C’était il y a plus de 150 ans, un chimiste, Joseph Dubonnet, un nom bien de chez nous, inventa une boisson à la quinine – un antigrippal – qu’il appela simplement Dubonnet. La bouteille et la marque deviendront célèbres dans les années 1930 avec un slogan publicitaire aussi simplet qu’inoubliable.
Depuis, on a eu Coca-Cola, Ardisson et Beigbeder, qui ont commencé dans la pub et fini dans les médias, et aussi un peu dans l’alcool et la drogue. Dubonnet était un apéritif alcoolisé (à quinze degrés) mais avant, on était encore dans les boissons qui soignent, les élixirs de chez Lucky Luke. On comprend que le Coca-Cola originel, composé de feuilles de coca et de noix de kola, donnait la patate aux cow-boys.
Aujourd’hui, la boisson de l’Amérique et la coke ont été séparées (la caféine a remplacé la cocaïne), il faut acheter les deux séparément, et c’est pas le même prix. Les gens soignent leur stress ou leur spleen autrement. La boisson pétillante soulage éventuellement les gastros, et à ce sujet on connaît des grands mangeurs à la Marielle qui l’utilisent en trou normand, véridique !
Ils sont capables de boire un grand vin, puis, après le plat de résistance, de se taper une cannette de coca bien glacée. Selon eux, ce serait bon pour la digestion. Pour le reste, les sodas sont gavés de sucre, on le sait tous, et les accros risquent l’obésité, le diabète, toutes ces maladies qui frappent principalement la communauté noire américaine des bas quartiers.
Aujourd’hui, le marché nous propose un éventail incroyable de boissons énergisantes, de compléments alimentaires, de pilules miraculeuses, de molécules pointues, si bien qu’on ne sait plus quoi becqueter pour conserver sa santé, ou remonter en cas de maladie, d’affaiblissement. D’où l’importance de se renseigner au préalable, de ne pas gober n’importe quoi n’importe comment.
On sait par exemple que la vitamine C et la spiruline soutiennent l’immunité, mais à quel dosage et à quel rythme, et surtout, de quelle marque ou producteur ? Enfin, quel spécialiste écouter ? Celui qui passe chez Salamé ou celui qui pérore chez Calvi ? Sérieusement, on préfère les nôtres, à la fois compétents et honnêtes.
On avoue prendre ce genre de produits un peu à l’instinct. On ressent une faiblesse passagère et hop, un bonbec à la vitamine C, un shot de spiruline, de la vitamine D, et on connaît des gens – surtout des nanas – qui se gavent de tous les compléments possibles et imaginables. Elles en ont autant que de produits de beauté. On va se faire massacrer par les superconnaisseurs et par Carmen Daudet, qui pense qu’on met toutes les femmes dans le même panier de crabes !
En vérité, on ne déteste même pas les féministes, on trouve simplement qu’elles nous cassent les couilles tout en cassant leur féminité, un jeu sans gagnants, et tellement triste. Pour le reste, on sait par expérience que les femmes E&R sont les plus équilibrées, les plus intelligentes et les meilleures en, au, euh… cuisinières !
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