Le mythe increvable de la techno-démocratie (par Nicolas Casaux)

Le mythe increvable de la techno-démocratie (par Nicolas Casaux)

« On a dit un mot par rap­port au télé­graphe, qui me paraît infi­ni­ment juste, et qui en fait sen­tir toute l’im­por­tance ; c’est que le fond de cette inven­tion peut suf­fire pour rendre pos­sible l’é­ta­blis­se­ment de la démo­cra­tie chez un grand peuple. Beau­coup d’hommes res­pec­tables, par­mi les­quels il faut comp­ter Jean-Jacques Rous­seau, ont pen­sé que l’é­ta­blis­se­ment de la démo­cra­tie était impos­sible chez les grands peuples. Com­ment un tel peuple peut-il déli­bé­rer ? Chez les anciens, tous les citoyens étaient ras­sem­blés sur une place ; ils se com­mu­ni­quaient leur volon­té […]. L’in­ven­tion du télé­graphe est une nou­velle don­née que Rous­seau n’a pas pu faire entrer dans ses cal­culs […]. Il peut ser­vir à par­ler à de grandes dis­tances aus­si cou­ram­ment et aus­si dis­tinc­te­ment que dans une salle : il pour­rait seul répondre aux objec­tions contre la pos­si­bi­li­té des grandes Répu­bliques démo­cra­tiques, et même indé­pen­dam­ment de cet autre moyen, les consti­tu­tions repré­sen­ta­tives[1]. »

Le mathé­ma­ti­cien et éco­no­miste fran­çais Alexandre-Théo­phile Van­der­monde affirme ça en 1795. Comme le remarque le socio­logue mar­xiste Armand Mat­te­lart (His­toire de l’u­to­pie pla­né­taire, La Décou­verte, 2009), il s’agit d’une des pre­mières traces his­to­riques d’un dis­cours situant dans le déve­lop­pe­ment tech­no­lo­gique, et plus pré­ci­sé­ment dans le déve­lop­pe­ment des tech­no­lo­gies de com­mu­ni­ca­tion, l’espoir de par­ve­nir à faire des popu­leuses socié­tés modernes de véri­tables démo­cra­ties. Certes, la croyance au « pro­grès » exis­tait déjà depuis quelques temps. Fran­cis Bacon avait déjà sou­te­nu que le déve­lop­pe­ment des sciences et des tech­niques aurait rai­son « des innom­brables misères des hommes[2] ». Mais la for­mule de Van­der­monde lie pré­ci­sé­ment tech­no­lo­gie (de com­mu­ni­ca­tion) et démocratie.

L’ingénieur saint-simo­nien Michel Che­va­lier, pro­fes­seur titu­laire de la chaire de l’économie poli­tique au Col­lège de France et conseiller de Napo­léon III, sou­tint, lui, dans un rap­port tech­nique publié en 1836 sous le titre Lettres sur l’Amérique du Nord, que le che­min de fer allait faire adve­nir la démocratie :

« Amé­lio­rer les com­mu­ni­ca­tions, c’est tra­vailler à la liber­té réelle, posi­tive, pra­tique ; c’est faire par­ti­ci­per tous les membres de la famille humaine à la facul­té de par­cou­rir et d’exploiter le globe qui lui a été don­né en patri­moine ; c’est étendre les fran­chises du plus grand nombre autant et aus­si bien qu’il est pos­sible de le faire par des lois d’élection. Je dirai plus, c’est faire de l’égalité et de la démo­cra­tie. Des moyens de trans­port per­fec­tion­nés ont pour effet de réduire les dis­tances non seule­ment d’un point à un autre, mais encore d’une classe à une autre classe. »

Au cours des siècles, de nom­breuses tech­no­lo­gies seront pareille­ment inves­ties d’espérances en un futur meilleur, plus juste. Même les anar­chistes voyaient dans la machine un moyen de faire adve­nir l’abondance et l’égalité pour tous. Kro­pot­kine par exemple : « l’in­dus­trie pour­ra pro­cu­rer à tous, en fait de vête­ments, ce qu’ils dési­re­ront — le néces­saire et le luxe, — pour peu que la pro­duc­tion soit orga­ni­sée de façon à satis­faire des besoins réels, plu­tôt qu’à payer de gros divi­dendes à des action­naires[3] ».

En 1915, l’écrivain Jack Lon­don célèbre la vidéo et le ciné­ma qui per­mettent, selon lui, de com­battre les inégalités :

« Les images ani­mées abattent les bar­rières de la pau­vre­té et de l’en­vi­ron­ne­ment qui bar­raient les routes menant à l’é­du­ca­tion, et dis­tri­bue le savoir dans un lan­gage que tout le monde peut com­prendre. Le tra­vailleur au pauvre voca­bu­laire est l’é­gal du savant […] L’é­du­ca­tion uni­ver­selle, c’est le mes­sage […] Le temps et la dis­tance ont été anni­hi­lés par la magie du film pour rap­pro­cher les peuples du monde. […] Regar­dez, frap­pé d’hor­reur, les scènes de guerre, et vous deve­nez un avo­cat de la paix… Par ce moyen magique, les extrêmes de la socié­té se rap­prochent d’un pas dans l’i­né­vi­table rééqui­li­brage de la condi­tion humaine[4]. »

Dans un livre paru en 1967 inti­tu­lé Le Règne de la télé­vi­sion, l’auteur fran­çais Jean-Guy Moreau exprime une croyance rela­ti­ve­ment com­mune à l’époque, en tout cas dans cer­tains milieux sociaux, selon laquelle « la TV peut et doit être l’instrument de la démo­cra­tie ». Grâce à la télé­vi­sion, « une cer­taine forme de démo­cra­tie directe peut ain­si renaître[5] ».

Au fil des décen­nies, « on nous a tour à tour pré­sen­té l’usine, la voi­ture, le télé­phone, la radio, la télé­vi­sion, l’aérospatial, et bien enten­du l’armement nucléaire comme des puis­sances de démo­cra­ti­sa­tion et d’émancipation[6] ». Au moment où le socio­logue états-unien Lang­don Win­ner écrit ça, en 1986, le réseau inter­net, qui n’en est alors qu’à ses bal­bu­tie­ments, n’a pas encore beau­coup fait par­ler de lui.

En 1994, deux siècles après la mise en ser­vice de la pre­mière ligne télé­gra­phique, le vice-pré­sident des États-Unis, Al Gore, expose aux délé­gués de l’U­nion Inter­na­tio­nale des Télé­com­mu­ni­ca­tions (UIT), réunis à Bue­nos Aires, son pro­jet d’au­to­routes de l’in­for­ma­tion en ces termes :

« Assu­rer un ser­vice uni­ver­sel de com­mu­ni­ca­tion ins­tan­ta­née pour la grande famille humaine […] La Glo­bal Infor­ma­tion Infra­struc­ture [GII, infra­struc­ture mon­diale de l’information] per­met­tra d’é­ta­blir une sorte de conver­sa­tion glo­bale dans laquelle chaque per­sonne qui le veut pour­ra s’exprimer […] Ce ne sera pas seule­ment une méta­phore de la démo­cra­tie en marche ; dans les faits, elle encou­ra­ge­ra le fonc­tion­ne­ment de la démo­cra­tie en accrois­sant la par­ti­ci­pa­tion des citoyens à la prise de déci­sion et elle favo­ri­se­ra la capa­ci­té des nations à coopé­rer entre elles […] J’y vois un Nou­vel Âge Athé­nien de la démo­cra­tie qui se for­ge­ra dans les forums que la nou­velle infra­struc­ture mon­diale de l’information crée­ra[7]. »

Le fos­sé qui sépare les pro­messes asso­ciées aux déve­lop­pe­ments tech­no­lo­giques et la (désas­treuse) réa­li­té de leur déploie­ment n’a jamais eu rai­son de « l’i­ma­gi­naire mes­sia­nique de la com­mu­ni­ca­tion[8] », et, au-delà, du mythe du salut par la technologie.

Un très bon livre, dans lequel j’ai pui­sé plu­sieurs cita­tions figu­rant dans ce texte.

Dans un ouvrage publié en 1997, Jaime Sem­prun remar­quait qu’« il n’est d’ailleurs pas un de ces soi-disant enne­mis de l’unification du monde, jusqu’aux plus gau­chistes, qui ne s’enthousiasme des pos­si­bi­li­tés de télé­dé­mo­cra­tie offertes par les “réseaux” » (L’A­bime se repeuple). Même quelqu’un comme André Gorz, qui avait pour­tant très jus­te­ment sou­li­gné les impli­ca­tions intrin­sè­que­ment auto­ri­taires de la haute tech­no­lo­gie, esti­mait de manière contra­dic­toire que le « pas­sage à une socié­té post­ca­pi­ta­liste » ne pou­vait se faire « que sur la base de réseaux de com­mu­ni­ca­tion mon­diaux », et néces­si­tait donc « l’utilisation des logi­ciels, des ordi­na­teurs, des machines à pro­grammes pour à la fois éco­no­mi­ser des res­sources natu­relles et éco­no­mi­ser de l’énergie humaine, et rendre le maxi­mum d’énergie humaine dis­po­nible pour des acti­vi­tés qui portent en elles-mêmes leur propre fin, qui ne sont pas dépen­dantes de consom­ma­tions mar­chandes[9] ».

Cyril Dion, pour prendre un exemple plus récent, s’extasie sur les poten­tia­li­tés d’internet : « Grâce à la capa­ci­té de nous orga­ni­ser en réseaux qu’offre inter­net, nous pour­rions trans­for­mer nos struc­tures sociales, poli­tiques, éco­no­miques de façon extra­or­di­naire[10]. » Et il est loin d’être le seul. La qua­si-tota­li­té des par­tis poli­tiques, des poli­ti­ciens, y com­pris de gauche et d’extrême gauche, s’imaginent ou en tout cas pré­tendent que la tech­no­lo­gie, et notam­ment inter­net, recèlent un poten­tiel d’émancipation et de démo­cra­ti­sa­tion de la socié­té. La qua­si-tota­li­té des poli­ti­ciens et des figures de la gauche s’efforcent de croire, se forcent à croire, n’ont en fait pas d’autre choix que croire qu’internet et les tech­no­lo­gies modernes, la high-tech en géné­ral, sont com­pa­tibles avec la démo­cra­tie, étant don­né qu’ils partent du prin­cipe qu’il est impen­sable, inen­vi­sa­geable, de renon­cer aux prin­ci­pales tech­no­lo­gies modernes. Puisque nous devons et comp­tons conser­ver l’essentiel du sys­tème tech­no­lo­gique, ses infra­struc­tures fon­da­men­tales, prin­ci­pales, il faut bien croire que celles-ci peuvent aller de pair avec une orga­ni­sa­tion sociale démo­cra­tique, juste, égalitaire.

Même les soi-disant « décrois­sants » ayant voix au cha­pitre sou­tiennent que le déve­lop­pe­ment tech­no­lo­gique est une des clés pour nous per­mettre d’atteindre la socié­té de nos rêves. L’anthropologue Jason Hickel (une des idoles du lumi­neux Timo­thée Par­rique), pro­fes­seur à l’u­ni­ver­si­té auto­nome de Bar­ce­lone, membre de la Royal Socie­ty of Arts, cher­cheur invi­té à l’In­ter­na­tio­nal Inequa­li­ties Ins­ti­tute de la Lon­don School of Eco­no­mics, pro­fes­seur titu­laire de la chaire de jus­tice mon­diale et d’en­vi­ron­ne­ment à l’u­ni­ver­si­té d’Os­lo, rédac­teur en chef adjoint de la revue World Deve­lop­ment et membre de la table ronde sur le cli­mat et la macroé­co­no­mie de l’A­ca­dé­mie natio­nale des sciences des États-Unis (je vous passe la suite du CV de ce grand enne­mi du monde tel qu’il va), Jason Hickel, donc, pré­sente sa décrois­sance comme « une socié­té hau­te­ment édu­quée et tech­no­lo­gi­que­ment avan­cée, sans pau­vre­té ni faim », qui uti­li­se­rait cepen­dant « beau­coup moins de res­sources et d’éner­gie qu’au­jourd’­hui[11] ». Une des prin­ci­pales condi­tions pour l’établissement de sa décrois­sance éco­so­cia­liste est en effet l’universalisation du mode de vie indus­triel/­high-tech à l’entièreté des êtres humains du globe. Il s’agit, en d’autres termes, de s’assurer que les « mil­liards d’humains qui en sont actuel­le­ment pri­vés » puissent béné­fi­cier « des biens et ser­vices d’ordre supé­rieur néces­saires à une vie décente : ali­men­ta­tion nutri­tive, loge­ment moderne, soins de san­té, édu­ca­tion, élec­tri­ci­té, four­neaux propres, sys­tèmes d’as­sai­nis­se­ment, vête­ments, machines à laver, réfri­gé­ra­tion, chauffage/refroidissement, ordi­na­teurs, télé­phones por­tables, inter­net, trans­ports en com­mun, etc.[12] ».

Et bien sûr, inter­net consti­tue sou­vent la pierre angu­laire des uto­pies décrois­santes ou éco­so­cia­listes. Kate Raworth, une col­lègue « décrois­sante » de Hickel, célèbre « les biens com­muns numé­riques, qui sont rapi­de­ment en train de deve­nir l’une des zones les plus dyna­miques de l’économie mon­diale ». La « révo­lu­tion numé­rique a don­né nais­sance à l’ère des réseaux et de la col­la­bo­ra­tion à coût mar­gi­nal proche de zéro […] avec l’essor dyna­mique des com­mu­naux col­la­bo­ra­tifs. […] Qui­conque a une connexion Inter­net peut se diver­tir, s’informer, apprendre et ensei­gner dans le monde entier. Le toit de chaque foyer, école ou entre­prise peut géné­rer une éner­gie renou­ve­lable et, avec l’aide d’une mon­naie blo­ck­chain, vendre le sur­plus dans un micro­ré­seau. Avec l’accès à une impri­mante 3D, cha­cun peut télé­char­ger des modèles et créer les siens propres, et impri­mer à volon­té l’outil ou le gad­get dont il a besoin. Ces tech­no­lo­gies laté­rales sont la base du desi­gn dis­tri­bu­tif, et elles brouillent la fron­tière entre pro­duc­teurs et consom­ma­teurs, en per­met­tant à cha­cun de deve­nir un “pro­som­ma­teur”, à la fois fabri­cant et uti­li­sa­teur dans l’économie pair-à-pair[13]. »

Mer­veilleux. Je ne sais pas quel genre de drogue consomme Raworth, mais c’est clai­re­ment de la bonne. Car rien ne va dans cette lita­nie tech­no-mes­sia­nique. Mais dif­fi­cile de savoir par où com­men­cer. Par les coûts éco­lo­giques désas­treux des impri­mantes 3D, de la blo­ck­chain, des éner­gies pré­ten­du­ment « renou­ve­lables », et de tout ce que ces choses impliquent ?

Quoi qu’il en soit, une fois éva­cuée du tableau la ques­tion de savoir si – la pos­si­bi­li­té que – le déve­lop­pe­ment tech­no­lo­gique, les tech­no­lo­gies com­plexes issues de la révo­lu­tion indus­trielle, requièrent – vont iné­luc­ta­ble­ment de pair avec – une orga­ni­sa­tion sociale hié­rar­chique, auto­ri­taire, inéga­li­taire, anti-démo­cra­tique, il ne reste plus qu’à croire.

La vieille uto­pie d’une socié­té humaine paci­fiée, har­mo­ni­sée et ren­due éga­li­taire et démo­cra­tique par son uni­fi­ca­tion pla­né­taire, au moyen de tech­no­lo­gies de la com­mu­ni­ca­tion, notam­ment, conti­nue de jus­ti­fier la pour­suite du déve­lop­pe­ment tech­no-indus­triel, et donc la conti­nua­tion du désastre. (Même si, de manière sans doute assez signi­fi­ca­tive, Raworth et Hickel choi­sissent de prendre la Chine comme exemple ; Hickel écrit : « Comme l’illustre le cas de la Chine, cet objec­tif peut être atteint grâce à des poli­tiques d’ap­pro­vi­sion­ne­ment public et de contrôle des prix, afin de garan­tir un accès uni­ver­sel aux biens et ser­vices essen­tiels[14]. » La Chine ne consti­tue pour­tant pas un modèle de démo­cra­tie. Peut-être un aveu inconscient.)

Or, ain­si que j’ai ten­té, à la suite de quelques autres[15], de l’exposer, il me semble qu’il existe de très bons argu­ments, de très bonnes rai­sons pour les­quelles, selon toute pro­ba­bi­li­té, la tech­no­lo­gie moderne (la high-tech, la tech­no­lo­gie issue de la révo­lu­tion indus­trielle, la tech­no­lo­gie déve­lop­pée par l’État et le capi­ta­lisme) exige néces­sai­re­ment une orga­ni­sa­tion sociale hié­rar­chique, auto­ri­taire, inéga­li­taire et des­truc­trice de l’environnement[16]. Les mêmes rai­sons nous sug­gèrent for­te­ment que la démo­cra­tie et la sou­te­na­bi­li­té éco­lo­gique requièrent des socié­tés de petite taille, à taille humaine, arti­sa­nales plu­tôt qu’industrielles, exclu­si­ve­ment basées sur des basses tech­no­lo­gies[17]. Plus de 200 ans (voire 3000 ans) d’approfondissement de la dépos­ses­sion, de pro­messes non tenues, d’espoirs balayés puis naï­ve­ment réité­rés au gré des nou­veaux déve­lop­pe­ments tech­no­lo­giques, qui n’ont tou­jours eu pour effet que d’étendre la domi­na­tion, l’aliénation, le contrôle, la sur­veillance, la contrainte, devraient a mini­ma nous ame­ner à nous poser de sérieuses questions.

Et quoi si ? Et quoi s’il était vain et même, au point où nous en sommes, absurde et stu­pide de croire que la tech­no­lo­gie allait nous per­mettre de par­ve­nir à l’égalité, à la démo­cra­tie, à l’écologie et au bon­heur uni­ver­sel ? Et même de croire que la tech­no­lo­gie est com­pa­tible avec l’égalité, la démo­cra­tie et l’écologie ?

Enfer et dam­na­tion ! Cela ne ferait-il pas de nous d’horribles « tech­no­phobes » ?! Non, pas du tout, il ne s’agit ni d’un rejet total de la tech­no­lo­gie, ni d’une peur ou d’une haine irra­tion­nelle de la tech­no­lo­gie. Il s’agit de sai­sir les tenants et les abou­tis­sants de la tech­no­lo­gie, qui n’est jamais « neutre », de tirer les conclu­sions qui s’imposent, et d’arrêter de croire à des mirages.

Nico­las Casaux


  1. Alexandre-Théo­phile Van­der­monde (1735–1796), « Qua­trième leçon d’é­co­no­mie poli­tique, 23 ventôse/13 mars [1795] », in L’École nor­male de l’an III, Nord­man D. (éd.), Paris, Dunod, 1994.
  2. Fran­cis Bacon, Tem­po­ris par­tus mas­cu­lus, 1603, cité par Hen­ri Durel dans « Fran­cis Bacon et la science nou­velle : la néces­saire mais impos­sible polé­mique », Réforme, Huma­nisme, Renais­sance n°17, 1983.
  3. Pierre Kro­pot­kine, Champs, Usines et Ate­liers, Stock, 1910.
  4. Jack Lon­don, « The Mes­sage of Motion Pic­tures », in Para­mount Maga­zine, février 1915.
  5. Jean-Guy Moreau, Le Règne de la télé­vi­sion, Seuil, 1967.
  6. Lang­don Win­ner, La Baleine et le Réac­teur — À la recherche de limites au temps de la haute-tech­no­lo­gie, édi­tions Libre, 2022 [1986].
  7. Al Gore, Remarks pre­pa­red for deli­ve­ry by Vice Pre­sident Al Gore to the Inter­na­tio­nal Tele­com­mu­ni­ca­tions Union Deve­lop­ment Confe­rence in Bue­nos Aires, Argen­ti­na on March 21, 1994, Washing­ton D.C., Depart­men­tof State, USIA, mars 1994.
  8. Armand Mat­te­lart, His­toire de l’utopie pla­né­taire, La Décou­verte, 2009.
  9. André Gorz, Pen­ser l’avenir — Entre­tien avec Fran­çois Nou­del­mann, La Décou­verte, 2019. Ce pro­pos de Gorz date d’un entre­tien ayant pris place en 2005.
  10. Cyril Dion, Petit manuel de résis­tance contem­po­raine : récits et stra­té­gies pour trans­for­mer le monde, Actes Sud, 2018.
  11. Jason Hickel, « Is the world poor, or unjust ? », jasonhickel.org, 22 février 2021.
  12. Jason Hickel et Dylan Sul­li­van, « How much growth is requi­red to achieve good lives for all ? Insights from needs-based ana­ly­sis », World Deve­lop­ment Pers­pec­tives, volume 35, sep­tembre 2024.
  13. Kate Raworth, La Théo­rie du donut, Plon, 2018.
  14. Jason Hickel et Dylan Sul­li­van, op. cit.
  15. Tout le cou­rant tech­no­cri­tique, des anar­chistes natu­riens à PMO.
  16. Cf. mon texte « Les exi­gences des choses plu­tôt que les inten­tions des hommes » ou le cha­pitre 1 de mon livre Men­songes renou­ve­lables et capi­ta­lisme décar­bo­né (Libre, 2024).
  17. Cf. aus­si mon texte inti­tu­lé « High-tech, low-tech, anti-tech : le pro­blème de la tech­no­lo­gie ».

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