Les intentions ont été dépassées par les événements. – Jacob Dreizin
On peut se demander ce qui a pris tant de temps à Bobby Kennedy Jr. pour reconnaître que le Parti démocrate était un foyer dont il avait été chassé depuis longtemps, comme un chien qui a fait pipi sur la moquette trop souvent. À la fin de la semaine dernière, Kennedy a laissé entendre qu’il pourrait se présenter à l’élection présidentielle sur une ligne indépendante. S’il parvient à faire inscrire cette ligne sur les bulletins de vote des États – et on peut facilement imaginer que New York et la Californie essaieront de le contrecarrer – cela changera tous les calculs actuels concernant l’élection de 2024.
À l’heure actuelle, le Parti du chaos est à la hauteur de son nom. Il continue de présenter un consensus manifestement faux et ridicule selon lequel “Joe Biden” est candidat à sa réélection. En fait, “le grand homme” est sur le point de passer dans l’essoreuse de la honte publique la plus abjecte, car ses crimes déjà bien connus de corruption et de trahison sont consciencieusement étalés aux yeux de tous avec un décorum froid et implacable. Même les rejetons de l’Ivy League, qui travaillent dans les journaux et les réseaux d’information câblés appartenant à la CIA, pourraient se voir contraints d’orienter leur récit dans une nouvelle direction.
“Joe Biden” est désormais un embarras monumental et un handicap pour notre pays, sans parler du parti dégénéré qui le détient. Des efforts sub rosa doivent être déployés pour le persuader de démissionner avant que l’enquête sur l’impeachment ne mette en lumière tous ces relevés bancaires révélateurs, mais ils ne parviendront pas à vaincre son orgueil dément. Il tiendra bon jusqu’à la fin, lorsqu’il pourra utiliser le dernier outil à sa disposition pour gracier officiellement toutes les personnes impliquées dans l’opération de racket de sa famille. Plus longtemps le parti fera semblant de le soutenir, plus il se rapprochera de l’autodestruction. Il faut également tenir compte du fait que, si on la laisse se dérouler, l’enquête sur la destitution impliquera le ministère de la justice et le FBI dans une affaire d’obstruction à la justice, ce qui exposera de nombreux acteurs de l’État profond au risque de poursuites judiciaires.
Le gouverneur Gavin Newsom se présente au-dessus de la mêlée comme le Deus ex machina qui peut atterrir à Washington et faire disparaître tous les problèmes des Démocrates. Un homme si séduisant ! De belles dents et de beaux cheveux ! Grand comme un séquoia ! Et un tel beau parleur ! Les femmes des banlieues, qui constituent le principal bloc de vote du parti, s’humidifient à l’idée de voir le gouverneur Newsome débarquer sur scène tel un demi-dieu sorti d’un opéra de Mozart. Mais comment pensez-vous qu’il s’en sortira lors des élections lorsque les ondes seront remplies de publicités montrant son visage denté et poilu sur fond de scènes de sans-abri drogués et de foules de pillards ? Essayez de mettre cela sur le compte du changement climatique. Que représente-t-il d’autre ? La censure ? Les vaccinations forcées ? Les mutilations sexuelles des enfants ? L’ouverture des frontières ? Flash info : ces valeurs sont de plus en plus impopulaires, sauf au sein d’une élite dépravée facilement identifiable.
En effet, tout ce psychodrame démoniaque gauche-droite s’avère impossible à vivre alors qu’il s’achemine vers une sorte de guerre civile. Et il a occulté l’idée réellement puissante selon laquelle la nation pourrait être capable de résoudre ses problèmes en y faisant face et en changeant sa façon d’agir. Cette idée puissante pourrait être ce que les électeurs verront en Bobby Kennedy s’il parvient à attirer leur attention. Kennedy démantèlerait les odieux partenariats entre les entreprises privées et le gouvernement américain qui ont permis à l’opération Covid-19 de se répandre dans le monde et de dépouiller la classe moyenne de ses biens. Il est favorable à la fermeture des frontières et à une réévaluation de la politique d’immigration. Il souhaite négocier la fin de l’ignoble projet de guerre en Ukraine. Il est déterminé à démanteler l’appareil sécuritaire de l’État qui détruit la Constitution américaine et les droits naturels des citoyens.
Kennedy affirme qu’il peut rassembler les Américains divisés sur ces questions urgentes. Il est concevable que son message puisse toucher suffisamment d’électeurs lassés par la rancœur pour lui permettre de réaliser un tour de force dans une course à trois, où personne ne remporterait suffisamment de voix électorales pour trancher le débat, qui se déplacerait alors à la Chambre des représentants, comme à l’époque de Jefferson et Burr. Le reste n’est que mécanique électorale, en partie très sinistre si l’on considère tous les pièges déjà mis en place pour truquer les élections, tels que la collecte massive de bulletins de vote par correspondance, l’absence d’obligation d’identification des électeurs et les connexions toujours mystérieuses des machines de comptage des votes à Internet. Mais, au moins, la candidature de Kennedy sur une ligne indépendante sera un coup dur pour le crâne épais du parti Démocrate, peut-être même un coup de grâce pour le parti. Ils ont commis une grave erreur en essayant de se débarrasser de sa personne. Il est sur le chemin du héros à un moment de l’histoire où l’Amérique a cruellement besoin d’un héros.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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