Le convoi iranien de carburant au Venezuela est garanti par sa puissance balistique
Source : Press TV, 16 mai 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
L’Iran expédie des tonnes d’essence au Venezuela, au mépris des sanctions américaines imposées aux deux pays, dans une démarche symbolique garantie par les prouesses balistiques de Téhéran.
Des rapports non confirmés et des groupes de surveillance des mouvements des pétroliers indiquent qu’au moins cinq pétroliers battant pavillon iranien transportent du carburant vers le Venezuela à travers l’océan Atlantique, malgré les sanctions américaines contre Téhéran et Caracas.
L’Iran a intentionnellement hissé son propre drapeau au-dessus des énormes pétroliers qui naviguent à travers l’Atlantique sous les yeux de la marine américaine.
L’Iran expédie de grosses quantités d’essence au Venezuela, même si les États-Unis risquent de tenter d’intercepter les expéditions et de saisir les pétroliers.
Selon des rapports non confirmés, l’US Navy a déployé l’USS Detroit (LCS-7), l’USS Lassen (DDG-82), l’USS Preble (DDG-88) et l’USS Farragut (DDG-99) dans les Caraïbes, ainsi que sa patrouille Boeing P8-Poseidon, en prévision d’une éventuelle rencontre avec les navires iraniens.
Cependant, les analystes affirment qu’il est très peu probable que les États-Unis commettent une telle erreur, car cela aurait de graves répercussions sur l’administration Trump avant les élections de novembre.
Les États-Unis n’oseraient pas saisir les navires iraniens, surtout après la réaction de l’Iran à une décision similaire du Royaume-Uni, un allié proche de Washington [après l’immobilisation du supertanker iranien Grace I par la Grande-Bretagne à Gibraltar, le pétrolier britannique Stena Impero avait été saisi dans le Golfe persique en représailles, sous le nez du destroyer britannique HMS Montrose, menacé de destruction s’il intervenait ; en fait, l’Iran avait saisi deux pétroliers battant pavillon britannique, mais lorsqu’il s’est avéré que l’un appartenait à l’Algérie, il a été immédiatement relâché].
L’Iran a également le dessus grâce à sa puissance balistique, qui a été démontrée aux États-Unis lors des attaques de missiles de représailles du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI) contre la base aérienne d’Ain al-Assad en Irak, qui héberge des troupes américaines.
L’Iran a également rappelé au monde ses prouesses en matière de missiles après le récent lancement réussi du satellite militaire Nour-1, qui a atteint l’orbite en utilisant le porte-satellite Qased. Certains analystes occidentaux affirment que les réalisations du satellite sont un prélude au programme iranien de développement de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM).
Confiant quant à ses capacités balistiques, l’Iran continue de livrer de l’essence à son allié en Amérique latine, se moquant des sanctions américaines touchant les secteurs pétroliers des deux pays.
Les États-Unis semblent être en proie à un dilemme. S’il est peu probable que Washington ose intercepter les pétroliers, le fait que ces derniers parviennent à destination sains et saufs risque de briser définitivement le prestige de la « superpuissance ».
Voir Khamenei : nos frappes contre la base d’Al-Assad ont brisé le prestige des Etats-Unis
L’expédition de carburant montre également que l’Iran a réussi à devenir un exportateur d’essence après des années d’importation de ce carburant.
Un haut responsable de l’administration du Président américain Donald Trump a déclaré jeudi à Reuters que les États-Unis envisageaient des mesures contre l’Iran en réponse à l’envoi de carburant.
Le responsable a déclaré que Washington avait « un haut degré de certitude » que le gouvernement vénézuélien payait l’Iran en or pour le carburant.
Si ces affirmations sont confirmées, l’échange de « carburant contre de l’or » est également une grande réussite pour la République Islamique face à la politique de « pression maximale » des États-Unis, qui prive l’économie du pays de milliards de dollars de recettes pétrolières.
Selon certaines informations, l’Iran recevrait neuf tonnes d’or en échange du carburant de ses navires au Venezuela. Face aux sanctions cruelles imposées par les États-Unis après leur retrait de l’accord sur le nucléaire de 2018, trois ans après son entrée en vigueur, neuf tonnes d’or peuvent être un atout précieux pour l’économie iranienne.
Cependant, nous devons encore attendre et voir si l’administration américaine laissera les pétroliers iraniens dépouiller Washington de son titre de « superpuissance », ou si elle osera intercepter les navires et mettre en danger la campagne de Donald Trump avant les élections de novembre.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabiei, a déclaré que le Venezuela et l’Iran étaient tous deux des États indépendants qui ont eu et continueront d’avoir des relations commerciales entre eux.
« Nous vendons des marchandises et achetons des marchandises en retour. Ce commerce n’est l’affaire de personne d’autre. Nous devons vendre notre pétrole et nous avons des moyens de le faire », a déclaré Rabiei en réaction aux informations faisant état de l’expédition de carburant vers ce pays d’Amérique latine.
***
Iran : les États-Unis seront responsables des conséquences de tout acte stupide contre nos pétroliers se dirigeant vers le Venezuela
Source : Press TV, 18 mai 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Le ministère iranien des Affaires étrangères a de nouveau averti que les États-Unis assumeraient eux-mêmes la responsabilité de tout acte stupide qu’ils pourraient prendre contre des pétroliers iraniens se dirigeant vers le Venezuela, affirmant que Washington ne pouvait pas entraver le commerce légitime entre pays indépendants.
« Les États-Unis eux-mêmes devront subir les répercussions de toute mesure irréfléchie [qu’ils pourraient prendre] contre les navires iraniens », a déclaré lundi à la presse le porte-parole du ministère, Abbas Mousavi, lors d’une conférence de presse à Téhéran.
« Si les Américains prenaient des mesures contre la libre circulation légale de nos navires, ils seraient confrontés à notre réponse décisive », a-t-il averti.
Si Washington « n’aime pas un pays, cela ne lui donne aucune raison d’empêcher le commerce légal entre les pays, [de les soumettre à] des sanctions et de leur causer des ennuis », a noté le responsable.
La République Islamique, a-t-il dit, a clairement mis en garde contre tout méfait potentiel des États-Unis par le biais de l’ambassade de Suisse à Téhéran qui représente les intérêts de Washington, la mission iranienne auprès des Nations Unies, ainsi que via une lettre du ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif au Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres.
Pendant ce temps, s’adressant à Press TV, un responsable militaire iranien a émis un avertissement similaire, notant que l’Iran se réservait le droit de répondre dûment et de riposter à toute action visant à cibler ses pétroliers naviguant dans les eaux internationales vers le Venezuela.
« Les eaux internationales doivent rester sûres pour tous les pétroliers, ou elles ne le seront pour aucun », a déclaré le responsable militaire sous couvert d’anonymat.
Les données de suivi des navires auraient suggéré qu’un pétrolier iranien qui avait chargé du carburant au port de Bandar Abbas dans le sud de l’Iran fin mars, a traversé le canal de Suez et est entré dans l’Atlantique mercredi.
Un responsable de l’administration américaine, qui a imposé des sanctions à l’Iran et au Venezuela, a toutefois déclaré à Reuters jeudi que l’envoi était « importun », affirmant que « nous envisageons les mesures qui peuvent être prises ».
Mousavi a qualifié la menace d’ « éhontée » et a déclaré que les Etats-Unis sous le Président Donald Trump perturbaient l’ordre mondial, ignoraient les normes en vigueur et menaient à l’anarchie.
« Les navires iraniens transportant des cargaisons de carburant sont à destination du Venezuela », a déclaré Mousavi, notant que l’entreprise ne contrevient à aucune interdiction légale. « Ce développement est tout à fait légitime, par opposition à la piraterie maritime, qui est [une chose bien] maîtrisée par les États-Unis. »
En juillet dernier, le Royaume-Uni, se conformant aux instructions américaines, a saisi un supertanker opéré par l’Iran, attaquant le navire dans le détroit de Gibraltar. Le gouvernement de Gibraltar a toutefois libéré le navire en août malgré les interdictions américaines.
L’Iran ne compte pas beaucoup sur l’Europe
Le responsable a également déclaré que l’Europe avait déjà mis trop de temps à coopérer dûment avec l’Iran malgré les sanctions que les États-Unis ont réintroduites en 2018 après avoir illégalement quitté un accord nucléaire historique entre Téhéran et les puissances mondiales.
Voir également Nucléaire iranien : Londres, Paris et Berlin cèdent au chantage de Trump et renient leurs engagements
« Nous critiquons toujours l’inaction des Européens et nous ne pouvons pas trop compter sur eux. Nous devons nous-mêmes aller plus loin », a-t-il dit, mais a noté que Téhéran continuerait de dialoguer avec eux.
https://twitter.com/JZarif/status/1217495425764081665
« Paris, Londres et Berlin affirment avoir respecté leurs obligations en vertu du JCPOA (accord sur le nucléaire).
Réalité :
– Zéro importation de pétrole iranien
– Embargo sur les banques iraniennes et déconnexion du système de paiement SWIFT
– Non-application de la loi de blocage (visant à empêcher l’application de sanctions américaines extraterritoriales)
– Exode des entreprises européennes en Iran
– Aucune vente à l’Iran des aliments & médicaments ‘exemptés’ de sanctions. »
Présence iranienne en Syrie
Le porte-parole a abordé séparément la question du malaise des États-Unis et d’Israël face à la présence consultative militaire de l’Iran en Syrie.
Les activités iraniennes « ne sont pas les affaires des États-Unis et de l’entité sioniste [d’Israël] », a-t-il déclaré, ajoutant que Téhéran continuerait à fournir à Damas son soutien aussi longtemps que cela serait nécessaire.
Dialogue régional
Mousavi a également abordé la question des relations régionales et rapporte que le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhimi a exprimé sa volonté de servir de médiateur entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. Téhéran et Riyad sont sans relations diplomatiques depuis 2016.
Il a déclaré que les pays de la région « ne trouveront pas de meilleur ami que l’Iran », notant que Téhéran est toujours ouvert à un dialogue direct ou indirect pour atténuer tout malentendu avec les États de la région.
Discours du Guide Suprême à l’occasion de la Journée d’Al-Qods (Jérusalem)
Mousavi a également annoncé que le Guide de la Révolution Islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, s’adressera à « des millions de personnes dans le monde » pour la Journée Internationale d’Al-Quds cette année, qui se tiendra le 22 mai 2020.
Le dernier vendredi de chaque mois de Ramadan a été désigné comme tel par le fondateur de la République Islamique, l’Imam Khomeini. En ce jour, des rassemblements de millions de personnes sont organisés dans le monde entier pour dénoncer l’agression quotidienne d’Israël contre les Palestiniens.
***
L’armée vénézuélienne escortera les pétroliers iraniens à Caracas pour contrecarrer le blocus naval des États-Unis
Source : RT, 20 mai 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Caracas enverra des navires et des avions pour s’assurer que cinq pétroliers iraniens, qui seraient chargés d’environ 1.5 million de barils de pétrole, arriveront en toute sécurité sur les côtes vénézuéliennes, en réaction aux informations selon lesquelles les États-Unis chercheraient à entraver la livraison.
« Lorsqu’ils entreront dans notre zone économique exclusive, ils seront escortés par des bateaux et des avions des Forces armées nationales bolivariennes pour les accueillir et remercier le peuple iranien pour sa solidarité et sa coopération », a déclaré mercredi le ministre vénézuélien de la Défense Vladimir Padrino López, faisant référence aux cinq navires battant pavillon iranien qui devraient apporter du carburant indispensable au Venezuela fin mai ou début juin.
Son annonce intervient après que Washington a signalé qu’il pourrait interférer avec le passage des navires, un responsable ayant déclaré à Reuters la semaine dernière que les États-Unis « envisageaient des mesures pouvant être prises », tout en qualifiant la livraison imminente d’ « indésirable » pour les États-Unis et la région dans son ensemble.
Un tel discours a suscité la colère de Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Mousavi, accusant les États-Unis de menacer de « piraterie » et promettant « une réponse décisive » si Washington agit pour entraver « la circulation libre et légale » des pétroliers.
L’ambassadeur d’Iran à Bruxelles a exprimé mercredi son espoir qu’aucun incident ne se produira lors du passage des navires, notant toutefois que Téhéran « répondra proportionnellement » à toute provocation américaine.
« Personne ne s’attend à ce qu’un conflit soit déclenché par l’Iran là-bas, pour un pétrolier », a déclaré Gholam-Hossein Dehghani dans une interview à Euronews.
Caracas et Téhéran ont toutes deux été ciblées par des sanctions américaines paralysantes, qui ont particulièrement touché les ventes de pétrole. Les recettes pétrolières représentent environ 98% des recettes d’exportation totales du Venezuela.
Voir Projet d’agression US au Venezuela : la lettre ouverte du Président Maduro au peuple américain
Même s’il possède les plus grandes réserves de pétrole avérées au monde, le Venezuela a dû déclarer une « urgence énergétique » en février, pour protéger son industrie pétrolière d’une « agression impérialiste » sous la forme de sanctions américaines.
L’an dernier, après avoir reconnu Juan Guaido, figure de l’opposition, comme le « Président par intérim » du Venezuela, les États-Unis ont intensifié leur attaque économique contre le gouvernement légitime du Président Nicolas Maduro avec une série de mesures punitives, y compris le gel de milliards d’actifs du géant pétrolier vénézuélien PDVSA et l’octroi des fonds gelés à l’opposition.
Voir également : Après Youtube & Facebook, Vimeo bannit les vidéos de Nasrallah et ‘Le Cri des Peuples’
Pour ne manquer aucune publication et soutenir ce travail censuré en permanence, partagez cet article et abonnez-vous à la Newsletter. Vous pouvez aussi nous suivre sur Facebook et Twitter.
Source: Lire l'article complet de Le Cri des Peuples