Crise du monde agricole, opérations de blocage, point sur les projets de bassines, le préfet de la Vienne était l’invité de France Bleu Poitou ce mercredi matin. Jean-Marie Girier a répondu à toutes ces questions.
Jean-Marie Girier, le préfet de la Vienne était l’invité de France Bleu Poitou ce mercredi © Radio France – France Bleu Poitou
Alors que la colère du monde agricole touche le Poitou avec des actions et des blocages, Jean-Marie Girier le préfet de la Vienne était l’invité de France Bleu Poitou ce mercredi matin. Il est revenu sur cette crise, mais aussi sur les bassines et la question de l’eau dans le département.
« Faire remonter les préoccupations locales »
Le préfet a d’abord fait un point de situation au deuxième jour de mobilisation dans le Poitou. « On a eu près de 250 agriculteurs mobilisés mardi. Ce matin, une cinquantaine de tracteurs bloquent deux axes stratégiques. Le premier, c’est l’échangeur de l’autoroute A10 Poitiers Sud, qui est fermé. Le deuxième, c’est au niveau de la nationale 10. Les véhicules qui viennent du sud sont coupés à Vivonne. C’est un blocage dans les deux sens qui va durer. On nous annonce quelques jours. Pourtant, j’ai décidé de ne pas les débloquer. Je pense qu’on n’envoie pas des gendarmes et des policiers sur des gens qui souffrent. »
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« On n’envoie pas des gendarmes et des policiers sur des agriculteurs qui souffrent. »
Jean-Marie Girier, le préfet de la Vienne, assure que les agriculteurs ne seront pas délogés
Jean-Marie Giriet a pu rencontrer des agriculteurs le week-end dernier et mardi lors d’un rassemblement devant la préfecture. « Dès samedi, j’ai fait remonter au gouvernement les préoccupations, y compris celles locales. C’est par exemple le stockage de l’eau, l’élevage, sur des points très spécifiques, de manière à ce qu’ils puissent être entendus par le gouvernement qui prendra les décisions le moment venu. »
De nouveaux projets de bassines dans la Vienne
Concernant le sujet sensible des bassines, le préfet est revenu sur les annonces du ministre de l’Agriculture qui promet « d’accélérer » sur les constructions. « Le ministre à la fois apporte des moyens. Il y a 20 000 000 d’euros dans le fonds hydrologique qui vont permettre d’accélérer le démarrage des travaux. D’autre part, il y a la volonté de pouvoir accélérer et réduire toutes ces procédures qui se multiplient et qui font à la fin que les contraintes arrivent sans que les solutions soient là. »
Le préfet a aussi évoqué de nouveaux projets de bassines dans le département. « Ce sujet du stockage de l’eau, il n’est pas propre au Clain. On a des enjeux sur la Creuse, dans l’est du département, sur la Vienne. On a un certain nombre d’agriculteurs qui ont des petits projets de stockage pour leur exploitation. Je vais juste vous donnez en chiffre. » Si les projets actuels visent à un pompage dans les nappes phréatiques, l’idée de capter directement dans les cours d’eau est envisagé. « Il faut avoir des stratégies multiples parce que tous les agriculteurs ne sont pas au bord d’un cours d’eau. Pour certains, il s’agira de capter dans des nappes, pour d’autres de prélever en cours d’eau. »
Une zone « sous contrainte environnementale » autour du captage de Fleury
Jean-Marie Girier est aussi revenu sur la problématique de la pollution des sols autour des points de captage pour l’eau potable. « L’État va mettre en place sur le captage de Fleury, celui qui alimente une partie de Grand Poitiers, une zone sous contrainte environnementale. Cela va permettre justement de limiter les pollutions diffuses. C’est la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, la reconquête des zones humides, des plantations de haies pour stocker l’eau. C’est tout un enjeu de biodiversité qu’on doit construire avec le monde agricole. »
Source : France Bleu
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