Quand un EHS refuse de passer à la question… Autrement dit, les victimes d’électro-hypersensibilité sont soumises à une torture permanente, jusque dans les tribunaux…
à
Madame le Président du Tribunal
et
Monsieur le Procureur de la République
Place du Palais de Justice
42000 SAINT-ETIENNE
Référence : affaire DIALLO/XX, audience du 10 janvier 2024
Copies : Maître JOSEPH, Collectif1815
Objet : Veuillez excuser mon absence au Tribunal le 10 janvier 2024
Madame, Monsieur,
Je vous prie d’accepter mes excuses, je ne me présenterai pas au Tribunal le 10 janvier 2024, et serai représenté par Maître Jean-Pierre JOSEPH, Doyen du Barreau de GRENOBLE, au fait des affaires judiciaires me concernant.
Comme vous le savez, j’ai été diagnostiqué comme présentant une électro-hypersensibilité (EHS) dés 2012. Vous avez en votre possession cinq certificats médicaux l’attestant, le plus récent émanant du Centre Hospitalier Universitaire de NANTES, où le Professeur TRIPODI et son équipe mènent depuis plusieurs années une étude nationale sur l’EHS.
M’étant présenté seul à la dernière convocation à ce Tribunal, alors que je vous avez demandé de prendre en considération mon état de santé, la présence de portables et de wifi ont provoqué l’apparition de symptômes que je connais bien : pression intra-crânienne, inflammations, perte d’élocution, confusion cognitive, incapacité à gérer mes émotions, irritabilité, etc…
Je comprends aujourd’hui, qu’ajouter au souvenir traumatisant de sept années de confinement imposé, de violences et de tourments, dénoncés et non pris en compte, me présenter devant une Cour de Justice dans ces conditions représente une atteinte à ma DIGNITE, un défaut d’EGALITE, une atteinte aux droits de la défense, puisqu’entraînant de fait une grave souffrance et une détérioration de ma santé.
Fondamentaux sur l’EHS :
Pour rappel, l’électro-hypersensibilité se caractérise par l’apparition de symptômes physiologiques et neurologiques, pendant une exposition à des rayonnements électromagnétiques, ou après cette exposition.
Dans les Armées, nous parlons de syndrome des micro-ondes, cela depuis les années 60. Les conclusions du rapport 2019 de l’ANSES sur l’électro-hypersensibilité attestent qu’en l’absence de consensus scientifique, la souffrance des personnes EHS doit être prise en considération.
Aussi, cette absence de consensus scientifique nous permet d’affirmer, au nom du principe de précaution, et de l’article 16 du Code civil, que nul ne peut affirmer de manière péremptoire que les rayonnements électromagnétiques déployés au profit de nouvelles technologies ne sont pas potentiellement dangereux pour la santé. (Le chapitre référent dans le Code de la santé existe, mais demeure vide de contenu depuis sa création…).
Aussi, les déclarations, tant de Gro HARLEM BRUNDTLAND quant à sa propre électro-hypersensibilité, elle-même directrice de l’Organisation Mondiale de la Santé de 1998 à 2003, Premier ministre par trois fois de la Norvège, que des déclarations de Robert F. KENNEDY à l’été 2022, avocat, et candidat à l’élection présidentielle états-unienne 2024, quant à la toxicité avérée de ces rayonnements électromagnétiques et sur la catastrophe sanitaire en cours, cela, ajouter aux millions de témoignages de victimes de l’EHS, doivent nous tenir en alerte.
Aussi, concernant les normes et réglementations sur l’exposition et les effets à moyen et long termes à ces rayonnements électromagnétiques, de vous rappeler que l’ICNIRP, qui a émis ces recommandations, n’est qu’une simple ONG internationale, tout comme le CHD, (Children Health Defense), fondé par Robert F. KENNEDY, dont les conclusions sont inverses. Notons que ces normes acceptées par quelques pays dans le monde, ne font pas l’unanimité, et que certains pays les ont révisé jusqu’à plus de dix fois à la baisse. Soulignons que les associations françaises et européennes ont dénoncé les conflits d’intérêts entre des administrateurs de l’ICNIRP et les industriels dit du « Big Tech ».
Aussi, le seul texte à valeurs réglementaires, car voté à l’unanimité des états membres, (49 pays à travers le monde), de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, en mai 2011, est la Résolution 1815, dont le Collectif de personnes victimes des ondes que j’ai fondé en 2019 porte le nom, « Collectif 1815 ».
Historique de la situation :
Mon épouse et moi avons acheté à proximité de Saint-Bonnet-le-Château en 2008 une vieille ferme dont personne ne voulait. J’étais artiste-plasticien en activité, ayant obtenu une reconnaissance de mon art par la sélection de mes propositions artistiques dans de nombreuses expositions, et jusque dans des commissariats d’exposition à portée internationale. J’ai fait paraître un premier roman sur l’EHS en 2019, sa suite est en cours d’écriture, vous pourrez y retrouver le détail, entre autres, de ces différentes affaires.
Ma formation initiale a été le cadre militaire : j’ai intégré en 1991 en lettres sup. une classe préparatoire à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr au sein du Prytanée National Militaire de la Flèche. J’ai servi dans l’Arme du Génie jusqu’en décembre 1994 comme Chef de Section de Combat Mécanisé, au titre d’officier de réserve, au grade de lieutenant.
Devenu EHS à un niveau extrême en 2010, j’ai dû fuir mon habitat et me réfugier à 1200 mètres d’altitude sans aucun confort moderne. J’ai perdu mon mariage, mon activité professionnelle, et tout liens sociaux. De retour dans le Forez, j’ai adapté mon logement et mes habitudes en fonction de mes symptômes, tout en me joignant aux personnes souffrant des mêmes incapacités afin de faire valoir nos droits, et de développer un réseau d’entraide national.
Je suis resté confiné pendant près de sept années au cours desquelles je me suis peu à peu renforcé. Cela ne m’a pas empêché de solutionner la situation de dizaines de personnes EHS, totalement abandonnées par les autorités, et dont je conserve précieusement les lettres de remerciement. Et ne peux que continuer à vivre avec le poids de la mort de certains d’entre eux, dont le suicide de trois ligériens.
En 2013, j’ai fondé le « Collectif ehs-42 », et initié une campagne d’information et de prévention à l’échelle du département de la Loire. Parallèlement, je me suis présenté à la Maison Loire Autonomie afin d’obtenir l’Allocation d’Adulte Handicapé ; le médecin référent de l’époque, ancien du même lycée militaire que moi, m’a clairement répondu « Pas de ça chez nous ! ».
Cette même année, WW, propriétaire mitoyen ne vivant pas dans ses murs, à qui je demandais de faire éteindre les portables dans cet espace préservé des ondes, s’est présenté à la Gendarmerie et a porté plainte contre moi suite à une altercation verbale, alors qu’il était sâoul, pour violences volontaires. J’ai été condamné sur intime conviction du juge. Les faits quant à son addiction à l’alcool se sont révélés exacts après coup, mais ma condamnation demeure.
En 2016, un étudiant en Master 2 de l’Institut d’Etudes Politiques de l’Université de Strasbourg, a résidé ici dans la Loire plusieurs semaines afin d’enquêter et de rédiger son mémoire intitulé : Emergence d’un intérêt « zones blanches » dans la controverse des ondes électromagnétiques et obstacles à une reconnaissance institutionnelle du registre victimaire.
Du professeur FONTANA du CHU de Saint-Etienne, au médecin référent de la MDPH de la Loire en passant par les élus locaux concernés, tous ont été alertés sur les conséquences sanitaires et sociales de l’EHS. Le Collectif ehs-42 comptait alors une trentaine de personnes de tout horizon, ethniques, politiques, religieux.
En 2019, le sénateur de la Loire Bernard FOUNIER intervient dans une tribune du journal local affirmant « il faut écouter ces gens là ». Notre collectif lui apporte un ensemble de solutions à mettre en œuvre à l’échelle locale et impliquant les collectivités territoriales, le syndicat d’énergie de la Loire (SIEL42), la MDPH, la CPAM, etc…
A cette période, ZZ, et sa petite famille, mes voisins les plus proches vendent leur bien sans nous en aviser. Leurs successeurs YY et sa compagne s’engagent à respecter mon handicap, et tout comme les ZZ, à s’équiper en filaire afin de ne pas générer de rayonnements électromagnétiques. Ils n’en feront rien.
Je dois alors abandonner mon logement pendant plusieurs mois. S’en suivra une plainte de ma part et de madame C-D, devenue elle-même EHS, pour violences volontaires et mise en danger de la vie d’autrui. Monsieur YY vendra à son tour dans la précipitation, interdisant à des personnes EHS de visiter sa maison pour un éventuel achat, et arguant à notre égard en partant : « Ceux qui viendront après seront pires ! »
C’est alors qu’emménagent graduellement XX et sa famille. La première chose qu’il fera malgré nos demandes de prise en considération de notre EHS, sera de brancher un répétiteur WIFI « pour les mises à jour de sa TESLA ». Pendant plusieurs semaines au rythme de ses aller-retour, nous subiront cette agression invisible, inaudible, inodore. Une conciliation de Justice menée par Yves LACHAUD n’y changera rien.
C’est suite à notre altercation, et de sa plainte en Gendarmerie, que XX mettra en œuvre des solutions techniques afin de préserver la santé de madame C-D et de moi-même. Seul fait notable, le 9 septembre 2022, ce dernier ayant stationné son véhicule électrique sous mes fenêtres pendant toute une journée, à bout, perclus de douleurs et de différents troubles, j’ai contacté la Gendarmerie de Saint-Bonnet-le-Château. Le nouveau Chef de Brigade est intervenu dans les quinze minutes, a fait déplacer le véhicule, et mis fin à ma souffrance, tant physique que cognitive. Depuis cette date, rien à signaler.
Je ne puis passer sous silence les vexations subies depuis 2013 : vols de dizaines de volailles, crevaisons de pneus, dégradations de véhicule, visites « sans effraction » de mon logement, chèques provisionnés refusés par le Crédit Agricole de Saint-Bonnet, courriers disparus ou retardés par la Poste de Saint-Bonnet, déclenchement d’un contrôle de mon assainissement non-collectif, non contraignant mais facturé entre 250 et 500 euros par Loire-Forez Agglomération, refus à répétition de allocation adulte handicapé par la MDPH de la Loire, captation des aumônes reçues du réseau d’entraide EHS par le Conseil départemental de la Loire et la CPAM de la Loire, cela sur « mon » RSA, …pour ne signifier que le plus probant.
Et de rappeler à monsieur XX, que, entrepreneur, il est soumis au Décret de 2017 sur l’évaluation des risques électromagnétiques…
Aussi, considérant ces faits, je laisse mon Conseil, Maître Jean-Pierre JOSEPH, libre de ses conclusions.
Je ne passerai pas à la question.
Conclusion :
NIER les accusations portées contre moi, serait faire du Tribunal une tribune, ce qui me serait reproché.
COROBORER les accusations portées contre moi, entraînerait et encouragerait une « banalisation de la banalité du mal », préjudiciables tant aux personnes déclarées EHS qu’à l’ensemble de la population, et plus particulièrement les plus vulnérables.
GARDER le silence est tout ce qui me reste de DIGNITE, en territoire hostile, car vous tous utilisez tous quotidiennement ces technologies toxiques, et malgré les études militaires déclassifiées, ou les derniers brevets déposés sur l’interface ondes-cerveaux, tous vous enferrez dans un conformisme, pire un déni, illustrés par l’expérience de MILLGRAM.
Pour conclure encore, de faire savoir au Tribunal, à l’Autorité judiciaire, que membre actif de nombreuses associations, ou fondateur de Collectifs de victimes des ondes, je n’ai jamais hésité à m’exposer et à laisser à ceux qui le souhaitent leur anonymat derrière mon nom. En ce sens, je n’ai jamais eu besoin de complice ! Et que d’autres parts, la fuite n’est pas une option pour moi, EHS, je n’ai nulle part où aller !
Je protège mon lieu de vie, et, ce faisant, prends soin de la santé de ma fille et de sa maman EHS partageant le même cadre bâti, si chargé en ses pierres, secrètement, tant des ignominies que des beautés dont recèlent le Forez.
Colas DIALLO.
Source : Collectif 1815
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