Hollande et Merkel ont roulé Poutine dans la farine… « l’amateurisme » était du côté russe… Au moment de Minsk 2 en 2015 : le renseignement russe, les stratèges russes, l’administration présidentielle russe, la diplomatie russe, étaient aux fraises, ou plutôt aux champignons (la Russie et les peuples slaves sont mycophiles selon la taxonomie amusante de Lévi-Strauss). Et cet amateurisme a coûté très cher à la Russie, un prix exorbitant. Mais les Russes ont recommencé en 2022 à Istamboul : même amateurisme, même naïveté… et même coût délirant.
L’empire américain, pour faire court, les Etats-Unis et l’Union européenne (on oublie le Royaume uni, le Japon, la Corée du sud, les Philippines, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, etc.), c’est 447 + 333 = 780 millions d’habitants et un PIB de 25.200 + 16.500 = 41.700 milliards de dollars. La Russie, elle, c’est 144 millions d’habitants et 2.200 de milliards de PIB. De 780 à 144 et de 41.700 à 2.200…
C’est de cela dont parlait Poutine quand il disait lors de son interview avec Tucker Carlson : « nous savons bien que les capacités de l’OTAN et de la Russie sont incomparables ».
Donc la Russie est un petit bonhomme qui affronte un gros bonhomme, bien plus gros que lui. Et c’est tout à l’honneur de la Russie. L’aspect héroïque de la résistance russe est complètement effacé par le narratif des supporters qui s’onanisent et prennent leurs désirs pour des réalités. Il faut rendre à la Russie sa grandeur, pas en population ou en économie, mais en courage et en panache. Malgré leurs faiblesses, leurs erreurs, et leurs défaites, les Russes ne s’avouent pas vaincus : c’est cela qu’il faut mettre en relief. Mais impossible de le faire si l’on croit que la Russie est sur un pied d’égalité avec l’empire américain : elle lui est très inférieure dans tous les domaines et c’est précisément cela qui rend attachants sa fierté et son courage.
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