« Nous sommes sur le chemin de la dictature », a réagi l’ancien chef d’Etat brésilien, qui dénonce un « coup de poignard dans le dos ».
Jair Bolsonaro, l’ancien président du Brésil, a été condamné vendredi 30 juin à huit ans d’inéligibilité pour « abus de pouvoir ». Cette décision fracassante fait suite aux « fausses » informations qu’il a répandues sur le système de vote électronique avant sa défaite lors du scrutin de 2022. À 68 ans, l’ancien président brésilien a dénoncé un « coup de poignard dans le dos » suite à ce jugement qui le prive de se présenter à l’élection présidentielle de 2026 et ouvre la voie à une bataille pour sa succession au sein de la droite et de l’extrême droite.
« Nous sommes en train de nous diriger vers la dictature », a-t-il tonné, annonçant immédiatement qu’il ferait appel devant la Cour suprême. « Je ne suis pas mort, nous continuerons à travailler […]. Ce n’est pas la fin de la droite au Brésil », a affirmé le leader populiste lors d’un déplacement à Belo Horizonte, dans le sud-est du pays.
L’audience de vendredi a été décisive. Elle a abouti à une majorité de cinq voix contre deux parmi les sept juges du Tribunal supérieur électoral (TSE) de Brasilia, entraînant une condamnation retentissante. Bien qu’absent lors des quatre séances de ce procès qui a débuté la semaine précédente, l’ancien chef de l’État (2019-2022) a été reconnu coupable d’« abus de pouvoir politique et d’utilisation abusive des moyens de communication ».
En cause : ses critiques sans preuve contre la prétendue fiabilité insuffisante des urnes électroniques, quelques mois avant le scrutin remporté par son rival de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva.
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