Ouverture des frontières aux demandeurs d’asile

Ouverture des frontières aux demandeurs d’asile

 

Alors que la pandémie reliée à la COVID-19 continue de faire des ravages partout au Canada, le gouvernement fédéral ouvre ses frontières à de nouveaux demandeurs d’asile, et cela, malgré le fait que la fermeture de la frontière avec les États-Unis ait été renouvelée récemment pour un mois supplémentaire.

Or, dans les faits, un nouveau décret est entré en vigueur à minuit une le 22 avril, stipulant que l’interdiction à tout étranger d’entrer au Canada en provenance des États-Unis ne s’applique pas aux personnes qui cherchent à entrer au Canada en provenance des États-Unis afin de faire une demande d’asile, plusieurs d’entre elles provenant pourtant de l’État de New York, durement touché par la pandémie. Et, pour ajouter un peu plus d’incohérence dans ce décret, ces migrants irréguliers seront automatiquement mis en quarantaine dans des hôtels à proximité des postes frontaliers aux frais des contribuables canadiens.

En bref, au moment où le premier ministre Trudeau annonce à grands coups de milliards   toute une pléiade de programmes destinés à venir en aide financièrement aux Canadiens dans tous les secteurs d’activités touchés par le coronavirus, il m’apparaît inconcevable, voire inacceptable, d’ouvrir les frontières à des demandeurs d’asile qui risquent d’ajouter à la lourdeur des tâches qui incombent déjà au personnel soignant, sans compter la reprise graduelle des entreprises qui laissera très peu d’emplois disponibles sur le marché du travail.

Mi-réussite, mi-échec

Le 3 avril dernier, François Legault déclarait, lors de son point de presse, que la réussite ou l’échec de son équipe allait dépendre du nombre de décès. Or, en date du 21 avril, le nombre de décès au Québec se situe à 1041, en douzième position du peloton de tête mondial avec un taux de 123 décès par million d’habitants dans l’hypothèse où le Québec serait un pays

Par contre, si on exclut le nombre de décès dans les CHSLD qui représentent 85 % des décès au Québec, soit 885, le taux de décès par million d’habitants passe à 20, un résultat nettement plus satisfaisant. Si on ajoute à cela le nombre élevé de décès dans la région métropolitaine de Montréal, on peut affirmer que la gestion de crise, dans le reste de la province, constitue une mi-réussite.

Par ailleurs, il m’apparaît évident que le nombre élevé de décès dans les CHSLD reflète un manque de préparation de leurs dirigeants et, par ricochet, du ministère de la Santé et des Services sociaux du gouvernement du Québec. À cet effet, on ne peut que constater un mi-échec de la part de l’équipe gouvernementale en lien avec la gestion de crise liée à la COVID-19.

Toutefois, compte tenu de ces constats, je suis d’avis, en accord avec le premier ministre, que la situation est sous contrôle dans la population en général et que le déconfinement graduel peut s’amorcer sans crainte pour autant que la distanciation sociale est les mesures d’hygiène de base soient maintenues.

Henri Marineau, Québec

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