1 – Nouvelle arme chinoise.
Alors que la guerre de haute intensité a considérablement évolué, en Ukraine, avec notamment la prolifération des drones aériens et navals qui prennent les premiers rôles, les chercheurs chinois déclarent avoir inventé une arme à micro-ondes de haute puissance qui permettrait de générer des ondes électromagnétiques à haute fréquence, capables de neutraliser drones, avions et satellites. L’information est relayée en anglais dans le South China Morning Post.
et en version française :
La Chine que l’occident collectif traite encore trop souvent avec condescendance comme un pays «émergent» avec tout ce que ce qualificatif revêt de péjoratif dans un occident arrogant, pourrait bien nous surprendre si d’aventure l’OTAN voulait s’engager contre elle. Attention de ne pas reproduire les erreurs d’appréciation qui ont été commises dans l’évaluation des forces et de l’économie russes et dans la balance des potentiels des camps belligérants sur le théâtre ukrainien.
Rappelons, pour mémoire, aux experts otaniens, que les Chinois ont réussi à alunir sur la face cachée de la lune et qu’ils détiennent plus d’un tiers des brevets de la planète pour la 5G et la 6G, ce qui fait d’eux les leaders mondiaux pour ces technologies avancées.
Rappelons aussi qu’ils ont des capacités insoupçonnées dans le domaine de la surveillance électronique du champs de bataille.
Sur les 3,46 millions de brevets d’invention déposés en 2022 dans le monde, 1,58 millions sont chinois, ce qui représente près de la moitié des inventions revendiquées sur la planète en 2022, 3 fois plus que le nombre de brevets déposés par les USA (506 000) et plus que tous les brevets déposés par les 31 pays de l’OTAN réunis. Eh oui, la Chine «émerge» à une cadence insoupçonnée et prend même ses distances avec un occident en déclin qui rêve de voir perdurer sa splendeur passée.
https://www.wipo.int/pressroom/fr/articles/2023/article_0013.html
et https://multimedia.wipo.int/wipo/en/pressroom/wipi2023_topten-720p.mp4
Si l’on rajoute à tout cela les nombres importants (effectifs et matériels) qui font la différence sur le champ de bataille. L’OTAN, qui ne représente en 2024 qu’un conglomérat de forces armées nationales en état de décomposition avancée, et dont certains n’ont pas hésité à dire qu’elle était en état de «mort cérébrale», gagnerait à calmer ses ardeurs le plus rapidement possible et à éviter de se disperser sur trois fronts importants (Europe de l’Est, Asie de l’Ouest, Mer de Chine).
2 – Nouvelle interview de Vladimir Poutine.
Le 14 février 2024, le président russe commente son interview avec Tucker Carlson dans un entretien télévisé sur une chaîne russe. Je me suis permis, en Pièce Jointe 2 de commenter le résumé de cette intervention de Vladimir Poutine présenté par l’agence de presse Tass : court et intéressant. (voir en fin de publication)
3 – Sécurité et propreté de la ville de Paris pour les JO :
A quelques encablures des Jeux Olympiques de Paris 2024, la déclaration de Tucker Carlson lors de sa dernière prise de parole à Dubaï m’a fortement ému. Il a en effet qualifié de «crade» dans une assemblée prestigieuse notre si belle capitale que certains nostalgiques continuent d’appeler «Ville lumière».
J’ai donc envoyé Sébastien Lampion pour enquêter à ce sujet. Il vient de me remettre son reportage photo qui vous est communiqué en Pièce Jointe 3.
Il semble qu’il y ait encore un petit effort à faire si nous voulons éviter le fiasco. Le temps passe vite ….
Je souhaite personnellement que notre «élite» parisienne ne vide pas ses poubelles en excès dans nos campagnes qui ne sont pas encore polluées, dans l’objectif de présenter une image «Potemkine» de Paris et de la France aux yeux des visiteurs du monde entier.
https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=Fa%C3%A7ade+Potemkine
A chacun de se forger son opinion, bien sûr.
Général Dominique Delawarde
Nouvelle interview de Poutine
Opération spéciale, Président américain souhaitable pour la Russie, et «notre homme Blinken»
Article de Tass commenté par Dominique Delawarde (source: https://tass.com/politics/1746659 )
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré dans une interview au journaliste Pavel Zarubine que les hommes politiques occidentaux déformaient ses propos sur les raisons de l’opération militaire spéciale, déclenchée par le refus de Kiev de mettre en œuvre les accords de Minsk.
Il a déclaré que la Russie aurait dû lancer des actions actives en Ukraine plus tôt, a décrit le président américain Joe Biden comme un candidat préférable pour la Russie et le secrétaire d’État américain Antony Blinken comme « notre homme ». Poutine a également partagé ses impressions suite à sa récente interview avec le journaliste américain Tucker Carlson.
TASS a résumé les principaux points de l’entretien avec le président.
Commentaire DD : Profitant de l’audience mondiale dont il dispose temporairement à la suite de son interview avec Tucker Carlson, Vladimir Poutine enfonce le clou et exploite son avantage. Il montre là tout son talent d’ «artiste de la communication».
Raisons derrière une opération spéciale
Poutine a accusé les dirigeants occidentaux d’avoir déformé ses propos sur les raisons de l’opération spéciale russe : « Je n’ai jamais dit que le début de notre opération spéciale en Ukraine était dû à la menace d’une attaque de l’OTAN contre la Russie. »
Le président a déclaré qu’il faisait référence à l’expansion constante de l’OTAN et aux projets de Kiev d’y adhérer : « Bien sûr, nous étions préoccupés et nous sommes toujours préoccupés par la possibilité que l’Ukraine soit entraînée dans l’OTAN, car cela constituerait une menace pour notre sécurité. »
« Le refus total des autorités ukrainiennes actuelles de mettre en œuvre les accords de Minsk a été un véritable déclencheur. »
« La seule chose que nous pouvons regretter, c’est de ne pas avoir commencé nos actions actives plus tôt, estimant avoir affaire à des personnes honnêtes. »
Commentaire DD : Le Président russe rappelle très habilement, à ses concitoyens et au monde entier, trois faits indéniables déjà évoqués à plusieurs reprise dans le passé.
– La Russie perçoit comme une menace l’extension de l’OTAN à l’Est et particulièrement à l’Ukraine.
– Le refus d’appliquer les accords de Minsk dont il fait porter le chapeau aux seules autorités de Kiev est le déclencheur de l’opération spéciale.
– La duplicité et la malhonnêteté de ses interlocuteurs, non seulement ukrainiens, mais aussi, sans que ce soit dit explicitement, de Merkel et Hollande, escrocs des accords de Minsk, et plus généralement de l’OTAN qui n’a pas respecté sa parole des années 1990: «Pas un pouce à l’Est.»
Entretien avec Tucker Carlson
Il est positif que les dirigeants occidentaux aient regardé son interview avec le journaliste américain : « C’est bien qu’ils regardent et écoutent ce que je dis. Si nous ne pouvons pas engager un dialogue direct maintenant pour certaines raisons qui leur sont associées, nous devrions le faire. reconnaissant envers M. Carlson d’avoir pu le faire par son intermédiaire en tant que médiateur.
Poutine a admis qu’il n’était pas entièrement satisfait de cette interview, car il s’apprêtait à répondre à des « questions pointues », mais Carlson a choisi une tactique différente.
Poutine estime que l’arrestation du journaliste américain Tucker Carlson aux États-Unis est théoriquement possible : « Du point de vue de Carlson lui-même, ce serait triste, je ne l’envie pas, mais c’est son choix, il savait ce qu’il allait faire ». Mais « du point de vue de faire prendre conscience aux gens du monde entier de ce qu’est une dictature libérale-démocrate moderne, qui est fortement représentée dans la classe dirigeante américaine d’aujourd’hui, ce serait probablement une bonne chose, car ils montreraient alors leur vrai visage. «
Commentaires DD: Poutine protège Carlson en indiquant, à la face du monde, qu’une arrestation de celui ci révélerait le vrai visage d’une «dictature libérale démocrate moderne». Cette «dictature» dont l’image est déjà fortement dégradée dans le monde pour son soutien jusqu’au-boutiste aux sionistes génocidaires de Palestine occupée, et pour la persécution des lanceurs d’alerte (Assange, Snowden, Manning) peut difficilement se permettre d’ajouter un «martyr» supplémentaire à son palmarès déjà très chargé, et de donner raison à Poutine.
Président américain préférable
La Russie est prête à travailler avec n’importe quel président des États-Unis élu par le peuple américain, mais préférerait Joe Biden : « Il est plus expérimenté et plus prévisible. C’est un politicien de la « vieille école ». Mais nous travaillerons avec n’importe quel président des États-Unis. Dirigeant américain, élu par le peuple américain. »
Lors de sa rencontre personnelle avec Biden, Poutine n’a remarqué aucun signe suggérant la possibilité de son incapacité : oui, il regardait ses notes de temps en temps, mais, franchement, je regardais aussi les miennes. <…> On rapporte qu’il s’est cogné la tête contre l’hélicoptère en quittant l’hélicoptère, mais qui ne l’a pas fait ? »
L’attention portée par le public à l’état de santé du président américain sortant Joe Biden est le résultat d’une campagne électorale houleuse dans le pays, mais il serait incorrect que la Russie y intervienne. Ce n’est pas la santé des candidats qui importe pour Moscou, mais leur approche politique : « Je pense que l’approche de l’administration en place est la plus néfaste et la plus erronée ».
Commentaires DD: En déclarant préférer Biden pour sa «prévisibilité», Poutine enfonce, non sans une certaine perfidie, un dernier clou dans le cercueil du Président US. Tout en faisant mine de comprendre les problèmes de mémoire et de maladresse de Biden «qui peuvent arriver à tout le monde», le président russe les souligne en prenant sa défense et en n’attribuant les critiques à l’égard de Biden qu’à une campagne présidentielle US «houleuse»: du grand art ….
« Notre homme » Blinken
Dans ses remarques précédentes, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a admis de facto que « Kiev et les territoires adjacents » étaient traditionnellement russes, a déclaré Poutine. « De prime abord, Blinken est notre homme. Mais il ne devrait pas faire de déclarations publiques de ce genre. Cela pourrait conduire à [son] échec. »
Commentaires DD: Là encore, du grand art. Blinken, comme Victoria Nuland d’ailleurs, a une ascendance Russe. Ses ancêtres sont nés dans l’empire russe, sur le territoire actuel d’une Ukraine qui n’existait pas en tant qu’État. Dans le but de salir la Russie contemporaine, Biden a évoqué les pogroms dont sa communauté aurait souffert, dans un lointain passé, de la part des russes. Poutine a déjà dit qu’il disposait de documents d’archive sur les ancêtres de Blinken et que celui ci gagnerait à se faire plus discret …
Baerbock et la responsabilité des Allemands
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock est hostile non seulement à la Russie, mais aussi à son propre pays : « Il est difficile d’imaginer qu’un fonctionnaire de son niveau néglige à ce point les intérêts économiques de son propre pays et de son peuple. »
Selon lui, le parti des Verts, dont Baerbock est membre, exploite les craintes populaires tout en menant une politique radicalement différente des promesses de campagne.
Commentant les informations des médias allemands selon lesquelles le grand-père de Baerbock était un Nazi, Poutine a déclaré : « Vous ne pouvez pas rejeter la responsabilité de ce qu’Hitler et ses acolytes ont fait – et pas seulement en Allemagne, mais dans d’autres parties du monde, en Europe, etc. sur d’autres générations. Je pense que ce serait injuste.»
Commentaires DD: Là encore, du grand art : Tout en soulignant qu’un individu ne doit pas être tenu pour responsable des fautes de son grand-père, Vladimir Poutine rappelle tout de même que le grand-père de Baerbock, qu’elle a très bien connu, était un nazi fanatique de la 2ème guerre mondiale, soutien de l’ukro-nazi Bandeira:
Il souligne aussi, ce qui est une vérité d’évidence, que Baerbock fait passer sa russophobie qui était aussi celle de son grand-père, avant l’intérêt du peuple allemand. Son commentaire sur Baerbock, à la face du monde, fragilise évidemment la ministre des Affaires étrangères et le chancelier Scholtz, dans l’opinion publique allemande. Les élections européennes de Juin prochain permettront de mesurer le degré d’impopularité du binôme Scholtz-Baerbock qui ont, tous deux, du plomb dans l’aile.
Conclusion : Une victoire sur le terrain de la communication (interview Carlson-Poutine) n’est pas totale si elle n’est pas immédiatement exploitée à fond. C’est ce que fait Poutine en délivrant cette seconde interview et en réglant très subtilement quelques comptes avec des personnages qu’il n’apprécie pas vraiment : Biden, Blinken, Baerbock et en réitérant sereinement ses préoccupations pour la sécurité de son pays.
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Paris Ville lumière
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