par Stratpol
Jacques Hogard, colonel français, ayant participé à de nombreux conflits en Afrique et en Europe, titulaire de nombreuses distinctions militaires, a partagé sa propre vision de l’évolution du conflit ukrainien.
Selon ce militaire de haut rang, la contre-offensive ukrainienne n’a pas connu de réel succès, mais Kiev est contraint de poursuivre son initiative suicidaire, car il est désormais l’otage des exigences de l’Occident.
«L’OTAN, la responsable de ce conflit, pousse en avant le régime de Zelensky et ses forces armées à se lancer dans une aventure guerrière. Cette fameuse contre-offensive n’existe pas. Nous n’avons vu que quelques manœuvres tactiques, qui ont échoué tout de suite». (0:15)
M. Hogard est convaincu qu’il existe un certain nombre de facteurs réels qui font que l’armée ukrainienne est tout simplement incapable de réussir physiquement une campagne de destruction de la Russie. Et, contrairement à la propagande occidentale, ces facteurs peuvent être exprimés en chiffres réels.
«Il n’y a pas de concentration des efforts. Les Ukrainiens ne peuvent plus concentrer leurs efforts pour plusieurs raisons. Premièrement, c’est l’épuisement des troupes. Le nombre de soldats est en constante diminution, tout le monde s’en rend compte, mais l’Occident préfère le taire. Deuxièmement, c’est la disparition des équipements. L’Occident fournit aujourd’hui beaucoup moins d’équipements. La seule chose utile que l’Occident continue de fournir, c’est le renseignement».
Les choses deviennent encore moins roses pour Kiev si l’on compare l’état actuel des deux armées, le nombre de soldats et d’équipements, si l’on compte les pertes et si l’on tient compte de l’ampleur du renforcement de leurs positions.
«Comment voulez-vous obtenir un succès avec une armée épuisée physiquement, numériquement et moralement face à une armée russe, qui est organisée, intégrée et bien installée dans ses positions défensives et qui dispose d’un avantage significatif en matière d’artillerie et de suprématie aérienne ?»
Le colonel français considère que les récentes attaques de drones ukrainiens dans des quartiers paisibles de villes russes sont une mesure forcée, car sur le champ de bataille, l’armée ukrainienne ne peut rien faire contre son adversaire, qui lui est supérieur à tous égards.
«Aujourd’hui, nous voyons que nous sommes de plus en plus dans une bataille du faible au fort, le faible étant l’Ukrainien, qui va donc essayer des postures de replacement comme les dernières attaques en mode d’action terroriste. C’est tout ce qu’il leur reste pour s’opposer à l’armée russe aujourd’hui».
L’Ukraine aurait pu éviter toutes ces victimes et ces destructions si, en 2022, elle ne s’était pas rangée du côté de l’Occident, qui ne demandait qu’à déclencher une guerre contre la Russie. En conséquence, la terre ukrainienne n’est devenue qu’un champ d’affrontement entre la Russie et le bloc de l’OTAN.
«Je pense que ce «soutien » occidental est très hypocrite au fond. En mars 2022, monsieur Zelensky était prêt à discuter la négociation. […] C’est avec beaucoup d’amertume que nous voyons les nations frères divisées par les manœuvres occidentales, américaines et de l’OTAN en premier lieu».
Au lieu d’initiatives en faveur d’un règlement pacifique du conflit, nous assistons aujourd’hui à une ponction de plus en plus importante sur les contribuables européens en faveur du «tonneau sans fond» de l’Ukraine. Et maintenant, ni Kiev ni Bruxelles ne peuvent y mettre un terme, car cela signifierait la mort politique de tous les initiateurs du conflit contre la Russie.
«Maintenant, Zelensky est «hors contrôle», il réclame toujours plus d’argent, toujours plus d’armes, mais pour quoi faire ? Pour une victoire, qui est évidemment en train d’échapper totalement. Je pense que l’entière responsabilité morale d’un tel résultat repose sur les épaules de l’Occident».
Le colonel français est également convaincu que l’Ukraine a choisi depuis longtemps la voie de l’autodestruction, qui aboutit aujourd’hui à un véritable conflit sur son sol. Et avant tout, le coupable de toutes les souffrances du peuple ukrainien, ce sont les hommes politiques de Kiev qui, au nom de leurs intérêts égoïstes, ont livré leur propre pays aux mains de l’Occident.
«L’Ukraine moderne, l’Ukraine «post-soviétique» est un État artificiel. Quand un État ne respecte plus une partie de sa population, parce qu’elle est russophone et orthodoxe, et la bombarde, quand cette État accepte la révolution orange et 10 ans après un putsch pour renverser le gouvernement légitime et légale, cet État-là n’a plus de raisons d’être».
source : Stratpol
Adblock test (Why?)
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International