Président du Mouvement international pour la souveraineté des peuples, l’écrivain syrien Adnan Azzam a organisé fin avril 2023 un « voyage d’amitié et de solidarité avec le peuple syrien pour briser l’embargo » dans le but d’appeler à une aide internationale en faveur de la Syrie. Ayant fait partie des personnalités participant à l’aventure, avec le général Delawarde, Claude Janvier nous donne ses impressions sur la situation en Syrie.
Rivarol : Vous venez de revenir d’une mission d’observation en Syrie. Quel était le but de ce voyage ?
Claude Janvier : J’ai répondu présent à un voyage d’études en Syrie, invité par Adnan Azzam, écrivain syrien et président du Mouvement international pour la souveraineté des peuples. Le but était de se rendre compte des conséquences désastreuses de l’embargo imposé à la République arabe syrienne par les États-Unis et l’Union européenne ainsi que des dégâts causés par le tremblement de terre récent dans le nord de ce pays.
Après plus de 10 ans de guerre, comment la société syrienne arrive à surmonter cette épreuve ?
Les conditions de vie du peuple syrien, à cause des effets dévastateurs de l’embargo et des conséquences du tremblement de terre récent dans le nord de ce pays, deviennent de plus en plus difficiles. Les nourrissons et les enfants sont les premières victimes des sanctions économiques. Manque de médicaments, de nourriture, de produits de première nécessité, d’électricité, de chauffage, tel est le lot quotidien du peuple syrien. Nous avons pu constater qu’à Alep, les conditions de vie pour les habitants sont très difficiles. Le tremblement de terre récent n’a fait qu’aggraver la situation. 80 % des Syriens vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les prix des produits alimentaires ont grimpé de 133 %. Ce qu’il se passe sur le sol syrien est un crime contre l’humanité. Si officiellement, les sanctions américaines et européennes ne concernent pas les aides humanitaires, leurs conséquences sont néanmoins dramatiques, car aucune banque ou entreprise n’ose exporter des équipements pour les hôpitaux ou des médicaments vers la Syrie par crainte de sanctions des États-Unis. Ceux-ci pratiquent en effet l’extraterritorialité juridique qui pénalise lourdement toutes relations avec les États sous embargo. Enfin, cette situation comporte aussi le risque – connu et calculé par les promoteurs de l’embargo – de créer à terme des troubles civils plus ou moins graves.
Les traces du conflit sont-elles visibles dans la vie quotidienne ? Des opérations militaires sont-elles en cours actuellement dans les zones que vous avez visitées ?
Les traces du conflit sont visibles d’un bout à l’autre de ce pays. À part les hypercentres de Damas, d’Alep et des autres villes, ce pays est jonché de ruines. Résultat d’une guerre incessante, financée par la coalition internationale, rares sont les constructions intactes. Quand on passe la frontière libano-syrienne, il y a des postes de contrôle tous les 20 kilomètres jusqu’à Damas. Il faut savoir aussi qu’il y a toujours des affrontements à la frontière nord de la Syrie avec des milices takfiristes, et qu’Israël bombarde de temps à autre Damas, Alep ou Lattaquié. Comble de l’ignominie, le 7 mars 2023, Israël a bombardé l’aéroport d’Alep, empêchant l’atterrissage d’avions d’aides humanitaires à la suite du tremblement de terre.
Alors que l’Irak et la Libye ont été totalement détruits et sont encore dans le chaos le plus complet, comment expliquez-vous la survie du pouvoir baasiste en Syrie ?
Tout au long des dix années de guerre meurtrière, de 2010 à 2020, les gouvernements des États-Unis, de l’Angleterre, de la France, de la Turquie, etc., ont soutenu, financé et armé des groupes et organisations de terroristes multinationaux aux multiples allégeances ainsi que des milices séparatistes à leurs ordres. Ils ont délibérément mené des agressions militaires unilatérales contre la République arabe syrienne, occupé certaines parties de son territoire, commis des meurtres et des destructions, procédé à des déplacements et à des changements démographiques, pillé ses richesses naturelles et historiques dont le pétrole, le gaz, les cultures agricoles et les antiquités, brûlé et détruit tout ce qu’ils n’ont pu voler, et imposé toujours plus de mesures coercitives unilatérales au peuple syrien.
Personne n’a jamais été informé par les médias que, le 31 mai 2020, la République arabe syrienne a adressé une plainte officielle au Secrétaire général des Nations unies et au président du Conseil de sécurité contre les gouvernements de certains États membres, avec au premier rang les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et la Turquie. Objet : « Mettre un terme aux ingérences hostiles d’États étrangers dans les affaires intérieures de la République arabe syrienne et engager tous les États membres à s’abstenir de toute pratique visant à saper l’indépendance et la poursuite du processus politique »
Le plan, élaboré depuis plus de 20 ans, consistait à déstabiliser durablement la Syrie en commençant par renverser – préalable impératif – le régime de Damas. Les Occidentaux, qui jouent en façade le rôle qu’Israël joue en coulisse, vont donc insister lourdement pour que la Syrie tombe.
Les Occidentaux de ce fait, et derrière eux l’oligarchie financière mondiale colonisatrice, tentent par tous les moyens, depuis 2011, de faire tomber le régime syrien en multipliant les provocations, la guerre civile, les menaces, les mesures de rétorsion et les attaques sous faux drapeau.
Pour l’instant, et heureusement pour le bien de tous, la coalition internationale est mise en échec en Syrie. Grâce à un esprit de résistance qui a permis au peuple syrien de tenir pendant ces longues et cruelles années, et grâce au Parti Baas qui est un régime laïc qui respecte et protège chaque citoyen. La devise du parti est : « Unité, Liberté, Socialisme ».
Le régime de Bachar El-Assad vous semble t-il capable de mener à son terme sa guerre contre le terrorisme, les interventions étrangères et de surmonter, en plus, l’embargo international ?
En mai 2021, les élections au suffrage universel voient le président Bachar el-Assad renouveler dans son mandat, avec une majorité écrasante, et malgré toute la propagande occidentale auprès des réfugiés à l’étranger et auprès des candidats à l’émigration. Très lentement, à cause du brigandage de bandes terroristes rivales sévissant dans plusieurs régions, l’État syrien a repris le contrôle presque en totalité du territoire national, et parvient à protéger la population, avec le concours de l’armée.
Grâce à la résilience et à la cohésion de sa population, pourtant multiconfessionnelle, grâce à la détermination de son président et grâce à l’appui de la Russie qui est intervenue à la demande des autorités légales de l’État, la Syrie a pu résister pendant douze ans aux assauts coordonnés et prémédités de l’OTAN, d’Israël et des terroristes islamistes, instrumentalisés par l’Occident pour créer le chaos et remodeler un nouveau Proche-Orient conforme aux intérêts et aux souhaits de l’État hébreu et des Anglo-Saxons.
Le peuple syrien est un peuple fier, un peuple admirable. Il résiste et il ne pliera jamais face aux diktats oligarchiques américains. Mais l’embargo inhumain est toujours responsable d’un nombre important de décès de nourrissons et d’enfants. Si la France, soi-disant pays des droits de l’homme, faisait savoir qu’il ne sert strictement à rien, il y aurait, bien évidemment, un effet domino sur les pays de la coalition internationale.
Il va bien falloir que cela s’arrête à un certain moment. Jusqu’à ce que le président Vladimir Poutine essaie de remettre de l’ordre en Ukraine, l’hégémonie du dieu dollar régnait sur la planète. Cela veut dire que toutes les transactions, y compris au Moyen-Orient, se faisaient en dollars. Une entreprise russe, iranienne ou brésilienne qui aurait investi en Syrie se serait trouvée mise à l’amende. Aujourd’hui avec la fin probable de cette hégémonie du dollar, il est possible et même certain que des entreprises étrangères vont pouvoir investir en Syrie et se faire payer en roubles, yuan, etc.
Qui combat encore l’État syrien ? Les diverses fractions islamistes sont-elles encore capables de porter des coups au régime ?
Les États-Unis arment et financent illégalement des organisations extrémistes en Syrie depuis 2011 dans le but de renverser le gouvernement de Damas. Le retrait des forces d’occupation américaines du territoire syrien signifierait l’élimination rapide de la présence terroriste dans ce pays.
Les groupes armés en Syrie, notamment l’ISIS [L’État islamique en Irak et en Syrie, NDLR], opèrent dans des zones échappant au contrôle du gouvernement de Damas, telles que les régions du nord et du nord-est du pays, où sont stationnées les forces turques et américaines. Les forces américaines stationnées dans la base d’Al-Tanf fournissent un soutien logistique et militaire aux militants d’ISIS dans la région, en profitant des chemins de terre qui relient les déserts de Raqqah et de Hama.
La CIA s’emploie aussi activement à recruter des militants d’ISIS emprisonnés par les « Forces démocratiques (?) syriennes » (FDS) soutenues par les États-Unis dans le nord-est de la Syrie, afin qu’ils rejoignent la lutte contre l’armée russe en Ukraine.
Des terroristes de l’État islamique, capturés par l’armée arabe syrienne, confessent qu’ils ont été entraînés par les forces d’occupation états-uniennes stationnées dans la région syrienne d’Al-Tanf. Les preuves sont établies et irréfutables.
Quel impact ont les sanctions occidentales sur la population syrienne ?
Contrairement à ce qu’affirme le président Joe Biden, les États-Unis occupent toujours illégalement le nord-est de la Syrie, en exploitant pour leur propre compte le pétrole syrien, et en récoltant le blé issu des champs de ce secteur. C’est du pillage scandaleux au mépris du droit international. Sans oublier l’énorme base américaine d’Al-Tanf dans le sud syrien. Pas une goutte de carburant ni un épi de blé ne va au peuple syrien. Les conséquences sont une pénurie d’électricité en Syrie. Les hôpitaux, les hôtels ne fonctionnent qu’avec des groupes électrogènes. Les commerçants éclairent leurs boutiques avec ce moyen-là aussi. Peu ou pas d’éclairage public. Pas de chauffage non plus. Il fait froid en Syrie l’hiver, et les moyens de chauffage sont à gaz ou électrique. Vu les pénuries, les Syriens ne se chauffent pas. Il fait en moyenne dans les appartements l’hiver 13 degrés.
Le niveau de vie en Syrie est toujours difficile et à cause de l’embargo, il y a une inflation galopante. Un exemple : un billet de 2 000 livres syriennes, correspond environ à 8 ou 10 centimes d’euros. Il faut une pile de billets pour acheter du pain. Le salaire d’un Syrien moyen est situé entre 25 et 35 dollars maximum par mois. Pour survivre à peu près correctement en Syrie, il faut au minimum 300 dollars mensuels. Heureusement, il y a beaucoup d’entraide. C’est un peuple fier, un peuple admirable, qui force le respect.
Quelles sont les menaces qui planent sur le retour de la paix en Syrie ? Les voisins proches, Israël et la Turquie, sont-ils encore capables de nuire à la renaissance nationale syrienne ?
La Syrie, qui était censée tomber aux mains des États-Unis et de la coalition internationale, a résisté, avec le soutien militaire de quelques alliés, dont principalement la Russie, l’Iran, et le Hezbollah. Le peuple syrien a réussi à mettre en échec l’hégémonie des États-Unis au Moyen-Orient.
Pour l’heure, et heureusement pour le bien de tous, la coalition internationale a échoué en Syrie, après avoir réussi à changer le destin d’autres pays, frappés par la vague du « Printemps arabe », dont surtout l’Égypte.
Mais, bien entendu, cette faction de l’oligarchie colonisatrice se démène comme un diable pour arriver à ses fins en usant et abusant de tous les subterfuges en sa possession, et depuis l’échec syrien, la Russie, fin 2013, est devenue l’ennemie du monde occidental.
L’équilibre en Syrie, au Proche-Orient et dans le monde entier est fragile. Les États- Unis ont toujours leur capacité de nuisance, d’autant plus que leur économie est en déclin. Une vigilance constante et une surveillance accrue de leurs actions sont donc indispensables.
Des milliers de Syriens vivent désormais en exil. Comment le régime souhaite-t-il traiter cette question ?
L’inflation alimentaire a presque doublé en un an. L’embargo sévit toujours. Le retour des exilés peut s’avérer difficile du fait des sanctions économiques internationales. Le peuple syrien continue de souffrir. En 2023, seule une petite fraction de réfugiés syriens ont exprimé leur désir de retourner dans leur pays. En cause, le manque d’opportunités de subsistance, dû à l’embargo de la coalition internationale. La crise humanitaire en Syrie doit rester une priorité mondiale.
La Syrie, qui était autrefois autosuffisante en matière de production alimentaire, se classe désormais parmi les six pays où l’insécurité alimentaire est la plus élevée au monde, avec une forte dépendance à l’égard des importations de denrées alimentaires.
Les infrastructures endommagées, le coût élevé du carburant et les conditions de sécheresse ont réduit la production de blé de la Syrie de 75 %. Cette situation épouvantable doit cesser. Il est plus que temps de dire stop à l’embargo inhumain qui pèse sur le peuple syrien.
La Russie est-elle présente de manière visible en Syrie ?
L’intervention russe en Syrie, en 2015, a sonné comme une première réponse à l’agression occidentale de 2011. Elle s’est faite à la demande des autorités en place, légalement élues au demeurant. Au cours de mes deux voyages en Syrie, j’ai vu, par deux fois, des convois de militaires russes traversant Damas.
Comment voit-on le conflit en Ukraine depuis Damas ?
La Syrie est devenue le symbole de la résistance face à l’impérialisme américain. Au prix d’un effort considérable, le peuple syrien a résisté et continuera de le faire dans le futur. Après plus d’une décennie de guerre que la Syrie a dû mener contre le terrorisme, et aujourd’hui à travers le conflit en Ukraine, de grands changements stratégiques sont sur le point de voir le jour.
Depuis fin 2013, la Russie est l’ennemie du monde occidental, accusée de tous les maux : de vouloir faire la guerre un peu partout, d’être homophobe, raciste et anti-démocratique, et de multiplier de prétendues tentatives de déstabilisation en tous genres (cyberattaques, ingérence dans les élections américaines en novembre 2016, etc.).
Pourquoi ? Parce qu’elle a bloqué la troisième guerre mondiale, parce qu’elle n’obéit pas au bloc colonisateur états-unien, parce qu’elle est la championne du clan national-populiste, parce qu’elle est la seule capable de résister physiquement à cette oligarchie financière (militairement et économiquement grâce à son rapprochement avec la Chine, autre puissance à tendance nationale-populiste ), et donc parce qu’elle contrarie fortement l’accomplissement du plan !
Voilà donc à quoi sert l’Ukraine : à tenter d’inféoder la Russie à l’oligarchie financière colonisatrice et à la faire plier sur le dossier syrien. Voilà ce qui se négocie en sous-main. Si c’est bien le cas, on le saura vite, soit par l’ouverture d’un nouveau conflit en Syrie, soit par une impossibilité de résoudre le conflit ukrainien.
Au sommet de Genève – en juin 2021 –, le président Joe Biden avait reconnu la défaite de son pays en Syrie. Il s’était engagé à ne plus intervenir dans ce pays et avait reconnu que ce pays était protégé par la Russie. Engagement non tenu, car les forces américaines sont toujours omniprésentes en Syrie.
De manière plus globale, comment jugez-vous l’évolution stratégique de l’oli- garchie mondialiste au Proche-Orient ?
La grande majorité des gens, hypnotisés et scotchés quotidiennement devant leur écran de télévision, sont devenus des machines à gober la propagande. En France, le drapeau ukrainien flotte en haut à gauche des écrans TV, les artistes condescendants se mobilisent, les larmes de crocodile coulent à flots, les mairies font retentir les sirènes, et la tour Eiffel s’est vue parée des couleurs bleu et jaune, grâce à Anne Hidalgo. La même qui avait fait éteindre le symbole de la France, le jour où Alep en Syrie a été libérée…
Dons pour l’Ukraine, pétitions en ligne, sollicitations dans les magasins, la machinerie humanitaire a enclenché le turbo et l’injection. L’Union européenne vibre à l’unisson ! Que c’est beau !
J’aurais souhaité et j’espère toujours, la même ferveur intense, le même élan de fraternité, la même communion pour les massacres qui perdurent au Yémen – 377 000 morts –, au Donbass – 18 000 morts –, en Syrie – entre 400 000 et 500 000 morts –, et en Irak – 500 000 morts. Sans parler de la Palestine occupée, meurtrie et ensanglantée. Mais rien, pas une ligne ou presque, pas de drapeaux qui s’agitent, pas d’artistes « bobos » déblatérant leurs compassions niaiseuses et sirupeuses, pas de dons, pas de soutien, pas d’élan fraternel, rien. Le néant total. Pire, à en croire la télévision à l’époque de l’invasion de l’Irak par les États-Unis et la coalition internationale, il n’y aurait eu que des « frappes chirurgicales ». Quelle ignominie !
L’oligarchie mondialiste états-unienne ne veut pas le bien des peuples. Le Proche- Orient est pillé tous les jours par cette caste néfaste. Il est temps que cette hégémonie prenne fin.
Alors que Bachar el-Assad est progressivement réintégré dans les instances, quelles sont les relations de la Macronie avec la Syrie ?
Tout d’abord, il est nécessaire de comprendre brièvement comment et pourquoi la guerre en Syrie a commencé. Depuis 2010, il apparaît qu’il existe des réserves énormes de gaz et de pétrole dans les eaux au large de la Grèce, de la Turquie, de Chypre et de la Syrie. Israël exploite les réserves de gaz et de pétrole syriens du plateau du Golan pris depuis 1981 à la Syrie.
Selon des informations du journal libanais Al-Akhbar publiées en 2012, les Qataris avaient un plan, approuvé par l’administration Obama, pour construire un gazoduc qatari pour transporter le gaz vers l’Europe via la région syrienne de Homs.
Ce gazoduc terrestre aurait démarré au Qatar, traversé l’Arabie saoudite, puis la Jordanie, en évitant l’Irak pour arriver à Homs en Syrie, d’où il aurait bifurqué dans trois directions : Lattaquié sur la côte syrienne, Tripoli au nord du Liban, et la Turquie, afin de casser le monopole gazier russe en Europe et d’éviter un fret maritime plus long, plus coûteux et plus dangereux.
Le président Bachar el-Assad n’a pas été d’accord et il a signé avec la Russie, le 25 décembre 2013, son premier accord de prospection pétrolière et gazière dans ses eaux territoriales. Le président Bachar el-Assad a dit non au pillage états-unien de ses ressources pétrolières.
La Syrie posséderait les plus grandes réserves de pétrole off-shore en Méditerranée, avec 2,5 milliards de barils, soit les plus importantes de tous ses voisins, à l’exception de l’Irak.
Les relations de la France avec la Syrie sont inexistantes. Emmanuel Macron a nommé Brigitte Curmi, le 1er décembre 2021, comme ambassadrice pour la Syrie. Comme elle est basée au Quai d’Orsay, je l’ai alertée plusieurs fois sur l’embargo inhumain pesant sur le peuple syrien. Mes démarches sont restées lettre morte. L’aide humanitaire de 373 millions d’euros promise par la France à la Syrie en 2022 a dû subir une erreur d’aiguillage, car mes compagnons et moi avons dialogué fin avril 2023 avec le directeur de la chambre de commerce et d’industrie d’Alep, et son constat est sans appel : aucune aide humanitaire occidentale n’est arrivé en Syrie. Le manque de lait pour les nourrissons est toujours omniprésent et les souffrances des familles syriennes bien palpables.
Découvrez ci-dessous
les premières images du futur documentaire ERTV consacré à la Syrie
Soutenez les futures productions ERTV et ERFM
avec les financements associatifs !
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation