1. Quelques nouvelles de la culture queer
Dans un article paru le 18 juillet 2022, Genevieve Gluck rapportait :
« Il y a quelques temps, un homme avait fait les gros titres à l’international après avoir été arrêté pour avoir pratiqué des dizaines de castrations fétichistes à son domicile du nord de Londres. Il s’avère que cet homme est un activiste norvégien affilié à un puissant groupe de pression “queer”.
Marius Gustavson, 44 ans, surnommé le “faiseur d’eunuques”, a été arrêté avec six autres hommes en février [2022]. Peu après son arrestation, il a déclaré dans une interview à The Independent qu’il avait lui-même subi une orchidectomie artisanale et qu’il avait pratiqué l’opération sur 58 autres hommes. Il a déclaré avoir subi une ablation chirurgicale de ses propres organes génitaux parce qu’il voulait “ressembler à une poupée Ken sans rien en bas”.
Gustavson a expliqué aux médias qu’il avait pratiqué les opérations à l’aide d’une pince Burdizzo, un instrument de castration utilisé sur le bétail et conçu pour écraser les cordons testiculaires sans blesser la peau. Il a admis qu’il conservait les appendices amputés, préservés dans de l’alcool, dans son congélateur, au sous-sol de son appartement.
Les voisins du quartier résidentiel où Gustavson pratiquait les castrations ont déclaré avoir vu des ambulances arriver régulièrement dans la propriété, même si Gustavson a affirmé qu’il pratiquait les opérations chirurgicales de manière “très professionnelle”.
Malgré la couverture internationale de cette affaire troublante, les médias ont omis de noter que Gustavson était un membre éminent de la communauté militante LGBTQ.
Selon le profil LinkedIn de Gustavson, il a été bénévole et délégué principal pour l’organisation de la Pride de Londres entre 2016 et 2019. Son premier site, Eunuch Maker, a été enregistré en 2016, et en 2018, il a lancé une société de production cinématographique appelée Nullset.
Avant de s’installer à Londres, Gustavson, qui vivait en Norvège, était président du conseil d’administration de la section du comté de Buskerud de la principale organisation LGBTQ du pays, The Norwegian Organization for Sexual and Gender Diversity (l’Organisation norvégienne pour la diversité sexuelle et de genre), aujourd’hui connu sous le nom de FRI (pour foreningen for kjønns- og seksualitetsmangfold). Gustavson a occupé un poste de direction au sein de l’organisation de 2001 à 2007. À cette époque, FRI s’appelait encore “The National Association for Lesbian and Gay Liberation” (Association nationale pour la libération des lesbiennes et des gays), ou LLH. Mais entre-temps, l’association s’est transformée en groupe de pression en faveur des revendications trans. »
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Quelques remarques supplémentaires tirées d’un article du média britannique The Guardian publié le 12 janvier : les « modifications corporelles extrêmes » que pratiquait Gustavson, y compris des ablations d’organes génitaux, étaient filmées et diffusées sur son site web en paiement à la séance.
Damien Byrnes, 36 ans, originaire de Tottenham, au nord de Londres, a été filmé en train de couper le pénis de Gustavson à l’aide d’un couteau de cuisine. Gustavson avait cherché quelqu’un pour l’aider à devenir « eunuque » sur une application de rencontre gay avant d’offrir à Byrnes, un escort, 500 livres sterling pour effectuer la procédure.
La procureure Caroline Carberry KC a déclaré que Byrnes « avait facilement accepté » et qu’il était conscient que la procédure serait filmée et que « des revenus seraient générés par des abonnements à la carte » sur le site web de Gustavson.
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Tout ça est incroyablement atroce, sordide, dément. Et ce n’est pas une affaire isolée, un accident. Dans la communauté « queer » ou « trans », dans les organisations TQIA+ (j’omets volontairement le LGB, il ne s’agit pas de la même chose), des individus et des pratiques horribles, relevant de la maladie mentale, du trouble psychologique, il y en a beaucoup. Genevieve Gluck et ses camarades de Reduxx le documentent amplement. Ce qui n’a rien d’étonnant, étant donné que le principe fondateur de l’idéologie queer, c’est la transgression. Toutes les normes sont mauvaises, il faut tout transgresser. Les gens cools, dans la vision queer, sont ceux qui transgressent toutes les morales communément admises. Dans l’univers queer, transgresser la morale (jugée puritaine) qui dit que la pédophilie c’est mal, c’est une bonne chose. Etc. Un tel principe idéologique fondateur aboutit évidemment à encourager toutes sortes d’insanités.
Par ailleurs, il faut savoir que l’« identité de genre » dite « eunuque » est officiellement promue par la WPATH, l’Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres, une des principales associations de lobbying en faveur des revendications trans. Et que la WPATH a collaboré avec des hommes fétichistes du genre de Gustavson pour rédiger ses « standards de soin ».
Il faut aussi savoir que Gustavson et son groupe de cinglés se revendiquent de la communauté des « nullos », abréviation de l’anglais « genital nullification », que l’on pourrait traduire par « négation génitale » ou « nullification génitale », et qui désigne une ablation complète des parties génitales en vue de produire un entre-jambe le plus lisse possible, façon Barbie ou Ken. La communauté des « nullos » s’inscrit dans la vaste nébuleuse des identités non-binaires ou transgenres. Comme l’explique le Hanna Gender Center, une clinique de chirurgie de Dallas, au Texas, « dédiée à la communauté TGNB » (Transgenre et non-binaire) : « Parmi les options chirurgicales qui s’offrent à vous en tant que personne non-binaire, la chirurgie de nullification pourrait être le bon choix. »
Encore une fois, bon sang, mais quoi ?! Certes, le capitalisme normalise par essence des psychopathologies ou des sociopathologies, dans la mesure où le fait de gagner de l’argent, dans le capitalisme, repose nécessairement sur l’exploitation d’autrui et la destruction de la nature, et où moins tu as de scrupules plus tu peux devenir riche et puissant. Mais avec les « nullos » et les « eunuques », et avec bien d’autres phénomènes appartenant à la sphère « queer » ou trans ou non-binaire, on assiste tout de même à une normalisation de choses franchement lunaires, dont le caractère malsain, démentiel, est flagrant. Et malheureusement, ces choses lunaires, à gauche, c’est un tabou. La critique est interdite. Tout ce qui est queer ou trans ou non-binaire, c’est génial, c’est le progrès, et si t’es pas d’accord ta gueule espèce de réac fasciste nazi. Ou comment tendre une perche à la droite.
2. La transidentité ou l’adhésion absolue au sexisme dominant
Certes, il y a des problèmes plus graves, la destruction du monde par la civilisation industrielle, l’exploitation mondialisée des femmes par les hommes dans le cadre d’organisations sociales plus ou moins patriarcales, le ravage de la Palestine par l’État israélien, etc. Mais le phénomène trans me paraît néanmoins très significatif à divers égards, et comme personne ou presque n’ose s’exprimer sur le sujet de manière critique, à gauche, on essaie de compenser. Très significatif parce qu’on n’a, à mes yeux, jamais vu une idéologie aussi absurde s’imposer aussi rapidement et de manière aussi étendue, indiscutable, autoritaire, à gauche (notamment). Qu’y a‑t-il à espérer de la part d’une gauche, y compris d’une gauche radicale, extrême ou ultra, qui défend bec et ongle ce phénomène et en fait même la promotion, qui en interdit la moindre critique sous peine d’excommunication ? À mon avis, pas grand-chose de bon. Et si nous ne sommes pas capables de nous opposer à un mouvement aussi aberrant, aussi irrationnel, quelle chance avons-nous de résoudre des problèmes bien plus vastes, bien plus profonds ?
Quoi qu’il en soit, voici Tonya — qui s’appelait Anthony jusqu’à récemment. L’histoire de Tonya a été mise en avant par la RTBF en décembre 2023 dans une interview vidéo (ci-jointe), puis par Europe 1 plus récemment. Tonya, être humain de sexe masculin, a entamé sa prétendue « transition » de genre/sexe (les deux sont presque toujours confondus par les prosélytes trans) à l’âge de 40 ans. Tonya se dit aujourd’hui « femme transgenre », ou « femme » tout court.
Pour expliquer la transidentité, sa transidentité, Tonya affirme en direct sur Europe 1 que « la personne transgenre, comme moi, a des gènes de genre masculin, ce qui a fait que le corps s’est développé masculin, mais a des gènes d’identité féminins, donc le cerveau lui s’est développé de façon féminine ».
N’importe quoi. Des « gènes de genre masculin », ça ne veut rien dire. Tonya a des gènes du sexe masculin parce que Tonya est un membre du sexe masculin. Des « gènes d’identité féminins », ça ne veut rien dire non plus. Le cerveau qui se développe avec une « identité féminine », chez un individu de sexe masculin, ça n’existe pas.
Tonya ajoute : « vers mes 16 ans j’ai été plusieurs fois dans des milieux gays trans etc., où j’ai fréquenté beaucoup de femmes et de personnes transgenres, et quelque part je m’identifiais à eux dans le fait qu’ils avaient un corps masculin mais préféraient des vêtements féminins, se sentaient plus dans un comportement féminin etc. »
Tonya, qui a entamé sa transition à 40 ans, explique avoir dû « refouler » pendant longtemps son identité de « femme » : « si je laisse voir que je prends les enfants dans mes bras, ou que je leur dis “je t’aime”, les gens vont se rendre compte que je ne suis pas un homme, donc je refoulais toutes sortes de contacts et d’approches de gentillesse ».
Car dans l’univers trans, un homme qui dit « je t’aime » à ses enfants, c’est une femme. Un homme qui fait preuve de gentillesse, un homme attentionné, c’est une femme. Dans l’univers trans, tout homme qui exprime des attitudes ou des sentiments culturellement associés, pour des raisons sexistes, à la féminité, aux femmes, c’est une femme. Autrement dit, l’univers trans repose sur un amalgame complet des concepts de sexe et de genre, sur une adhésion absolue aux normes du genre, aux stéréotypes sexistes du genre : l’homme qui ne correspond pas parfaitement aux stéréotypes de la masculinité et qui exhibe des traits culturellement associés à la féminité n’est pas un homme, mais une femme. La femme qui ne correspond pas parfaitement aux stéréotypes de la féminité et qui exhibe des traits culturellement associés à la masculinité n’est pas une femme, mais un homme. Dans l’univers trans — comme dans l’univers des masculinistes —, un homme, ça doit être bien viril, et une femme, bien « féminine ».
Le phénomène trans, c’est un pur produit du sexisme dominant. Et, il faut bien le dire, d’une certaine confusion mentale (pour ne pas dire bêtise).
Des hommes (surtout) qui perçoivent tellement les stéréotypes sexistes dominants comme des réalités naturelles qu’ils ne réalisent pas le caractère incroyablement sexiste, insultant et absurde de ce qu’ils font.
Et toute cette absurdité phénoménale (on a l’impression d’avoir affaire à un vaste sketch, ça pourrait être Les Nuls ou Les Inconnus), tout ce sexisme sous stéroïdes (sous hormones), la gauche approuve fiévreusement. Et la moindre critique, c’est un blasphème (« transphobe !! »). C’est franchement hallucinant. J’ai beau avoir co-écrit un livre sur le sujet, je ne me ferai jamais à l’insanité et au ridicule de ce phénomène.
3. Les hommes sont les meilleures femmes
(ou la misogynie du mouvement trans)
Début novembre 2023, la branche britannique de l’organisation ONU Femmes (UN Women), « l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes », a choisi un homme, Munroe Bergdorf (né Ian Beaumont), comme « championne ».
Bergdorf, qui a commencé sa prétendue « transition » a 24 ans, a été le premier « mannequin transgenre au Royaume-Uni pour L’Oréal » et « a participé à plusieurs défilés pour des marques telles que Gypsy Sport lors des semaines de la mode de Londres et de New York ».
Manifestement, pour devenir qui il est aujourd’hui (l’image ci-dessus présente un avant/après), Bergdorf a dû subir un certain nombre d’opérations chirurgicales, et notamment des opérations de construction d’une (imposante) poitrine artificielle.
Bref, la « championne » britannique de la lutte pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes nommée par l’ONU, c’est un homme avec des faux seins énormes.
Absurde, indécent, insultant. Comme l’écrit l’association espagnole Contra el Borrado de las Mujeres (Contre l’effacement des femmes) : « Nous attendons avec impatience que l’ONU Femmes explique aux millions de femmes assassinées, violées, prostituées, exploitées comment cet homme et ses fétiches pornographiques peuvent représenter les intérêts des femmes. »
Nicolas Casaux
Source: Lire l'article complet de Le Partage