“Le gendarme du monde ignore le monde, et ne veut connaître d’autre échelle de valeurs que la sienne. Cela se paie. ” (1)
Une métaphore pour décrire un monde obscur
Il était une fois une secte constituée de sorciers dont la volonté de soigner et de prédire l’avenir était sans faille. Son souhait ? Veiller au bien-être de la population humaine et de diriger son devenir. Un souhait qui lui permet de légitimer sa volonté d’asseoir et de consolider sa domination. Mais un souhait et une volonté aux conséquences contradictoires. Aussi, la secte s’est entourée de serviteurs, experts en tout, capables de déverser quotidiennement un flot de paroles où baigne le faux en prenant l’apparence du vrai. Le résultat est simple : point de contradiction ! Tout est une question de gestion démocratique mais encore faut-il que les peuplades obéissent aux sorciers.
A cette fin et volonté de domination oblige, les sorciers créèrent de multiples fléaux. Entres autres, la peste. Ce qui entraîna la secte à favoriser les éleveurs de rats. Mais pour faire oublier la cause de ce fléau, les sorciers ont mis l’accent sur le désordre créé par le fléau. Et, tout naturellement, le désir de perpétuer sa domination amena la secte à accuser les peuplades qui vivent à côté des lions, des ours, d’être les responsables du désordre. Un désordre favorable à la propagation de la peste, affirmèrent les sorciers. Et ces derniers de marteler à la face du monde : nous avons la responsabilité de vous protéger.
Avec cynisme, un vassal de la secte a même avoué : “ nous avons travaillé avec ceux qu’on pouvait utiliser pour nous débarrasser des éleveurs d’ours [communisme], parmi ces gens, il y avait les éleveurs de rats [intégristes musulmans], nous les avons financés et le dirigeant de la secte [les Etats-Unis d’Amérique] les a financés aussi. Si nous remontions dans le temps on ferait la même chose nous utiliserions à nouveau ces personnes ” (2)
Et pour cause, la secte porte un lourd fardeau, la responsabilité de protéger toutes les populations. Exception faite d’une peuplade abandonnée sous l’emprise d’un membre important de la secte. Appelons la P…
Bien sûr, le lourd fardeau de protéger entraîne parfois les sorciers à faire du mal. Mais ce ne sont que des erreurs martèlent ces derniers puisque nous représentons le bien, disent-ils. Malgré tout, certaines peuplades résistent aux dictats de la secte. Parmi elles, la peuplade P résiste avec acharnement depuis presque un siècle car ce membre important de la secte colonise sa terre. Evidemment, au nom du bien, tous les sorciers condamnent la résistance de P, malgré les emprisonnements, les expropriations et les massacres qu’elle continue à subir. Pour justifier son attitude, la secte accuse les dirigeants de la résistance d’être des éleveurs de rats. Et afin de prouver sa bonne foi, la secte a permis d’étendre un ’’manteau humanitaire’’ sur les habitants encore vivants. A n’en pas douter, les membres de la secte ont une conscience.
ONU : l’ambassadeur d’Israël et l’étoile jaune
Tout être humain digne de ce qualificatif ne niera pas que la population juive d’Europe a vécu les pogroms, les camps de concentration. Bref, un génocide. L’étoile jaune symbolise cette atrocité. Mais ce même être humain, juif ou non, conscient de ces faits agira, là où il se trouve, pour que n’importe quelle population, de par le monde, ne vive pas un tel malheur. Ceci d’autant plus que, dans le passé, l’humanité a vécu d’autres atrocités dont l’auteur est celui qui se définit comme le représentant du bien. Et concernant le mal, établir une relation d’ordre, c’est introduire une échelle de valeur. Et donc ouvrir la porte à de nouvelles atrocités. En d’autres termes, il n’y a pas un mal absolu. Il y a le mal !
Et seul l’humain est capable de produire le mal en toute conscience. Et il arrive que, pour légitimer le mal qu’il fait, il instrumentalise les atrocités que ses ancêtres ont subies. C’est pour cette raison qu’en arborant l’étoile jaune, l’ambassadeur d’Israël a insulté et la mémoire des victimes de la Shoah et les ambassadeurs présents à l’ONU. C’est l’humanité entière qui est ainsi méprisée.
M. El Bachir
(1) Régis Debray et Renaud Girard : Que reste- t–il de l’Occident ?. Edition Grasset, page 38.
(2)http://www.afrique-asie.fr/mbs-affirme-larabie-saoudite-et-les-etats-u…
9/11/2023
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