Le PIB de la Russie (en 9e position pour la richesse) est moins élevé que celui du Canada
L’Allemagne et la France réunies sont aussi populeuses que la Russie
L’ex-président états-unien Donald Trump a souvent critiqué les États membres de l’OTAN qui ne tenaient pas leur engagement relativement aux dépenses militaires. Mais le samedi 10 février il est allé trop loin dans son discours : « Un des présidents d’un gros pays s’est levé et a dit : “Monsieur, si on ne paie pas et qu’on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ?” Non, je ne vous protégerais pas. En fait, je l’encouragerais à faire ce qu’elle veut. Vous devez payer vos factures. » [1] C’est le président russe, Vladimir Poutine, qui doit trépigner de joie.
Si Trump l’isolationniste reprenait le pouvoir en janvier 2025, il pourrait avoir le culot de sortir son pays de l’OTAN, qu’il a toujours honnie. S’il parvenait à ses fins, les trente États membres restants pourraient très bien se débrouiller seuls [2]. L’Allemagne et la France réunies sont aussi populeuses que la Russie. L’Hexagone et le Royaume-Uni (65 millions d’habitants) sont détenteurs de l’arme nucléaire, sans compter qu’ils possèdent des porte-avions, des sous-marins et des bases militaires hors de leurs frontières. Le PIB de la Russie (en 9e position pour la richesse) est moins élevé que celui du Canada [3]. L’Espagne et l’Italie sont non seulement populeuses, mais aussi des forces économiques.
De plus, la sortie des États-Unis inciterait les États membres restants à développer conjointement leur propre industrie militaire, de sorte que l’oncle Sam y perdrait beaucoup, lui qui est le plus gros marchand d’armes dans le monde [4].
En somme, si un conflit éclatait entre la nouvelle OTAN et, par exemple, la Russie, celle-ci aurait beaucoup à faire. Et nul doute qu’advenant une Alliance II en difficulté, les États-Unis arriveraient en renfort, telle la cavalerie yankee dans les westerns.
Sylvio Le Blanc
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec