence avec Le manuel de survie d’une mère de famille, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’ordonner notre vie pour être plus efficace dans notre quotidien. Il est question ici d’ordonner notre vie en fonction de l’appel que Dieu nous a lancé, celui d’être mère de famille, épouse et administratrice de la petite partie de la création que sont notre famille, notre foyer, nos biens, etc. Il s’agit de répondre à ce que Dieu nous demande dans notre quotidien, tout comme le font les religieux et les religieuses.

Finalement, ce que Pierlot propose, c’est de nous donner tous les moyens possibles pour parvenir à la sainteté à travers notre appel propre. Ce livre est une vraie révélation et je le conseille à toutes, que vous soyez maman à la maison, maman au travail, maman de 1, 2, 6, 12 enfants ! (Et vous verrez, c’est aussi bon pour les papas !)


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Source: Lire l'article complet de Le Verbe

À propos de l'auteur Le Verbe

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