par Julien Le Ménéec
La situation économique en UE avec l’inflation et la croissance des problèmes financiers des États, des entreprises et des personnes privées et la montée de l’insécurité, de l’immigration et de la pauvreté, fait augmenter le poids des partis politiques d’extrême droite. Les années 1933 et 2023 s’épousent.
Rupture dans la politique en UE. Récemment, dans l’UE, dans un contexte de problèmes financiers croissants, d’inflation, de hausse des tarifs de l’électricité et du gaz dans l’UE, les partis de droite et d’extrême droite connaissent un véritable boom de popularité. Il y a quelque temps, après la Seconde Guerre mondiale, c’était tabou de voter pour eux ou, comme parti politique, de faire alliance avec ces derniers. Au fil du temps, ces tabous appartiennent au passé et une rupture dans la politique en UE a lieu. Politico, titrant «printemps pour les fascistes européens», nomme les causes pour cet engouement : «L’immigration clandestine explose, l’économie est anémique et la guerre en Ukraine fait tourner à plein régime le moulin à conspirations».
L’Allemagne au centre du basculement. Pour Politico, la situation actuelle en UE se rapporte à la situation des années 30 car, de nouveau, «l’Allemagne est au centre de la tempête» : «Il est tentant de considérer cela comme un moment où l’on a déjà vu ce film». Observateur Continental rapportait en juillet dernier que «l’extrême droite est devenue la deuxième force politique la plus populaire en Allemagne». Et, les sondages ne se limitaient qu’à citer l’AfD oubliant les forces centrifuges qui sont dans la société allemande gravitant, certes, autour et dans l’AfD mais qui surgissent des mouvements nazis comme du NPD et d’autres organisations qui vivent dans la discrétion car le gouvernement central de Berlin fait la chasse à ces derniers.
L’AfD n’est que la pointe de l’iceberg, en quelque sorte, étant un parti politique autorisé et présent au Bundestag et au Parlement européen. L’ampleur du phénomène est bien plus puissante que les médias veulent l’avouer. Depuis l’instauration du système de contrôle et de soumission des pauvres avec le Hartz-IV sous le gouvernement socialiste de Gerhard Schröder qui détruit les familles allemandes, la révolte – pour le moment silencieuse – gronde dans le peuple. Sur ce point, cela rappelle le contexte de la pauvreté après la crise de 1929 qui a poussé la masse des Allemands à soutenir le parti nazi et à suivre Adolf Hitler.
À juste titre, Observateur Continental a averti que «le gouvernement allemand actuel ne tire pas les leçons des erreurs de ses prédécesseurs sur la question de l’arrivée de migrants en Allemagne et sur la montée de la pauvreté et du mécontentement des citoyens allemands».
L’Autriche suit son grand frère. Dans les sondages, le parti d’extrême droite FPÖ est le parti le plus fort en Autriche. Au mois de juillet dernier, 30% des Autrichiens ont déclaré vouloir voter pour eux, contre 23% pour le parti socialiste SPÖ. «La politique autrichienne traverse une grave crise de confiance», soulignait en avril dernier l’ARD.
L’Italie et la France suivent le chemin de ses voisins germaniques. En Italie, en septembre 2022, le parti les Frères d’Italie, dirigé par Giorgia Meloni, a remporté les élections nationales alors qu’ils se positionnaient il y a quelques années comme une force néofasciste soutenant l’idéologie de Benito Mussolini. Le parti a été fondé il y a dix ans et est connu pour sa politique anti-immigration, son euroscepticisme et ses efforts visant à interdire l’avortement. Même si Giorgia Meloni accepte des migrants – au grand dam des observateurs nationalistes – dans le pays et vante l’OTAN, le parti drague une population acquise aux idéaux d’extrême droite. «[Le parti les Frères d’Italie] de Giorgia Meloni sont déjà au pouvoir, tandis que le Rassemblement national (RN) n’est qu’à 1 point de pourcentage du premier parti du pays dans les sondages», continue Politico.
En juillet dernier, Slate n’a pas hésité à sensibiliser son auditoire sur le fait que l’extrême droite peut prendre le pouvoir en France : «S’il lui a fallu la défaite de 1940 pour accéder au pouvoir, la configuration politique actuelle laisse à penser qu’elle s’en rapproche». Le magazine francophone annonce «la victoire du Rassemblement national (RN) qui a su en quelques décennies enkyster la vie politique» : «Le parti a fini par imposer un visage éloigné du projet de ses fondateurs, bien qu’il reprenne la majeure partie de ses thématiques: critiques des élus, culte de l’autorité, rapport direct entre le chef et le peuple, défense du social et nationalisme».
La phrase de Slate sur le RN se décline sur le cas des partis en Allemagne, en Autriche, en Italie, mais aussi en Espagne, Grèce, Suède, Finlande : «Cette victoire idéologique s’accompagne d’une plébéinisation de son électorat et de la reprise d’un discours social et national. Les thématiques portées par le RN sont devenues centrales dans le débat public, sans que rien ne semble arrêter cette ascension».
Des questions se posent. Les élites politiques en UE avaient le choix de ne pas mener des politiques de coercitions comme le Hartz-IV ou le RSA, d’écraser les normes sociales par l’introduction du LGBT politique, du Black Lives Matter ou de lancer des paquets de sanctions contre la Russie mais de trouver un arrangement diplomatique avec ce pays qui a livré du gaz et du pétrole en UE permettant à ces pays de bien vivre. Y-aurait-il une volonté politique de mener l’ensemble des pays de l’UE sur le chemin de l’extrême droite ? L’Occident, l’UE, l’OTAN, soutiennent l’idéologie nazie pour mener la guerre contre la Russie en Ukraine alors que cette idéologie est officiellement interdite avec l’emploi de ses symboles en UE. Et, l’ouverture des frontières en 2015 à l’immigration de masse en UE décidée par Angela Merkel a, aussi, été une décision politique qui, avec la montée de la pauvreté et de l’insécurité, fait converger à l’extrême droite.
source : Observateur Continental
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