« Ce n’est plus une réponse contre le Hamas, c’est de l’acharnement et un massacre contre les civils Palestiniens. C’est atroce et démesuré. Personne n’appel à un cessez le feu, personne n’appel à la paix. Il y a un autre projet qui se cache derrière tout ça… » (Booba)
Le conflit israélo-palestinien a créé une ligne de démarcation nette en France : il y a ceux qui sont pour Israël, c’est-à-dire pour la « réponse » au sens braun-pivétique, soit le massacre et la déportation des Palestiniens de Gaza, et ceux qui sont contre.
Dans la première tranche, on retrouve les inévitables Farrugia, Arthur, Boujenah, Chalghoumi, Attal, Carla (Bruni), (Charlotte) Gainsbourg, Klugman, Semoun, Potier, Cohen (mais pas Liste Noire, un autre), Wargon, Kiberlain, Foenkinos, Testud, Elkrief, Béart et Roumanoff. Bref, la familia grande.
Dans la seconde, on trouve au départ Cantona et Benzema, deux des footballeurs les plus conscients. Peut-être parce qu’ils n’ont pas été compris en France. Puis, soudain, comme un réveil tardif, toute une escouade de gauchistes qui ne sont pas antisémites ni même antisionistes, mais qui réclament un cessez-le-feu à Gaza.
« Nous soutenons tous ceux qui appellent à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel afin de sauver autant de vies que possible et de permettre à l’aide humanitaire d’atteindre les habitants de Gaza. »
Ça ne mange pas de pain, de réclamer la paix, et ça n’empêche pas les belligérants de se foutre sur la gueule. Mais dans une France marquée à la culotte par ses élites corrompues, alignées à l’international sur la politique meurtrière israélo-américaine, c’est déjà un petit pas. On ne peut pas parler de résistance, plutôt micro-résistance.
Abd Al Malik, Juliette Binoche, Romane Bohringer, Éric Cantona, Rokhaya Diallo, Adèle Haenel, Reda Kateb, Paola Locatelli, Guillaume Meurice, Anna Mouglalis, Niels Schneider, Céline Sciamma, Justine Triet, Jean-Pascal Zadi
Cessez le feuj ?
Ce qui est intéressant, c’est que toutes les personnalités citées sont de gauche. Il n’y a d’ailleurs pas de people facho déclaré, car on est gaucho ou on est hors business. On pourrait citer Delon, pote de Le Pen, ou Bardot, mais ils ne sont plus dans la danse. Des people jeunes et fachos ? On n’en voit pas. On en connaît mais ils ne feront jamais leur coming out politique : c’est pire que d’être homo ! L’exemple de Dieudonné a fait trembler pas mal de talents patriotes. Récemment, à Marseille, même une rencontre dans la rue avec ses fans a été interdite (voir sur Twitter).
Le conflit IP (israélo-palestinien) a donc fracturé la gauche culturelle, comme il fracture aujourd’hui la gauche politique entre insoumis (de LFI) et les soumis. La tribune a été publiée dans L’Huma, qui n’est pas encore tombé au niveau de Libé, le quotidien du Mossad en France.
« Nous condamnons tous les crimes de guerre, ceux du Hamas et ceux du gouvernement israélien. Nous pensons que l’oppression et le racisme, sous toutes leurs formes, sont un affront fait à notre humanité commune : il faut y mettre fin. »
Les people gaucho pro-palesto demandent aussi la libération des otages, ce qui leur évite de tomber sous le coup de la nouvelle loi – non écrite – de Darmanin, qui criminalise tout soutien à la Palestine, amalgamée aux combattants – oups, aux terroristes ! – du Hamas. Et cette criminalisation va loin :
LIBERTÉ D’EXPRESSION | Deadpool soutien la Palestine.
Visiblement pas aux goûts de nos RoboCop maison qui ont facturé sa prestation à « 135€ pour participation à une manifestation non autorisée » malgré sa solitude.
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— Les Spectateurs (@les_spectateurs) October 22, 2023
Nous sommes vraiment tous des Palestiniens !
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation