Le nationalisme du quotidien
Le Nous majuscule passe avant les autres
L’ethnocentrisme, c’est s’intéresser prioritairement à se qui se passe au cœur de sa propre nation, à ce que les gens d’ici font et comment ils vivent, à ceux qui nous entourent, à tout ce qui fait qu’on est heureux d’être né et de vivre ici, et pas ailleurs. Par amour de son peuple, de cette terre bénie qui nous a vu naître et grandir.
L’ethnocentrisme est par conséquent une vertu cardinale à cultiver, à développer, à entretenir, à valoriser, comme les valeurs familiales.
On pourrait ainsi parler du Nous majuscule, cela devant être le principal centre d’intérêt et de curiosité qui doit nous animer et venir nous chercher.
Le reste est accessoire, souvent superflu. Il ne sert à rien d’apprendre qu’un autobus surchargé est tombé dans un ravin en Inde, c’est leur lot quotidien. Il ne sert à rien d’apprendre que 8 mineurs sont pris dans une mine en Thaïlande, surtout lorsqu’on sait qu’il meurt 150 000 personnes sur terre chaque jour. 8 mineurs sur 8 milliards d’humains, c’est un grain de sel. Il faut savoir relativiser pour écarter l’accessoire et l’anecdotique. Il y a bien des choses qui ne nous concernent tout simplement pas.
Il ne sert à rien qu’on nous informe sur trop d’affaires internes des États-Unis, qu’on va changer le porte-parole de la chambre des représentants ou qu’on a évité de justesse la fermeture du pays, ou si le président Biden s’est affalé une fois de plus, le pauvre vieillard en perte de ses moyens.
Toutes ces choses sont trop loin de nous et ne devraient pas accaparer indûment nos ondes. Il y a des limites à l’idée de devoir s’occuper ou se préoccuper de toute la planète, ou de savoir à chaque instant ce qui se passe à chaque endroit. L’ère de l’instantanéité ne comporte pas que des avantages, loin de là.
La pratique de l’ethnocentrisme, en revanche, nous révèle à nous-même, nous rapproche des nôtres. C’est une espèce de nationalisme du quotidien, la meilleure façon de mieux se comprendre, de se refléter entre nous. Les autres Québécois authentiques nous servent d’image-miroir, ils représentent la voie vers une meilleure compréhension de ce que nous sommes et de ce à quoi nous aspirons dans notre processus d’évolution sociale.
Il est bon et salutaire de pratiquer une forme de fermeture à l’autre trop différent, de procéder à l’exclusion de l’incompatible qui nous éloigne de ce que nous sommes et tenons à demeurer. Ceux-là sont de mauvaises influences qu’on peut qualifier de décivilisatrices lorsqu’il s’agit de gens venus de pays sous-développés socialement, au niveau de la mentalité, et sujets à la religiosité agressante, enclins à la violence et la corruption. Ce n’est certes pas de cette façon qu’on pourra améliorer notre société, ou renforcer son identité collective séculaire dans le sens que nous voulons lui donner.
Accorder trop de place à l’autre en mode envahissant, à l’extérieur d’un certain périmètre, c’est s’empêcher d’approfondir ce que nous sommes au fond de nous-mêmes. Connais-toi toi-même, ce conseil vaut autant au niveau individuel que collectif. Il faut focaliser sur notre réalité, notre façon d’être au monde, comment on s’y prend pour solutionner les problèmes à notre façon, de manière adaptée à nos préférences, à nos choix de vie.
Notre culture est la meilleure qui soit pour nous nourrir intellectuellement et émotionnellement; elle doit nous servir de prisme pour mieux comprendre le quotidien, la famille, les proches, les amis, pour nous garder tous tissés serrés comme il se doit. Trop d’exposition aux cultures et mentalités étrangères, et on perd ses repères, on s’éloigne du centre du Soi, on s’altérise, on s’amoindrit.
À l’époque révolue du flower power et du peace and love, toute une jeunesse déboussolée s’agenouillait devant des tas de gourous hindous lévitants qui ont empoché des millions en exploitant la naïveté et la crédulité propres à la jeunesse idéaliste. Cela peut faire sourire avec le recul, mais c’était moins drôle alors. Gare à l’influence de l’étranger qui finira par nous faire perdre notre âme.
Au Québec, on vit à la québécoise, on pense à la québécoise, et c’est très bien comme ça. Il faut que ça continue.
Notre Nous s’écrit avec une belle lettre majuscule.
Nous
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Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec